Conférence de Pierre Alain

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 2 juin 2023

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Pierre Alain

Pierre Alain

Auteur, compositeur, chansonnier, président de L’Alliance française et de l’Académie romande, consultant de l’Académie française à Paris

sur le thème

La création

Comment trouve-t-on l’inspiration?

Qu’est-ce qui met la puce à l’oreille du chercheur, écrivain, poète, compositeur, ingénieur, biologiste, scientifique, neuroscientifique, de l’inventeur en général pour qu’il découvre quelque chose de nouveau, de magnifique, d’amusant et parfois d’efficace au point de modifier la face du monde?

Pierre Alain nous livrera les sources étonnantes de l’inspiration, en particulier de la sienne. Difficile de dissocier la vie d’un créateur de ses créations! Dans son exposé, l’artiste nous confiera quelques anecdotes d’ordre comportemental intime, peut-être amusantes pour nous bien que troublantes pour l’entourage.


Dialogue & Démocratie Suisse tiendra son Assemblée Générale Ordinaire le même jour à 11h. Tous les Sœurs et Frères sont les bienvenus mais seuls les membres à jour de leur cotisation auront le droit de voter.


11h45 Accueil

12h00 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.


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Conférence de Fereidoun Aazam-Zanganeh

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 12 mai 2023

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Fereidoun Aazam-Zanganeh

Fereidoun AAZAM-ZANGANEH

Licencié es lettre, politologue, président du CIDH à Genève, entrepreneur

sur le thème

3000 ans de civilisation et droits de l’homme en Iran et terrorisme islamique

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Conférence de André Borowski

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 10 mars 2023

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

André Borowski

André BOROWSKI

Installé à Genève, André Borowski est amateur de sciences (physique, astronomie, biologie…), d’histoire (particulièrement celle du XXe siècle et des religions) et d’économie. Il a une longue pratique professionnelle dans des domaines techniques variés. L’athéisme revêt pour lui une forme d’évidence, encore renforcée après le 11 septembre 2001.

sur le thème

Critères de démarcation séparant croyances et connaissances scientifiques  

Les États se doivent de lutter contre toute forme de croyance religieuse et promouvoir la seule approche scientifique et rationnelle. C’est le prix à payer pour éviter la prolifération des partisans de la terre plate et éviter la perpétuation des massacres. Mais qu’est-ce qui est scientifique et ne l’est pas ? Considération sur les pathologies religieuses, y répond.

André Borowski dès son plus jeune âge, est amateur de science. Son intérêt se porte en particulier sur la physique, l’astronomie et la biologie. Des domaines de connaissances auxquelles s’ajoute celui de l’histoire– celles des religions et du XXe siècle ont sa préférence ainsi qu’une touche d’économie et de philosophie. Dans ce contexte, l’athéisme revêt pour lui une forme d’évidence.

Le 11 septembre 2001, ses convictions se renforcent. Germe alors le projet de leur donner une forme spécifique. Près de 20 ans plus tard naît « Considérations sur les pathologies religieuses », un livre de plus de 300 pages qui, loin de se vouloir redresseur de torts contre les vilains curés, se présente non sans un brin d’utilitarisme comme une « boîte à outils pour tous ceux qui comprennent les dangers des croyances religieuses et identitaires », quelles qu’elles soient.

Résumé

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Conférence de Rémy Hildebrand

Prochain Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 11 novembre 2022

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Rémy HILDEBRAND

Rémy HILDEBRAND

Écrivain, président du Comité Européen Jean-jacques Rousseau , rédacteur en chef de la revue Masonica, Membre du Bureau exécutif de D&DS

sur le thème

Le Marquis de la Fayette

Avocat de la démocratie

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Conférence de Michèle Makki

Déjeuner-débat à Genève

Le 82ème déjeuner-débat de Dialogue & Démocratie Suisse

aura lieu le

Vendredi 14 janvier 2022

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Michèle MAKKI

Michèle MAKKI

Titulaire d’un master en littérature française, d’un master en philosophie et d’un bachelor en italien. Elle a enseigné le latin et le français, dispensé des rudiments de grec ancien, collaboré au journal suisse l’Impartial, publié des dans Ecriture, Nova et Vetera, coécrit un livre avec O.S. Kochtchouk ( Michel Barde. Un homme, une cité, Editions Slatkine, Genève 2008), publié un roman historique Pompéi, le sang et la cendre, aux Editions Baudelaire, Lyon,2019.

qui nous présentera son dernier roman

« Pompéi, le sang et la cendre » : roman historique

Qu’est-ce qui préside à l’écriture d’un livre ? « Le rationnel ne crée jamais rien », dit le philosophe italien Galimberti. D’où jaillit donc le roman, qui se nourrit de personnages, d’intrigues et de passions ? Les héros d’une histoire sont-ils la création de l’auteur ou le prennent-ils par la main pour qu’il écrive leur vie ? C’est ce que l’on essayera de découvrir au cours de la présentation de «  Pompéi, le sang et la cendre ».

En l’an 79 de notre ère, à Pompéi, Vera, une jeune veuve de la bonne société rencontre un gladiateur. Un mariage, selon la jurisprudence de l’époque, ne peut être envisagé. Quant à un concubinage il serait, pour la jeune femme, une mésalliance telle qu’elle perdrait son statut social et serait rejetée par les siens. En effet, le gladiateur, qu’on admire dans l’amphithéâtre, est classé, à la ville, dans la catégorie des gens infâmes, qui regroupe les gladiateurs, les acteurs et les prostituées.

Entre Pompéi et Rome, la destinée des deux héros du roman donne au lecteur l’occasion de se plonger au cœur de la vie de Pompéi, de visiter ses maisons, ses tavernes, son amphithéâtre jusqu’au moment où le Vésuve réduit la ville en cendres, pour l’édification future des archéologues, des historiens, et du grand public.

La présentation du livre «  Pompéi, le sang et la cendre », tente de cerner la création du roman, qui allie la subjectivité de l’auteur à une recherche historique.

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Conférence de Vicken Bayramian

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2018-2019

Vendredi 14 juin 2019

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

VIcken BAYRAMIAN

Vicken BAYRAMIAN

Avocat

sur le thème

Nietzsche, l’esprit libre

La conférence aura pour objectif de flâner autour et au long de cette pensée dynamique. Elle ne peut se limiter aux frontières stériles de la rationalisation. Ainsi, permettra-t-elle de stimuler le for intérieur et essayer de sortir des paramètres de référence établis par l’humain pour le confort de ses illusions.

Pour ce, elle peut s’avérer dérangeante pour quelques-uns et enrichissante pour les autres. Surtout et dans le même de loyauté, elle ne prônera aucune vérité absolue et n’apportera point de réponses aux questions métaphysiques, mais essayera de libérer l’humain de son besoin destructeur et obsessionnel de réponses afin de vivre avec la beauté des questions.

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Cosmologie-évolution-religion

a woman in a white dress holding a rose

Cosmologie, évolution et religion

Introduction

Ce matin, j’ai attentivement lu l’article de l’une de mes amies et consœurs écrivain que j’aime beaucoup, et dont l’article – que j’ai partagé sur mon mur – m’a particulièrement interpellé. Elle expliquait de quelle manière l’Evolution des micro-organismes primaires qui sont nés sur Terre suivent la loi darwinienne, et que Dieu n’a rien à voir avec ce processus d’émergence et de prolifération.

Son article est extrêmement pertinent, très bien documenté, n’en déplaise aux déistes convaincus. Les spécialistes en ont désormais les preuves scientifiques.

