Le désordre du monde vu depuis la Suisse

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aerial view of city buildings near body of water during daytime

Le désordre du monde vu depuis la Suisse

Publié par Edouard Mancini – 13 Novembre 2016

Voici une brève réflexion sur ce que je pense et que je vois depuis la Suisse en ce XXIe siècle qui a mal commencé.

Le 11 novembre 1918, à 11.00h, les clairons sonnaient sur toute les  fronts où se battaient les Allemands et les Français, la fin de la première guerre mondiale ; 1.300 000 soldats français y perdirent la vie, autant du côté allemand.

L’armée française, généraux en tête, défila sur les Champs Elysées pour célébrer la Victoire de la France sur l’Allemagne.

22 ans plus tard en 1940 l’armée allemande, avec Adolphe Hitler en tête, défilait sur les Champs Elysées, pour célébrer la Victoire de l’Allemagne sur la France. Ceci nous rappelle qu’il y a des choses que l’homme n’est pas encore capable définir :

Le temps une utilité, la guerre une réalité et la paix une probabilité.

Parlons de la paix, puisque c’est de cela qu’il est question en ce moment ;

La Paix se fait encore attendre ; malgré les nombreuses tentatives organisées par les Institutions Internationales durant le XXe siècle.

Un moment que la deuxième révolution industrielle du XXe siècle, celle de l’abondance, s’accorda pour passer la tête dans la fente du rideau, qui attendait encore que l’on frappe les trois coups.

Cela était agréable de pouvoir considérer l’espace vivant des ONG, où s’appliquaient, apparemment, les droits de l’homme et où chacun faisait usage de son droit à la liberté d’expression pour parler, entre autres de la Paix.

Hélas, les deux hémisphères du globe terrestre ont montré au XXe siècle et montrent encore, en ce début du XXIe siècle, que les nombreuses tentatives dans le sens de la Paix sont des échecs.

La méchanceté, la cruauté, hypocrisie ne sont jamais en vacances, les médias nous vomissent journellement leurs mauvaises nouvelles.

Tableaux d’horreurs, flots de larmes, profanation des enfants, lapidation des femmes, profits scandaleux, dignité humaine bafouée, flots de réfugiés qui arrivent à Lampedusa sur des embarcations de fortune, des bateaux poubelles abandonnés, après que les occupants ont payé les passeurs criminels.

Sur le plan civique et social, l’on ne se gêne plus pour dire aux « vieux » qu’ils sont de trop.

Sur la scène internationale de la comédie humaine, la violence agit à la sauvette, en traîtrise civile ou militaire, la guerre est devenue crapuleuse, elle ignore les Conventions de Genève et n’ose même plus dire son nom.

Pire, elle se permet de s’appeler : action de pacification, maintien de l’ordre et de la paix, lutte contre le terrorisme, etc… ..avec parfois l’accord  de certaines Organisations internationales.

N’est-il pas triste d’entrer à reculons dans le troisième millénaire, de sentir dans le dos, à l’œuvre les Dr Jekyl et Mr Hyde de la mondialisation s’approprier, par la force, la ruse ou la spéculation, les biens qui sont à tous, tels que :  l’eau, l’école, les soins et les nécessités de base pour une vie décente pour tous ?

N’est-il pas triste de commencer un nouveau siècle en contemplant les charniers que nous avons laissé : en Arménie, à Auschwitz, à Hiroshima, au Rwanda, à Verdun ; en voyant les milliers de victimes innocentes des mines anti-personel et dans combien d’autres horreurs résultats de la folie meurtrière des généraux et des financiers ; dont les dénominateurs communs étaient : profit, haine entretenue, désillusion, la guerre, la gloire, la souffrance et la mort?

Nous revivons Salammbô de G. Flaubert ; l’instant où les lions et les chacals, les prédateurs, se pourlèchent les babines puis, s’endorment repus ; ici on ne joue pas, on tue et l’on profite !

 » Vae victis, malheur aux vaincus ».

Derrière tous ces masques diplomatiques aux orbites vides, il y avait le désir de tuer de ces acteurs qui se sont trompés de rôle parce que le souffleur, les ONG, a été mis en disponibilité pour raison de restructuration, d’inefficacité et de rentabilité.

L’Humanité est-elle conviée sans arrêt à un spectacle qui se joue dans son dos et intitulé” ,

Il était une fois la Paix « .

Une sorte d’opéra de « la mal – bouffe » avec camouflage des faits, maquillage des mots pour occulter les idées – forces de la Paix.

Comédie politico – burlesque qui déguise le bourreau en berger et les cyniques de la raison d’Etat en samaritains des droits de l’homme?  La morale et l’éthique nagent-t-elles dans les eaux sales où la méchanceté est portée en triomphe et l’innocence humiliée?

Est-ce cet avenir-là que nous voulons pour le IIIe millénaire, est-ce dans cet opéra plus tragique que comique que nous voulons jouer, nous les membres de la société humaine ?

