Affaire Kadhafi, un éléphant dans un magasin de porcelaines !
La Politique et la Diplomatie ne font parfois pas bon ménage. Mais pour en comprendre les hiatus et les tenants et aboutissants, il faut à la fois analyser les causes dans un esprit stoïcien et considérer les conséquences avec pragmatisme.
Souvent, l’opportunisme idéologique des partis est dangereux car il s’affranchit aisément de la raison dans le but d’obtenir des gains électoraux, Les partis ne sont donc pas à fortiori approprié pour régler les différends diplomatiques « à chaud ».
C’est la première leçon à tirer du pataquès helvético-libyen.
Mais, revenons aux causes premières. ? Au départ, une plainte pour maltraitance et une décision juridique genevoise d’interpeller à la « Rambo » Hannibal Kadhafi dans un grand hôtel genevois. Interpellation qui débouche sur deux jours de garde à vue. Le mode opératoire choisi, à l’encontre des indications du DFAE, peut être comparé à l’intrusion d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
En effet, Genève par sa dimension internationale est une vitrine sur le monde où vivent de très nombreux diplomates éclairés. Les susceptibilités d’Etat sont importantes, connues et nécessitent un traitement extrêmement fin de toutes les actions sur les ressortissants étrangers ayant des responsabilités politiques et diplomatiques. Ainsi, toutes les actions juridiques doivent être conduites avec une grande retenue, une analyse pertinente des conséquences géopolitiques et une intelligence relationnelle hors pair tout en respectant la loi.
Aujourd’hui, devant l’ampleur de cette crise et la difficulté à la résoudre, nous mesurons combien nos institutions sont faites pour naviguer par temps calmes et les hommes d’état qui les conduisent prompt à desservir le serment qu’ils ont fait au début de leur mandature, c'est-à-dire de servir le pays pour le bien et l’enrichissement du souverain.
Les deux hommes d’affaires suisses retenus maintenant depuis plus de quatre cents jours à Tripoli sont les victimes innocentes de cette situation malheureuse.
Que leurs souffrances soient l’aiguillon bénéfique d’un toilettage de nos institutions vers plus de cohérence politique entre les cantons et la confédération.
Amitiés
Cette article a aussi été publié dans mon blog de la Tribune de Genève
http://andremoser.blog.tdg.ch/
Affaire Kadhafi, un éléphant dans un magasin de porcelaines !
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