Cosmologie

Ils savent que les premières briques qui donneraient des centaines de millions d’années plus tard naissance aux cellules originelles permettant aux premiers êtres unicellulaires d’apparaitre, sont issues du heurt de comètes sur notre planète il y a environ 4,5 milliards d’années. De même, ces comètes renfermaient, autour de leur noyau, des amas de glace – de l’eau donc – ; ce sont eux qui ont infecté notre planète de ce qui permettra à l’eau d’y pulluler. Il faudra cependant attendre des centaines de millions d’années, là aussi, pour que cela soit possible ; le temps que la masse terrestre née des concentrations de gaz, de roches en fusion, etc. refroidissent progressivement. De la même manière que toutes les autres planètes possédant un noyau de matière brute du Système Solaire. Le même procédé s’est reproduit au sein de l’ensemble des systèmes stellaires possédant des planètes partout dans l’univers. Comme la chute de météorites, de comètes, et autres débris stellaires nés au même moment – ou à peu près – que la naissance de l’Univers ; ou plutôt durant les premiers milliards d’années d’existence de celui-ci.

Ces comètes et ces astéroïdes n’ont cessé de bombardé la Terre jusqu’à ce que sa croute soit solide, et que son noyau soit assez refroidi afin de permettre à la vapeur d’eau issue de ces comètes, de se transformer en eau liquide. C’est au sein de cette eau liquide que les briques du vivant originelles ayant engendrés les premiers êtres unicellulaires sont apparus. Puis, ont commencé à proliférer, à s’agglomérer afin de se défendre, de se nourrir, et de se reproduire.

Tout ce processus est relativement bien connu des scientifiques spécialistes de la naissance de la Terre. Il suffit de s’informer des articles ayant traits à ce sujet dans des revues qui y sont consacrées, en visionnant des documentaires de vulgarisation scientifique expliquant ces faits, ou, tout simplement, en cherchant via des moteurs de recherches sur Internet tout ce qui a trait à ce thème à la fois passionnant et fascinant.

Ce processus, je le répète, parce que c’est important pour la suite, s’est reproduit partout dans l’univers. Notre planète, notre Système Solaire – qui n’est qu’un des milliards de milliards de systèmes tournant autour d’une étoile de la même dimension dispersé dans le cosmos, n’a rien d’exceptionnel. Il n’est ni plus gros, ni plus important, ni plus différent, que n’importe quel autre. Il est, d’après les astronomes les plus en pointe, des plus commun. Une des preuves de ceci est qu’avec les instruments permettant d’explorer l’espace très lointain que sont les télescopes à notre disposition actuellement, nous découvrons régulièrement de nouveaux systèmes planétaires semblables aux notre. Nous découvrons également des planètes situées à la même distance de leur soleil qu’est la Terre du notre de plus en plus souvent. Et si l’on suit la référence qu’est notre planète, elles se sont probablement constituées de la même manière.

Donc, la Terre n’a rien de remarquable en soi. Il est fort probable, vu que des comètes et des astéroïdes portant les briques primaires de la vie s’y sont échoué, que le même processus ce soit répété ailleurs. Le nier est nier la plus élémentaire des évidences. En outre, grâce aux sondes spatiales parties survoler les autres planètes de notre système solaire, ainsi que de leurs satellites, nous savons désormais que de l’eau liquide se cache peut-être sous les amas nébuleux remplis de gaz de quelques-uns de ceux-ci. Nous savons que jadis, il y des centaines de millions d’années, voire davantage, de l’eau s’écoulait sur Mars. On en voit très aisément les restes de canyons ou de mers en l’observant. Et son pôle, ainsi que son sous-sol, en cache très probablement.

Or, et en ce qui concerne Mars notamment – qui est presque la sœur jumelle de la Terre, et dont le processus d’évolution a été le même qu’elle à un moment donné -, si de l’eau y a existé, pourquoi des micro-organismes unicellulaires tels que ceux qui ont fécondé notre planète, ne s’y sont-ils pas déployés ? C’est l’une des nombreuses questions à laquelle tentera de répondre la mission humaine qui doit se rendre sur Mars à l’horizon 2030 vraisemblablement.

Evolution

En partant de ce principe, donc, ce processus évolutif s’est fait de manière aléatoire. En fonction des planètes sur lesquelles se sont écrasées comètes et planétoïdes porteurs des rudiments originels de briques de la vie nés durant les premiers temps de l’expansion de l’univers. Personne, nul Dieu, ou autre, n’a choisi notre planète en particulier, pour porter la vie, et aboutir finalement à l’espèce humaine. Et quand je dis « finalement », ce n’est que ce qui concerne la période actuelle de l’Histoire de celle-ci. Nous savons encore, au vu des calculs des astrophysiciens ayant ausculté notre Soleil, que celui-ci est à la moitié de son existence environs. Lorsque celui-ci se transformera en supernova dans le but de consommer ses ultimes ressources énergétiques, il grandira démesurément. Il dévorera toutes les planètes du Système Solaire au cours de son ultime expansion. Avant de se métamorphoser en Géante Rouge. C’est un phénomène que les astronomes observent régulièrement ; ainsi que nous lorsque la nuit, nous levons les yeux vers le ciel. En effet, les étoiles les plus brillantes que nous y voyons, en sont parfois.

Or, si tout ce processus que je viens de décrire brièvement est quelque chose d’ordinaire, de commun, la main de Dieu est inutile pour l’avoir favorisé. Il est surtout fortement probable que des millions d’autres espèces vivantes, et intelligentes pour certaines, pullulent aux quatre coins du cosmos. Et qu’en fonction des prédispositions et de l’évolution de telle ou telle planète, d’autres civilisations, parfois moins intelligentes, parfois plus intelligentes, que la nôtre, y aient été engendrées.

En observant ce qui s’est passé sur Terre durant les centaines de millions d’années où la vie s’est développée, nous savons que plusieurs grandes extinctions ont eu lieu. La plus récente, et la plus connue, est celle qui s’est déroulée il y a 65 millions d’années. Un astéroïde de plusieurs kilomètres de diamètre s’est abimé dans le Golfe du Mexique. L’impact a été si important, qu’il a provoqué raz de marée, éruptions volcaniques en cascade, rejetant des milliards de milliards de tonnes de poussières dans l’atmosphère durant plusieurs centaines d’années. Il a engendré un réchauffement planétaire global, l’extinction des dinosaures, de la grande majorité des êtres vivants de plus de vingt kilos. Seuls de rares espèces, dont le plus lointain ancêtre marsupial de l’Homme et des espèces mammifères actuelles, ont survécu.

Religion

Personnellement donc, si Dieu existait, je ne le vois pas choisir ce moment précis, par exemple, pour exterminer près de 90 % de sa création afin de tout recommencer à zéro ; de la même manière que les autres extinctions massives précédentes, juste parce qu’il a décidé que c’était ainsi que ce devait se faire pour que l’Homme puisse émerger une soixantaine de millions d’années plus tard. Comme je ne le vois pas propulser aux quatre coins de l’univers des comètes porteuses des briques fondamentales de la vie, pour qu’il n’y ait que celles percutant la Terre susceptible d’être, beaucoup plus tard, génératrices d’être unicellulaires, puis multicellulaires, etc. Si Dieu était présent à chaque étape de ce processus, il n’aurait pas choisi le chemin le plus simple afin d’aboutir à notre espèce.

Et une fois encore, quand je dis « aboutir », c’est un euphémisme. En effet, l’Homme n’est pas l’aboutissement de la vie, et encore moins de la vie intelligente. Il est évident que l’espèce humaine n’est qu’une espèce parmi d’autres. C’est celle qui domine la Terre aujourd’hui, comme la race des dinosaures est celle qui a dominé le monde pendant près de 200 millions d’années, jusqu’à son extinction il y a 65 millions d’années. Et il est fort probable, que d’une manière ou d’une autre, une autre espèce nous succédera tôt ou tard.

Car nous ne sommes que de passage ici-bas, que nous le voulions ou non, que nous l’acceptions ou non. L’Homme n’est pas le point final de l’Evolution ; il n’en n’est qu’un de multiples maillons. Il est issu des bouleversements, des transformations, des disparitions et des apparitions des espèces qui l’ont précédé. Et nul doute que ce qui a eu lieu sur notre planète, s’est reproduit sous des formes extrêmement diverses et variées un peu partout dans l’univers. Un processus commun, naturel, qui n’a rien d’improbable ou d’extraordinaire.