Si tel est le cas, frappons les trois coups et le rideau se lèvera  sur les ruines de la démocratie telles qu’elles apparurent à la communauté internationale, le 11 septembre 1973 qui vit l’assassinat, par les ennemis des droits de l’homme et de la démocratie, du Président Salvador Allende au Chili, par le Général Pinochet et son armée ; aidé par ceux qui, aujourd’hui,   aident encore tous ceux qui détruisent la démocratie pour s’accaparer, entre autres, les réserves d’énergie de la planète.

Comme pour tout ce qui vient de l’homme, le jeu est bivalent, manichéen, il peut être la pire des choses et aussi devenir un espoir pour l’humanité, l’antidote à la guerre, le préservatif de la violence.

Heureusement, dans cette écurie d’Augias moderne, l’existence et le développement de très nombreux organismes à caractère humaniste existent; un virus que l’on souhaite contagieux et une approche de réponses aux questions que l’être humain civilisé se pose devant le spectacle de la destruction massive des peuples, pour motifs politiques, religieux, raciaux et économiques.

C’est ce dont nous avons hérité, nous qui avons connu le XXe siècle, le siècle de l’abondance, surtout en victimes, avec deux guerres qui ont fait plus 50 millions de victimes civiles et militaires et la bombe atomique pour le dessert.

Au XXIe siècle, retenons aussi, pour mémoire et par respect pour les petites victimes dont, toutes les 5 secondes un enfant meurt de faim sur la planète avec l’assentiment de tous, y compris de la Communauté Internationale.

Arrêtons les bavardages, les colloques, les réunions dans tous les domaines où les bavards sont les acteurs masqués ; les organisations internationales et les ONG, n’ont plus que des pouvoirs limités, c’est la finance qui dirige le monde et l’être humain ne répond plus à la devise de Descartes

«  Je pense donc je suis »  mais à  «  je dépense donc je suis «

Déjà au temps des Grecs, il y en a un qui a dit,

       «  L’homme pense parce qu’il a une main »

Aujourd’hui,

    « L’homme dépense parce qu’il a des mains »

N’est-il pas triste aussi de voir dans l’anonymat de la mondialité, apparaître l’être humain devenu un consommateur obligé dans tous les domaines ? Il s’adapte ou il disparaît !

Peut- on y changer quelque chose ?

Il faut en tout cas essayer humainement parlant et sans retomber dans les inutiles bureaux et bavardages du XXe siècle,  qui ont montré leurs inefficacités et leurs inutilités, voire leurs complicités

.

Jouons enfin à nous aimer, à partager, à aider, ce seront les trois coups qui donneront le signal du lever de rideau d’une pièce nouvelle, jouée par des acteurs conscients de leur rôle pour universaliser, sans distinction,  le respect de la dignité humaine à la surface de la Terre.

Mettons sur pied une nouvelle  » Flûte enchantée « , qui sera comprise par tous, pour qu’hommes et femmes puissent, enfin, se regarder comme également responsable de l’avenir en parcourant ensemble les difficultés de la vie et faire en sorte que la belle histoire de l’humanité continue dans le respect de la dignité humaine ; ce sera la Paix Internationale sans nécessairement un bureau.

Attention, le spectacle est déjà commencé, faufilons-nous dans la foule, sans bruit car le bruit ne fait pas de bien et le bien, lui, ne fait pas de bruit.

Nos agapes, plaisirs, gaspillage, auront – ils un jour un goût assez amer pour que nous devenions suffisamment  courageux pour dire, à ceux qui sont responsables du déséquilibre dans le partage des richesses et des guerres en tout genre et maintenant religieuses

C’est assez !

Allez-vous-en ! Nous ne sommes pas de la même espèce que vous, vous  êtes des prédateurs, vous êtes nuisibles, cruels, et inhumains ; vous vous accaparez les richesses et l’Autorité pour votre seul profit à court terme.

Vous avez oublié que la plus grande lâcheté est le fait de ceux qui s’attaquent aux plus faibles ;  l’Histoire a montré qu’il y avait aussi, des êtres nuisibles, inhumains et nauséabonds dissimulés sous de reluisantes étiquettes et de jolies cravates.

Le plus bel exemple, du XXe siècle, est le génocide commis au Rwanda en 1994 sous les regards de la Communauté Internationale et même de certains membres de l’Eglise catholique.   Quel gâchis !

Élie Ducommun, le premier secrétaire du Bureau International de la Paix au XIXe siècle, doit se retourner dans sa tombe, s’il voit que, après plus d’un siècle d’existence, les résultats pour construire la paix sont bien maigres.

Encore un dernier mot, le 10 mai de l’année 1940, j’ai connu et subi  l’invasion de la Belgique par les nazis ; j’avais 9 ans et j’ai pu me rendre compte, pendant quatre ans, à quel point l’homme est un être cruel et bestial surtout, lorsqu’il est revêtu d’un uniforme.

Quelqu’un d’entre – vous pourrait-il me donner la signification exacte du mot Paix ? Je me réjouis de lire votre réponse et vous en remercie.

Avec mes amitiés pacifiques et fraternelles et, en attendant la paix retenons ce qu’a dit Horace dans une de ses odes, un siècle avant notre ère,

                          «  CARPE DIEM » Cueille le jour.

Edouard A. Mancini, ingénieur retraité né en 1931.

Le 28 octobre 2016.

Catégories : PHILOSOPHIEPOLITIQUE

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