Conférence de Philippe Boncour

Prochain Déjeuner-débat à Genève

Le 86ème déjeuner-débat de Dialogue & Démocratie Suisse

(D&DS)

Saison 2021-2022

Vendredi 10 juin 2022

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Philippe BONCOUR

Professeur à Sciences Po , Paris – Ancien Haut Fonctionnaire à l’Organisation International pour les Migrations OIM

sur le thème

Migrer: choix, nécessité ou contrainte ?

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Pour approfondir

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Par DDS, il y a

Nous ne sommes pas dans un temps normal

a close up of a cactus plant with a sky in the background

Nous ne sommes pas dans un temps normal

Publié par Eric Maertens -18 Novembre 2015

Nous vivons en effet un moment où tous les fondamentalismes, tous les extrêmes nous désarçonnent, nous interrogent sur la façon de protéger l’Etat de Droit. Un moment qu’un auteur comme Zeev STERNHELL évoquait dans son livre sur les anti-lumières. Un moment qu’Amos Gitai a su saisir, de façon éclairante,  dans son  film sur les derniers jours avant son assassinat, il y a 20 ans, d’un homme des Lumières, l’ancien premier ministre israélien Yitzhak ­Rabin.

Je souhaiterais vous communiquer un texte ancien, très court d’Eduardo Galeano qui me vient à l’esprit et  que je voudrais partager avec vous.

Journaliste uruguayen, décédé en avril 2015, auteur de nombreux essais, dont son œuvre la plus connue : «  les veines ouvertes de l’Amérique latine » Eduardo Galeano  est emprisonné à la suite du coup d’Etat militaire de 1973 à Montévidéo et le début d’une des dictatures les plus froides, les plus implacables de cette période, que Denise et moi avons traversé pendant nos 8 années dans ce pays..  Après le coup d’Etat de mars 76, cette fois en Argentine, Eduardo Galeano se voit obligé de s’exiler à nouveau, menacé de mort par les escadrons de la mort.  [Il vit à Barcelone, avant de rejoindre l’Uruguay en 1985, lors de la transition démocratique.

Voir l’article

Ceux qui travaillent ont peur de perdre le travail

Ceux qui ne travaillent pas ont peur de ne pas trouver du travail

Celui qui n’a pas peur de la faim

A peur de la nourriture

Les automobilistes ont peur de marcher

Et les piétons ont peur de se faire renverser

La démocratie a peur de se souvenir

Et le langage peur de dire

Les civils ont peur des militaires

Et les militaires ont peur de manquer d’armes

Les armes ont peur du manque de guerres

C’est le temps de la peur

Peur de la femme face à la violence de l’homme

Et peur de l’homme face à la femme sans peur

Peur des voleurs

Peur de la police

Peur de la porte sans serrures, au temps sans montres, à l’enfant sans télévision

Peur de la nuit sans cachets pour dormir

Peur du jour sans cachets pour se réveiller

Peur de la multitude

Peur de la solitude

Peur de ce qui fut

Et  de ce qui peut être

Peur de mourir

Peur de vivre…

Dans « la danse de la vie » un auteur et philosophe espagnol, Carlos Gonzalez remercia Eduardo par ces mots : «  Merci l’ami, pour les graines que tu as semées, nous  en prendrons soin jusqu’ à ce que ton nom soit pure essence de l’humanité »

Eric Maertens.

17/11/15

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