Le problème que pose ce phénomène, en fait, est qu’en s’appuyant sur la notion d’un Dieu créateur de toutes choses, l’Homme se considère comme le nombril de l’Univers. Il ne se réfère qu’à lui, qu’à ce qu’il considère comme des concepts faisant de lui le sommet de l’échelle de l’évolution voulue par une puissance supérieure. Considérer que la vie, que l’Evolution, ne sont que processus commun, qui se sont multiplié depuis longtemps aux quatre coins du cosmos, anéantit l’aura de suprématie qu’il chérit tant. Car nous ne nous y trompons pas, l’Homme est fier, orgueilleux d’être au sommet de la chaine des espèces vivantes. Souligner qu’un être divin a élaboré un plan pour qu’il apparaisse renforce ses prédispositions à dominer la Nature, les autres membres de son espèce, les espèces végétales ou animales. Comme s’il avait l’autorisation de Dieu de soumettre comme bon lui semble, puisque son Créateur lui en a donné le pouvoir et le droit.

D’ailleurs, si l’on se réfère aux Saintes Ecritures, Dieu a plusieurs fois détruit l’Humanité parce que celle-ci avait suivi un mauvais chemin ; un chemin qui n’était pas celui que Dieu avait choisi pour elle. Exemple : Adam et Eve, le Déluge, Sodome et Gomorrhe me viennent immédiatement à l’esprit. Si on suit cette même logique divine, il y a longtemps que Dieu aurait dû exterminer la civilisation humaine actuelle, au vu des erreurs – des fautes – qu’elle commet ; que ce soit au nom de Dieu, ou pour d’autres raisons. Après la Première et la Seconde Guerre Mondiale, Dieu aurait dû la foudroyer sur place, après toutes les horreurs qui y ont été commises. Dans les Saintes Ecritures, il en a fallu beaucoup moins pour que Dieu intervienne et n’élimine l’Homme de la surface de la Terre. Parce que si l’on suit ce principe, le réchauffement climatique actuel engendré par l’Homme du fait de sa surexploitation de notre planète, est la volonté de Dieu. Daesh et cette Troisième Guerre Mondiale actuelle est la volonté de Dieu, puisqu’ils appartiennent au processus évolutif de l’Homme voulu par Dieu depuis la Nuit des Temps. Cela veut aussi dire que nul, en ce monde, n’a son libre arbitre, que tout est prédéterminé à l’avance depuis bien avant l’apparition de la vie sur Terre par Dieu. Que le mariage d’untel, l’emploi, d’un autre, la famine en tel endroit, le tremblement de terre, Tchernobyl, le 11 Septembre, pour des exemples récents, ne sont le fait de l’Homme, mais le fait du choix de Dieu. Cela s’inscrit dans le cadre de la volonté divine depuis l’origine de l’Univers. Nous ne serions que des marionnettes, en fait.

On voit très vite les limites de ce système de pensée. Il s’agit de déterminisme. J’irai même plus loin, quand on y réfléchit : le fait que je ne crois pas en lui, est donc la volonté de Dieu. J’avoue franchement que c’est tout à fait incohérent, sans fondement, et dénué de sens, de raison, et d’intelligence. Trop simple, trop facile. C’est ne pas assumer les responsabilités que sont les nôtres, de nos fautes, de nos erreurs, de nos monstruosités ; puisque c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Je dirai même davantage ; de la part de celui qui croit à ce genre d’ineptie, c’est de la lâcheté. Une lâcheté de ne pas assumer ce qu’il est, ses actes, ses désirs, etc.

Dans d’autres articles, j’ai décrit à de nombreuses reprises les raisons pour lesquelles Dieu ne peut pas exister. Celle que je viens de décrire est essentielle dans ce cheminement qui est le mien. Elle vient compléter celles que j’ai développées à plusieurs occasions dans d’autres articles. La différence, cette fois, c’est que, non seulement les preuves montrent que Dieu n’est pas derrière tout ceci, mais qu’aussi, Dieu est le prétexte le plus judicieux à notre nombrilisme, à notre égoïsme, à notre désir de suprématie. Ce qui nous rends, en tout cas, à mes yeux, encore plus mesquins, insignifiants, affligeants, en tant que Race dominante.

Vivement qu’une autre, différente – pas supérieure, juste différente – vienne nous remplacer. Ou qu’à force d’explorer l’univers, qu’à force d’évolution technologique, scientifique, en matière de connaissances dans tous les domaines, on nous force à ouvrir les yeux. On nous réveille de cette léthargie qui nous fait nous reposer sur un Dieu omniscient et tout puissant. On balaie toutes ces certitudes d’être supérieurs aux autres, en nous faisant reconsidérer notre position qui est, comme ces quelques brèves et succinctes explications cosmologiques viennent tenter de le démontrer : nous ne sommes qu’une espèce commune, parmi les milliards d’autres pullulant à travers l’univers. Notre planète est, elle aussi, commune a beaucoup d’autres. Et Dieu n’a rien à voir avec le fait que nous soyons là aujourd’hui ou pas. Car Dieu n’est, après tout, comme le prouvent les Textes Saints, qu’un concept humain, et uniquement humain pour donner une explication cohérente, satisfaisante, à ce qui nous est étranger. A ce que notre intelligence « moyenne » est capable d’appréhender, et de comprendre de l’Univers et de son fonctionnement…

Dominique Capo

Par DDS, il y a

Drame des migrants

girl in blue tank top smiling

Drame des migrants, cuisine américaine et plonge européenne

Publié par Gabriel Galice – 4 Mars 2016

Comme l’ordre du monde, l’art de la table a ses hiérarchies. « Some are cooks, some aredishwashers » : les uns cuisinent, les autres font la vaisselle.

http://www.nytimes.com/2003/03/30/books/some-are-cooks-some-are-dishwashers.html?pagewanted=all

En cuisine, le chef pilote viandes, légumes, sauces, adjoints et marmitons ;  en salle, le maître d’hôtel gère clients, chefs de rang et serveurs ; à la plonge, petites-mains et personnels peu qualifiés font la vaisselle. Viendront ensuite les personnels d’entretien pour vider les poubelles et nettoyer les lieux.  Ce propos brutal sur les cuisiniers et les plongeurs résume la division du travail entre les deux rives de l’Atlantique, telle qu’elle fut analysée par Robert Kagan, fine fleur de la pensée néoconservatrice étasunienne.

Kagan nous explique que les Américains viennent de Mars, les Européens de Vénus. On objectera que bien des Américains viennent d’Europe mais restons-en à la part de vérité que contient cyniquement la kaganienne assertion.

Depuis des mois, les Européens se désolent, s’affairent, s’attristent, s’indignent, se déchirent devant le flot de migrants échouant sur les plages de Lampedusa, se bousculant devant les barbelés hongrois ou s’agglutinant dans la jungle de Calais. Nos plaintifs plumitifs distribuent le premier prix de bons sentiments à Angela (Merkel), les mauvais points à Victor (Orbán). Les caméras s’attardent sur les enfants portés à bout de bras au-dessus de barbelés, morts sur une plage.

« Que faire ?! » demande la sémillante Elisabeth, l’animatrice du vespéral talk show d’Arte, à l’instar de sa consœur de France 24. Le chef des forces de l’Otan en Europe, le général Philip Breedlove, estime que Moscou et Damas sont à la manœuvre pour déstabiliser l’Europe à coup de réfugiés, devenus la nouvelle arme de destruction massive.

http://www.france24.com/fr/20160302-otan-general-breedlove-russie-syrie-refugies-arme-contre-europe

Moscou est, Dieu merci, revenu dans l’axe du Mal, faisant briller de mille feux le champion du monde libre.

L’urgence du « Que faire ? » humanitaire éclipse heureusement la question du politique « pourquoi ? ». « Ce n’est pas le débat ! » tranche l’animatrice de France 24, relevant que le fâcheux député avait eu le mauvais goût de rendre visite à l’infréquentable Assad.

Qui nous parle du « remodelage » du Grand Moyen-Orient programmé publiquement la veille de l’invasion de l’Irak par George W. Bush ? Qui évoque le plan stratégique d’Assad pour faire de son pays un territoire incontournable et qu’il fallait par conséquent casser ?

L’Irak fut brisé dès 2003, la Lybie fut démantelée en 2011 par le fer de lance franco-britannique, la mise en œuvre du renversement du régime d’Assad, wikileaks en témoigne, date de 2006 au moins. Time Magazine du 19 décembre 2006 cite le document classifié révélant le soutien actif des Etats-Unis aux opposants syriens.  Les télégrammes des 13 décembre 2006,  25 novembre 2008, 11 mars 2009 corroborent la même mise en œuvre. La désinformation quotidienne nous vend le mensonge que tout est parti de la répression par Assad de son printemps arabe, en 2011.

Le suicide désespéré d’un jeune marchand ambulant tunisien a déclenché les révoltes arabes, hésitant entre révolutions progressistes et changements réactionnaires. On dispute de la question de savoir à partir de quand les islamistes les plus fanatiques entèrent dans l’opposition au gouvernement syrien. Le témoignage de l’ancien Ambassadeur d’Inde en Syrie en vaut d’autres http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4854

Reste que le noyau militaire historique de Daech est constitué d’anciens officiers, sous-officiers et soldats de l’armée de Saddam Hussein mis au chômage par les dirigeants chiites installés au pouvoir par les Etats-Unis.

Les Russes ont fini par entrer dans la danse, lassés par les empiétements de leurs rivaux. Ils osent même frapper les islamistes d’Al-Nosra (filiale d’Al-Qaïda) tenus pour « modérés » par l’ineffable Laurent Fabius http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4542 . Les Etats-Unis, comme la Russie, les tiennent pour terroristes, Fabius considère qu’ils font « du bon boulot » puisqu’ils combattent Assad.

Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné, rend à César ce qui lui revient. Dans un substantiel article reprenant 65 ans de coups tordus et de coups d’Etats au Moyen-Orient, il explique pourquoi « Pourquoi les Arabes ne veulent pas en Syrie. Ils ne haïssent pas nos libertés, ils haïssent notre trahison de nos idéaux dans leurs propres  pays – pour le pétrole ».

http://www.politico.eu/article/why-the-arabs-dont-want-us-in-syria-mideast-conflict-oil-intervention

Allez, petits larbins européens, continuez à faire la vaisselle, à ramasser les assiettes cassées par l’affairé chef cuisinier.

Le 3 mars 2016.

Par DDS, il y a

Nous ne sommes pas dans un temps normal

a close up of a cactus plant with a sky in the background

Nous ne sommes pas dans un temps normal

Publié par Eric Maertens -18 Novembre 2015

Nous vivons en effet un moment où tous les fondamentalismes, tous les extrêmes nous désarçonnent, nous interrogent sur la façon de protéger l’Etat de Droit. Un moment qu’un auteur comme Zeev STERNHELL évoquait dans son livre sur les anti-lumières. Un moment qu’Amos Gitai a su saisir, de façon éclairante,  dans son  film sur les derniers jours avant son assassinat, il y a 20 ans, d’un homme des Lumières, l’ancien premier ministre israélien Yitzhak ­Rabin.

Je souhaiterais vous communiquer un texte ancien, très court d’Eduardo Galeano qui me vient à l’esprit et  que je voudrais partager avec vous.

Journaliste uruguayen, décédé en avril 2015, auteur de nombreux essais, dont son œuvre la plus connue : «  les veines ouvertes de l’Amérique latine » Eduardo Galeano  est emprisonné à la suite du coup d’Etat militaire de 1973 à Montévidéo et le début d’une des dictatures les plus froides, les plus implacables de cette période, que Denise et moi avons traversé pendant nos 8 années dans ce pays..  Après le coup d’Etat de mars 76, cette fois en Argentine, Eduardo Galeano se voit obligé de s’exiler à nouveau, menacé de mort par les escadrons de la mort.  [Il vit à Barcelone, avant de rejoindre l’Uruguay en 1985, lors de la transition démocratique.

Voir l’article

Ceux qui travaillent ont peur de perdre le travail

Ceux qui ne travaillent pas ont peur de ne pas trouver du travail

Celui qui n’a pas peur de la faim

A peur de la nourriture

Les automobilistes ont peur de marcher

Et les piétons ont peur de se faire renverser

La démocratie a peur de se souvenir

Et le langage peur de dire

Les civils ont peur des militaires

Et les militaires ont peur de manquer d’armes

Les armes ont peur du manque de guerres

C’est le temps de la peur

Peur de la femme face à la violence de l’homme

Et peur de l’homme face à la femme sans peur

Peur des voleurs

Peur de la police

Peur de la porte sans serrures, au temps sans montres, à l’enfant sans télévision

Peur de la nuit sans cachets pour dormir

Peur du jour sans cachets pour se réveiller

Peur de la multitude

Peur de la solitude

Peur de ce qui fut

Et  de ce qui peut être

Peur de mourir

Peur de vivre…

Dans « la danse de la vie » un auteur et philosophe espagnol, Carlos Gonzalez remercia Eduardo par ces mots : «  Merci l’ami, pour les graines que tu as semées, nous  en prendrons soin jusqu’ à ce que ton nom soit pure essence de l’humanité »

Eric Maertens.

17/11/15

Par DDS, il y a

Conférence de Michel Favre

Déjeuner-débat à Genève

Saison 2014-2015

Vendredi 9 octobre 2015

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Michel FAVRE

La culture et le théâtre dans le Grand Genève

Document:

Le théâtre dans le Grand Genève et sa contribution au bien vivre ensemble.


Sachez-le je ne suis pas spécialiste de la question, ni sociologue, ni politicien, mais en ma qualité de metteur en scène, donc de producteur, puisque ce lot échoit à qui veut inventer un spectacle, je pense pouvoir essayer au moins de vous faire une peinture approximative de la réalité transfrontalière et du paysage au moins celui, théâtral, de notre bassin. J’espère ne pas me noyer dans cette tentative et ne pas vous rendre encore plus confuse la situation actuelle.

Préambule :

Ce qu’on entend par « Grand Genève »… Son territoire, ses frontières, ses limites géographiques et la description de ce qui fait cette expression.
On postule qu’avec les moyens de communication routiers, de transport en commun, etc… d’ailleurs déjà mis en place par les Transports publics qui traversent les frontières sans plus marquer cette ligne, et avec des tarifs harmonisés, la ville de Genève n’est plus cette cité fortifiée qui fut attaquée par le Duc de Savoie en 1602. Et c’est bien de cette réalité et des perspectives qui en découlent que nous allons parler aujourd’hui.
Au sens de territoire, il faut comprendre essentiellement ce grand Genève par les connexions avec Annemasse, Saint Julien Saint Genis et Ferney Voltaire. Anciennement considérées comme des ville-dortoirs, aujourd’hui réhabilitées grâce à des infrastructures beaucoup mieux développées et des forces de gestion à la fois sensible et concernée à offrir aux populations des lieux d’échanges et de rencontres.
Ainsi, si nous parlons de territoire, on peut considérer que le grand Genève se dessine du Jura au revers du Salève, qu’il ne s’arrête même pas sur la côte Lémanique avant Nyon puisque cette ville aussi se trouve concernée par la question !
J’ajouterai encore Divonne, par le lien qui n’est pas seulement créé par son Casino, historiquement fréquenté par les genevois depuis son ouverture.
À la lumière de cette précision géographique, Je suis content de pouvoir vous dire comme je le pense depuis un certain temps déjà que Monsieur Sami Canaan confirme avec moi que :

« …notre région représente aujourd’hui un bassin de près d’un million d’habitantes et habitants, avec plus de 500'000 passages à la frontière en 2011 (dans les deux sens, forcément) et près de 500'000 emplois. Cette région représente aussi plus de 1200 équipements culturels, dont moins de la moitié (574) sont situés sur le territoire du Canton de Genève, contrairement aux idées reçues. » (qui persistent aussi à dire que Genève ne compte que 240'000 habitants…) C’te blâgue, De Bleu de bleu !
Genève : - La population a augmenté de 30% en 20 ans. On parle maintenant de 800'000 à 1'000.000 de personnes… (In : Le TEMPS)

Témoignage :

Après ce préambule, je crois que vous attendez de moi un témoignage et un éventuel état des lieux. Cette tâche est énorme, autant vous le dire tout de suite, car bien que je sois un praticien de longue date de la scène locale, il m’apparaît que, très régulièrement, le terrain évolue et change de configuration au gré des impulsions politiques et des nouvelles tendances artistiques.
Il est en effet difficile de cerner ce qu’on veut désigner par culture et si l’on s’en tient à un seul thème, on risque de passer à côté de quelque chose. Pourtant, prenons déjà pour modèle le théâtre et l’Art lyrique.
On peut sans trop s’avancer dire que les échanges inter-frontaliers et inter-régionnaux du bassin genevois existent, se développent et se conjuguent depuis un certain temps maintenant et que bien que les réticences historiques laissent encore des traces et permettent à d’aucuns de rappeler que nous avions des frontières jadis plus imperméables… (Mais je ne ferai pas de commentaire !) les systèmes évoluent et les développements divers de notre région, au-delà des idéologies, des conflits religieux ou politiques, des arrangements fiscaux et logistiques, amènent à des reconfigurations régulières qu’il serait idiot d’ignorer. Nos routes sont bel et bien communes et que ce soit au Nord de la ville du bout du lac, au Sud , à l’Est ou à l’Ouest, il est clair que nous partageons un carrefour d’une immense richesse et d’une diversité qui n’est plus à démontrer.

Lors des Rencontres culturelles du Grand Genève

Il a été fait état de cette situation et de cette particularité dont il va falloir rapidement tirer des conclusions, proposer des schémas de fonctionnement et trouver les moyens de financement qui permettront d’augmenter les synergies entre les diverses régions et communes.
Questions

  • Qu’est ce qui se fait ?
  • Comment se modifient les habitudes ?
  • Qui sont les auteurs ?

Les acteurs (principaux)

Nous pouvons dire avec certitude que Sami Kanaan prend sa tâche de responsable de la culture pour la ville de Genève à cœur et que son action et les liens qu’il entretien avec les voisins de sa ville se renforcent et se précisent. Il est à l’initiative des rencontres culturelles qui s’organisent à l’occasion du festival de la Bâtie depuis 2013. À l’instigation de l’association des communes genevoises et de l’Arc Syndicat mixte qui prend en compte l’arc franco-valdo-genevois et s’attache à générer des synergies entre les acteurs de la région.

Bilan quantitatif des Rencontres 2015
160 personnes ont été accueillies, bien plus que prévu, et bien plus que l’an dernier où 48 personnes avaient été présentes.
Parmi les participants :
• Les élus et responsables politiques des collectivités du Grand Genève,
• Les responsables culturels de ces mêmes collectivités,
• Les porteurs de projets transfrontaliers,
• Des artistes.

Bilan qualitatif

Ce temps de rencontre a permis de présenter des expériences transfrontalières ainsi mises en valeur et démontrant la forte volonté des acteurs locaux de coopérer. Un lien fort et évident est apparu entre la culture et la cohésion sociale, entre les différents intervenants suisses et français.
La culture a ainsi été mise en avant comme vecteur de cohésion sociale et d’un mieux vivre ensemble.
Par sa teneur et ses participants, cet événement témoigne de l’implication des acteurs culturels, du bouillonnement de projets culturels, et de leurs retombées positives auprès des habitants.


En conclusion, tous les élus et participants ont soutenu l’importance de la culture comme
élément de cohésion sociale.

« La culture a un rôle important à jouer dans le Grand Genève, en accompagnant ses changements et en donnant du sens. Dans le Grand Genève, les problèmes sont communs, les solutions qui en découlent sont donc forcément communes ».

Gabriel Doublet, Vice-président de l’ARC, en charge de la communication et de la culture.

« La culture est un vecteur essentiel pour rassembler les gens. Les diversités doivent constituer une richesse, celle de
lutter contre les replis sur soi ».

Gérald Cretegny, Président de Régio nyon.


« Si on ne parle jamais de la culture, c’est parce qu’elle vit très bien dans le Grand Genève ».

Anne Emery Torracinta,. Conseillère d’Etat du canton de Genève, chargée du département de l’instruction publique, de la culture
et du sport (DIP).


Ce que personnellement je dirais à la lecture des éléments qui se présentent à mon analyse, c’est que les Français montrent une réelle volonté de comprendre le fonctionnement de la région, tandis que Genève, sur le volet culturel s’entend, s’occupe à gérer son patrimoine et les moyens offerts aux créations et proposer des lieux de rencontre.

Parenthèse concernant la création :

Il serait aussi très important de mon point de vue, de veiller à la constitution (voire la construction, et là aussi on peut rêver !!!) de lieux de représentation encore plus coordonnés et peut-être, on peut rêver, de lieux assez bon marchés, (voire gratuit), de recherche, de répétition et de préparation de spectacles ou de créations artistiques. Qui puissent offrir à la jeunesse, par exemple des outils réels d’expression et de développements artistiques individuels et collectifs.
Les maisons de quartier à Genève par exemple font de gros effort d’accueil des productions, et offrent souvent un temps d’installation, des infrastructures et une visibilité, par leurs éditions de plaquettes, journaux etc…
Les institutions sont fières de présenter des bilans positifs de la « commercialisation ou de la fréquentation publique des productions » mais pour élaborer le financement, c’est de plus en plus
compliqué et les exigences ne cessent d’augmenter. Et ce, certainement à cause de la pléthore de demandes et de projets présentés par les nombreux acteurs et actrices de la scène.
Mais il reste que les espaces de répétitions sont rares et parfois chers !
Je fais une petite parenthèse : À l’époque des squats dans Genève, temps qu’on peut avoir
applaudi contesté ou déploré, il y a eu par exemple l’épisode du « Garage ». Un garage de
la rue Adrien-Lachenal qui fut occupé pendant une dizaine d’années et qui a vu l’émergence de nombreuses vocations. L’actuel directeur du Théâtre du Grütli Frédéric Polier est « né » dans ce lieu, et Omar Porras dont on connaît la renommée aujourd’hui internationale et qui vient de reprendre la direction du théâtre Kleber-Méleau à Lausanne est également « né » dans ce lieu miraculeusement toléré par les autorités d’alors et le procureur de ce temps… Un espace gratuit, ou presque, dans lequel un groupe associatif avait bâti une unité de créations théâtrales très riches et diverses avec des bouts de ficelles (par exemple, j’ai moi-même assisté à des représentations en hiver durant lesquelles il
fallait discerner le jeu de acteurs à travers la buée et en supportant un froid de canard pendant tout le spectacle…) L’aventure !
C’est bel et bien la gratuité de ce lieu improbable, et un soutien des autorités culturelles de l’époque (A. Vaissade, V-d-GE, M. Ballenegger DIP ) qui ont favorisé ces naissances dont je vous parle… Il fut d’ailleurs, au passage, inventé sur mesure pour l’association du Garage une enveloppe nommée aujourd’hui contrat de confiance ou convention de Compagnie, qui s’est pérennisée au fil des années et qui permet à des associations, des troupes donc, de travailler avec un soutien qui peut aller jusqu’à une centaine de milliers de francs par an. La Parfumerie, et les troupes 100% acrylique ou Le Théâtre Spirale de Patrick Mohr et d’autres en bénéficient encore actuellement.

Ce que nous observons

Grâce à la volonté de notre magistrat responsable de la culture en ville de Genève, Monsieur Sami Canaan, et de l’Arc, ainsi que des organisateurs du festival, des rencontres ont lieu chaque année autour de cette vaste question. Cette année était la troisième du genre et ces questionnements animent un débat riche et plein de bonnes volontés et de perspectives de part etd’autre de la frontière.
Les organismes culturels font de grands efforts pour participer aux échanges que créent les responsables de programmation, les artistes et les responsables politiques locaux. Tous partagent l’avis que les échanges, assez bien pérennisés par le festival de la Bâtie par exemple, et son rendez-vous annuel transfrontalier, boostent la région tout entière et provoquent des déplacements de publics toujours plus conséquents et élargis.

Investir dans la culture

Prendre en compte que la vie culturelle, (dans les grandes lignes), amène des échanges et de la vie sociale harmonieuse, des revenus matériels et des partages fructueux n’est plus à démontrer mais encore : ces paradigmes font partie maintenant des composantes pour la création des infrastructure d’une collectivité. Dans les bourgades de jadis, devenues les soi-disant cité-dortoirs ou villes suburbaines de résidence, on se préoccupe de plus en plus de récréer sa population et de lui proposer des infrastructures qui offrent des spectacles, des concerts et des moments de rencontre non-marchands … Des lieux de forum provoquant une identité locale tout en ouvrant sur le reste du monde par les découvertes qui sont alors proposées.
Je prétends quant à moi que les bagarres pour un parking tendent à se raréfier si on a l’occasion de partager d’autres émotions que celles engendrées par des conflits. Que la force de relativiser les choses s’entretient par le développement personnel et que ce développement passe par l’instruction, la culture générale et la confiance en des valeurs supérieures… Mais là je sais que parmi vous j’enfonce des portes ouvertes…
J’ai utilisé plus haut le terme de non-marchand à dessein. Car vous le savez ou vous vous en doutez, la pulsion artistique ne part jamais d’un intéressement financier. On ne se destine pas à une carrière artistique en se disant qu’on y deviendra riche. Et je veux croire que cette posture se retrouve plus loin dans la rencontre avec les publics qui toujours reconnaissent cette valeur de base quoique puissent donner le résultat final. La source de la création est d’abord et avant tout une préoccupation, un sentiment, une émotion, un point de vue ou une sensibilité à une des facettes de la condition humaine. Ce qui a pour corollaire de toujours questionner les usages, les habitudes les lieux communs et les règles ou l’ordre établi. De cette façon la valeur de l’artistique, de la culture au sens large, même si bien sûr, elle nécessite de l’argent pousse l’esprit à découvrir d’autres dimension, d’autres horizons, à accepter ou reconnaître d’autres perceptions du monde. On parle bien quelques fois de grand’messe à propos d’un rassemblement populaire… N’est-ce pas ? Et pour cela il faut :

Les outils

Genève est la ville suisse qui consacre le plus d’argent à la culture. Loin devant les autres villes et loin devant le canton qui ne joue qu’un rôle subsidiaire dans ce domaine. Ainsi en 2015, plus de 257 millions seront affectés par la municipalité à la culture, presque 22% de son budget. Une somme record.
Un Genevois subventionne chaque année la culture à hauteur de 1532 francs.
Le Temps

Le nerf de la guerre

Oui nous allons parler d’argent… Mais avant, quelques observations…
Genève, vous le savez certainement, chérit son Opéra et entretient avec ce vaisseau-amiral une relation de respect pour la création, d’encouragement envers la jeunesse, et de visibilité culturelle, qui légitime un budget assez extraordinaire. S’il était proposé aujourd’hui, je pense qu’avec les petits esprits comptables de nos divers politiques tous partis confondus, nous n’aurions ni ce bâtiment ni ce Théâtre ! Nous pouvons donc nous féliciter d’avoir cet Opéra, reconnu au cœur de notre cité ! Il offre bien certainement une vitrine à l’Art lyrique, mais il engendre dans son sillage beaucoup d’autres voies de recherche et de création. Un phare de professionnalisme, et d’échanges internationaux.
Je pense vous étonner, puisque je suis, moi, dans la création, bien d’avantage à l’étage du off, et que ceux qui me connaissent savent que je tire le diable par la queue pour boucler les budgets de mes productions… Mais il faut être réaliste et objectif autant que possible et j’admets de très bon gré que le GTG provoque et offre à la fois une assise et des perspectives à tout un ensemble de créations autour de lui.
Benno Besson à l’époque directeur de la Comédie avait produit le même effet sur les productions locales : Un niveau de fantaisie, de recherche, de créativité, d’interprétation pour les acteurs, de rapport à l’espace pour les scénographes, qui fit boule-de-neige… à tous les étages, si j’ose dire.

Quelques chiffre rapidement :

Je ne vous ferai pas le compte de tout ce que couvre la culture comme je l’ai choisi plus haut, mais il va sans dire que les musées, bibliothèques publiques et municipale, etc. sont dans le budget général une part énorme. Mais pour rester sur les Arts de la scène… et en ne considérant que les subventions. Sans compter les résultats des billetteries !
GTG : 17% du budget culture : soit 43 millions plus intervention des communes.
GD Théâtre : À peu près 43+2.5 des communes, 1 (de l’état de GE) millions 36% des abonnés du Grand Théâtre sont domiciliés en ville de Genève, 39% dans les autres communes du canton, soit 75% de genevois, 19% en France voisine ou dans le canton de Vaud et 6% vivent à plus de 100 km de la ville, selon une étude menée par la Ville de Genève.
FAD : (Comédie-Poche) 2% du budget culture : soit 5,4 millions plus les intervention des communes.
Les autres lieux et troupes subventionnés : 4% Soit 10 millions plus intervention des communes.
Pour les troupes qualifiées comme au festival d’Avignon de « off »… :
Le Théâtre du Grütli : 1 Millions pour le fonctionnement et 1 million pour le soutien à la création sans compter ce que chaque compagnie accueillie pourra ajouter par son budget propre.
Le Théâtre du Loup : 1’065.500.- annuel
Le théâtre du Galpon ville : 372’000 annuel
Pour n’en citer que quelques uns… Et selon des chiffres glanés ça et là sur les bilans publiés…
Projets de meilleur partage des responsabilités Canton-Ville
Une «feuille de route pour une politique culturelle concertée» (PDF) a été signée entre la Ville et le canton en 2013. Elle prévoit un engagement financier plus important du canton, notamment à destination de la Nouvelle Comédie, de la Bibliothèque de Genève et du Grand Théâtre.
Ce qui provoque des débats au grand conseil que je vous décrirai plus tard…
Mais :
Le premier volet prévoit un renforcement des engagements financiers du Canton pour répondre aux besoins des grandes institutions culturelles, tant sur le plan des investissements (Nouvelle Comédie) que sur celui du fonctionnement (Grand Théâtre), tout en maintenant ceux de la Ville. Dans le cas du Musée d’art et d’histoire, le Canton apporte un soutien institutionnel au projet de rénovation et d’agrandissement. Ces institutions d’importance régionale ont été définies conjointement par le Canton et la Ville de Genève, dans le cadre d’une stratégie concertée de politique culturelle. Le second volet se concrétiserait alors par un engagement financier à parts égales dans le fonctionnement de la Nouvelle Comédie, ainsi que par un accroissement des engagements cantonaux dans le Grand Théâtre et la Bibliothèque de Genève.
Il pourrait comprendre une participation financière supplémentaire du Canton pour compenser les éventuelles pertes fiscales que le nouveau modèle péréquatif d’imposition entraînerait pour la Ville.
Les deux collectivités publiques souhaitent discuter ces orientations et perspectives en matière culturelle avec les partenaires concernés, notamment les communes et villes genevoises ainsi que l’ACG (association des communes genevoises) et, dans certains cas, les milieux privés. Une nouvelle étape dans la concertation sera franchie en 2014 avec la création du Conseil consultatif de la culture

FEUILLE DE ROUTE : CANTON – VILLE :

Pour comparaison, fonctionnement en France voisine :

Château Rouge : 3,4 Millions d’€uros
En 2013, Château Rouge bénéficie via le label Scène Rhône-Alpes d’une subvention de 120 000
€ de la Région, à laquelle s’ajoute une subvention de 10 000 € pour les projets transfrontaliers.
57’000 spectateurs pour des spectacles en accueil essentiellement. Des résidences et
accompagnement de groupes de musique actuelle amateurs avec la mise en place des soirées
«Yrepetochato» , permettant aux groupes qui répètent au Château de se produire sur la scène du
café, et du dispositif «Paye ta galette» permettant à ces groupes d’enregistrer quelques chansons.
Les Lieux
Il faut distinguer les lieux de création des lieux d’accueil, car, bien entendu, il y a entre ces deux pôles des fonctionnements qui diffèrent sensiblement.
Par exemple il est clair que la salle du théâtre du Léman sous l’hôtel Kampinski accueille des spectacles. Ceux-ci ne sont pas subventionnés et fonctionnent sur le mode commercial de l’offre et de la demande. Les spectacles en tournée passent donc par ce lieu et entretiennent l’étiquette de l’ouverture internationale et du reflet des productions grand public avec vedettes connues, ou « vues à la télé »… Ceci n’ôtant rien à la valeur artistique de productions présentées, il ne s’agit pas de la même catégorie que ce que tentent de bâtir les salles environnantes en offrant des possibilités aux artistes locaux, qu’ils soient professionnels ou amateurs, selon les salles.
Ici une nouvelle petite parenthèse :
Nous avons un tissu de troupes amateur dans la région qui animent les communes et occupent souvent les salles communales le temps de se produire et d’attirer un public plutôt ami et sporadique. Ce qui fait une large différence d’avec une salle comme le théâtre de Carouge par exemple, qui doit à la fois créer de nouveaux spectacles – maison, accueillir des productions professionnelles en tournée (du circuit plutôt des théâtres Nationaux français ou autre), et garder sa mission d’employeur local des intermittents genevois ou vaudois…
Le fonctionnement d’une telle institution génère à la fois une compétition artistique locale, des échanges avec les petites productions du circuit « off » en prêt de matériel, costumes etc, et une émulation entre les divers corps de métier de la scène. Et l’on retrouve ce rapport comme avec le GTG !
Il est question et tout le projet est prêt, la maquette est visible, et le coût de réalisation chiffré, de reconstruire le Théâtre de Carouge.
Mais il est aussi question de La Nouvelle Comédie, de Genève ! Pour elle aussi, liée au chantier du CEVA tout est « dans les tuyaux », comme on dit… Mais le budget et le provisionnement ne sont pas encore acquis et les oppositions peuvent encore tomber quitte si l’on en croit les rumeur à passer par le référendum… Et comme vous le savez sans doute, les tuyaux, ça perce, parfois…
Et surtout actuellement, les trous du CEVA ne sont pas que souterrains, mais également financiers… Ça promet !
La polémique concernant cette Nouvelle Comédie, de Genève enfle depuis quelques jours, et la profession et des affiliés se positionnent pour défendre cette construction et les espoirs de développement qu’elle proposera, ou proposerait… Tandis qu’on aura entendu les politiques
s’exprimer pour ou contre avec différents arguments plus ou moins recevables :
Reflet des discussions autour la Nouvelle comédie :
LA NOUVELE COMEDIE… Polémique… etc… 30.09.2015
Au sein de la commission, le PLR Frédéric Hohl, fondateur de la société NEPSA spécialisée dans l’événementiel, a fait entendre sa voix à propos des futures salles de l’institution, jugées trop petites avec 500 et 250 places. «En tant que professionnel du spectacle, je vous assure que c’est inadéquat. À moins de 1000 places, il est impossible de rentabiliser un espace, de faire du théâtre d’accueil.» Le député admet que le lieu sera avant tout dévolu à la création et qu’une salle de 500 places est idéale pour cela, «mais il
serait important de pouvoir la rentabiliser de temps en temps, en accueillant des pièces plus commerciales».
Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, abonde: «Aucun producteur privé ne pourra louer les salles de la Nouvelle Comédie. Ce que je déplore, c’est que l’on admet dès le départ qu’il s’agira d’un espace uniquement dévolu à être subventionné.» Selon Frédéric Hohl, la solution aurait pourtant été simple: «N’importe quel architecte est aujourd’hui capable de faire une salle de 1000 places, réductible de
moitié selon les besoins des spectacles.»
Sami Kanaan, ministre de la Culture à la Ville, se défend d’avoir fait le mauvais choix. «Les théâtres de création européens ont des salles qui tournent autour de 500 places. La Nouvelle Comédie nous permettra d’intégrer le réseau des grandes scènes de création, en réalisant des coproductions. C’est vrai, nous n’accueillerons peut-être pas du théâtre de boulevard, mais il y a d’autres lieux pour cela, comme le BFM ou le Théâtre du Léman (ndlr: 950 et 1300 places). Monsieur Hohl propose un tout autre projet.
Malheureusement, vouloir autre chose que ce que l’on a est une maladie typiquement
genevoise.»
Quant à l’établissement du nombre de spectateurs, il a été réalisé en fonction de «critères physiques», note Michel Kullmann, président de l’Association pour la Nouvelle Comédie. «Des études ont montré qu’au-delà de 20 mètres, on ne distingue plus la physionomie des acteurs. Dans ces salles, nous n’aurons aucune mauvaise place. Je tiens à souligner un cas de figure, rencontré il y a quelques années, lorsque Isabelle Huppert s’est produite au BFM, par le biais de la Comédie. La moitié des spectateurs étaient
fâchés, parce qu’ils ne l’entendaient pas ou ne la voyaient pas.»
Vincent Sager, directeur d’Opus One, principale société romande de divertissement avec Live Music Production, n’est pas du même avis que ses confrères Michael Drieberg et Frédéric Hohl. «Genève n’a pas besoin d’un nouveau théâtre de 1000 places. En ville, nous avons le Théâtre du Léman et le BFM. Ce créneau n’est pas à saturation. Pour un lieu de création, une salle de 500 places est idéale et l’apport de la billetterie importe peu. On peut le déplorer, mais c’est une réalité.» Le professionnel ajoute que la jauge de l’Alhambra, 750 places, pose plus de problèmes. «Et en ce qui concerne la musique, des lieux pouvant accueillir un public d’environ 1200 personnes manquent cruellement.»
Quant à la solution d’une salle modulable évoquée par Frédéric Hohl, Jean Liermier, directeur du Théâtre de Carouge, dont la salle principale avoisine les 500 places, la conteste. «Tous les exemples de salles adaptables que je connais sont mauvais. Il y en a beaucoup en France, effectivement, mais le résultat n’est jamais bon. On a toujours l’impression de jouer devant une salle vide. De tels espaces nécessitent d’autres critères en termes d’acoustique, de réception du spectacle, de sécurité. Pour quelques représentations par an, cela n’en vaut pas la peine.»
À la rentrée, les débats autour de la Nouvelle Comédie se poursuivront au Grand Conseil, avant un vote en plénière qui devrait avoir lieu à la fin de l’année. Si la gauche est le PDC sont acquis au projet, le MCG et l’UDC s’y opposent. C’est donc le PLR, au sein duquel les sensibilités s’opposent, qui fera pencher la balance. (TDG 30.09.2015)

CONCLUSION

Vous le voyez, mes tentatives de description et mes exemples nous font déjà voyager de Genève à Carouge, de Carouge à Annemasse, d’Annemasse à Ferney-Voltaire etc. Le plan est vaste, les offres pléthoriques et les personnalités soucieuses de se montrer les plus pertinentes et les plus performantes !
La culture et les échanges transfrontaliers sont une réalité. Les instances culturelles sont à l’œuvre et bâtissent des ponts, tissent un réseau qui tend à s’organiser de mieux en mieux. Les offices des douanes, Suisse et Françaises et les responsables politiques se parlent et cherchent ensemble. Et la perception d’un territoire plus vaste et plus cohérent chemine dans les esprits.
J’ai donc le plaisir de vous rapporter aujourd’hui cette sorte de photographie après une étude intuitive de mon sujet. Il me semble le grand Genève pourra peut-être devenir exemplaire d’un certain lissage des différences dans une région qui se distingue depuis longtemps comme un pôle de recherche en humanisme, en tolérance et en créativité collective pour le bien des citoyens et de leur accès à la culture. Malgré les moyens différents, et malgré une frontière qui n’a pas encore totalement disparu dans les mentalités, les choses avancent, à de nombreux niveaux.
Je rajouterai enfin que mon vœu le plus intime est que :
Le défi prochain ne soit pas tant de vérifier le bon développement des infrastructures qui, de mon point de vue, est en marche, mais d’encourager la population, tout le monde, les jeunes comme les anciens, les autochtones comme les nouveaux arrivants, à consommer de la culture, à profiter au mieux et selon leurs goûts, de ce qui se propose à eux tous, et toutes. Comme moyens de développer leurs connaissances leur ouverture d’esprit, et leur citoyenneté, enfin. Et si j’ai beaucoup parlé des structures concernant le théâtre ou l’opéra, je considère que tout ce qui concerne la culture compte pour une société éclairée et créative.

ET QUELQUES REFLEXION OU ETUDES NON UTILISEES POUR CETTE TENTATIVE DE DESCRIPTION INTUITIVE…

Après rénovation :Bonlieu Scène Nationale Annecy
REPÈRES / DONNÉES TECHNIQUES :
» 1 702m² (+ 23%) de surface neuve construite pour un total de 9 168m².
» 1 400 personnes accueillies dans le théâtre lorsque les 3 salles fonctionnent simultanément.
» 925 places pour la Grande Salle dont 16 places pour les personnes à mobilité réduite (PMR).
» 270 places pour la Petite Salle dont 6 places pour les PMR.
» 199 places debouts ou 150 places assises pour la Salle de Création Gabriel Monet * dont 4
places pour les PMR sur gradins rétractables.
» 13 loges accueillent 60 artistes.

Comédie de Genève (ancienne)
Jauge : 476 places
– Parterre : 322 places (dont 8 places pour les personnes à mobilité réduite)
– Première galerie : 76 places
– Deuxième galerie : 78 places

CENTRE CULTUREL DE CHÂTELAINE
Le futur Centre culturel de Châtelaine (CCC), dont l’idée a germé dans l’esprit de certains politiciens Verniolans il y a des années, vient de trouver sa forme. Une forme imaginée par un bureau d’architectes espagnol, lauréat du concours auquel ont participé 46 candidats. Ce pôle culturel devrait regrouper deux salles de spectacle (l’une de 150 places, l’autre modulable de 400 à 1500 places), une trentaine de salles de répétitions, des ateliers d’arts, une galerie, deux foyers, deux restaurants et un hôtel. Des espaces pourraient être dévolus aux élèves des Arts Appliqués de la section danse, pour l’heure nomades. A ce programme s’ajoutent des logements pour 350 étudiants et l’aménagement de l’espace public alentour. Pourtant, la question du financement, que les responsables du dossier ne souhaitent pas aborder à ce stade, semble loin d’être réglée. Car l’une des spécificités du CCC réside dans le fait que la totalité, ou presque, du budget d’investissement devra être trouvée auprès de partenaires privés.
L’an dernier (lire notre édition du 10 juin 2014), ce montant était estimé à 60 millions de francs, dont 55 proviendraient de mécènes. La donne a changé depuis que la Fondation HBM Emile Dupont, qui devait financer les logements étudiants, s’est retirée, ayant réalisé que cette charge ne faisait pas partie de ses prérogatives. «Dès lors, notre budget devrait être d’environ 100 millions de francs, estime Pierre Ronget.
Il n’était pas question de se séparer de ces logements qui sont une composante essentielle du CCC. Ils permettront de rendre ce lieu vivant de jours comme de nuit.»
Le CCC sera un lieu pluridisciplinaire, de création, de formation, avec énormément d’espaces de répétitions, ce qui manque cruellement à Genève.» La saison culturelle de Vernier, axée notamment sur la danse et la musique baroque, quittera la salle des fêtes du Lignon et sa capacité de 220 personnes pour le futur CCC. Sans faire exploser les frais de fonctionnement, promet Pierre Ronget. Ceux-ci devraient être en grande partie autofinancés par les activités à l’interne.

GRÜTLI
1°Gradin modulable d’une capacité de 150 à 200 places.
2° salle du 2e: salle de répétition utilisée parfois comme salle de spectacle, modulable de jauge maximale de 50 places.
3° Foyer: utilisé parfois comme petite salle de spectacle modulable pour une jauge de 60 places.

ANNEMASSE
CHÂTEAU ROUGE

1 200 places assises, 1 500 places assis/debout.

DIVONNE
Jauge :
459 places assises en gradin, plus 39 places en fosse escamotable.
1000 places debout en configuration salle de concert sans gradin.

NYON :
USINE À GAZ
: 150 -200 Places
Théâtre de Marens : 462 places
Salle communale : 378 places

THONON
THÉÂTRE MAURICE NOVARINA
: 582 places

EVIAN
LA GRANGE AU LAC : 1 180 places places
CASINO D’EVIAN : 220 Places


L’ARC
L’ARC, un acteur majeur de la coopération transfrontalière
Depuis sa création en 2002, l’ARC s’est fixé pour mission de coordonner l’action et la réflexion de ses membres qui ont à traiter, au sein des instances politiques françaises et transfrontalières, de sujets liés à l’aménagement et au développement du Genevois français. Dans ce cadre, l’ARC représente les collectivités locales françaises partenaires du Grand Genève (ex-Projet d’agglomération franco-valdo-genevois), au même titre que la République et canton de Genève et le District de Nyon.
Avec 379 315 habitants (Insee 2014), l’ARC représente l’un des plus importants syndicats mixtes de Rhône-Alpes, et le seul à ce jour à être engagé dans la construction d’une agglomération transfrontalière.
Le 14 janvier 2010, les membres de l’ARC ont entériné son évolution en Syndicat mixte. Outre le fait que ce statut lui procure une sécurité juridique, financière et administrative, cette structuration permet de disposer d’un véritable outil pour la concrétisation du Projet d’agglomération franco-valdo-genevois.

Les études de l’Observatoire statistique transfrontalier l’attestent : le périmètre de l’ARC et du Grand Genève correspond à la réalité de notre bassin de vie et appelle des réponses politiques à cette échelle.

Un territoire à enjeux
De nombreux défis, partagés à l’échelle franco-valdo-genevoise sont encore à relever. Ce territoire transfrontalier connaît de nombreux déséquilibres sociaux, environnementaux et économiques.
Il doit gérer une croissance démographique parmi les plus dynamiques d’Europe (+ 2,1 % par an en moyenne depuis 10 ans dans les territoires français de l’agglomération). Il doit veiller à une meilleure répartition de la production de logements et de la création d’emplois à l’échelle de l’agglomération. Il doit en outre faire face à un développement urbain induisant une pression sur l’environnement et sur les terres agricoles, une explosion de la mobilité avec un phénomène de congestion aux frontières (550 000 passages de douane par jour en 2011 aux frontières du canton de Genève) ainsi que de fortes disparités dans l’accès aux équipements et en matière de services à la population (santé, culture, formation, etc.).
Pour bâtir un projet de territoire, couvrant les différents aspects de la vie quotidienne des habitants, il était essentiel que chacun des acteurs se concertent et se coordonnent. C’est la vocation du Grand Genève. Celui-ci permet de proposer des réponses élaborées à l’échelle du bassin de vie transfrontalier, qui ne pourraient être portées par une seule collectivité. Les axes de travail majeurs portent sur les questions de mobilité, d’aménagement, de politiques de services, avec la volonté partagée de créer une agglomération qui soit à la fois multipolaire, compacte,verte, solidaire, efficace et dynamique.

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Par DDS, il y a