L’éducation sociale des réfugiés en Europe

Back view of anonymous kid in red outerwear strolling on mud between dirty river and old constructions at sunset

L’éducation sociale des réfugiés en Europe

Publié par Philippe Lang – 20 Octobre 2015

L’éducation sociale des réfugiés en Europe

par Philippe Lang

La crise concernant les réfugiés et les migrants qui se déroule actuellement ne peut laisser indifférents les citoyens ou habitants des pays européens et d’autres continents, encore moins les Sœurs ou Frères de la franc-maçonnerie, que nous soyons de filiations « libérales » ou « régulières ». Il s’agit d’une situation de crise majeur et qui comporte plusieurs éléments que trop de personnes, politiciens compris, ne veulent pas percevoir la réalité ou plutôt les réalités, aussi bien des réfugiés, des pays d’accueil ou des Etats responsables.

Ces quelques lignes ne reflètent en aucun cas la position du Grand Orient de Suisse, mais uniquement des réflexions personnelles n’engageant que moi.

Dans mes remarques il ne s’agit pas de dire ce qui est juste ou faux, de savoir quelle est la cause primaire de la radicalisation à ce phénomène, ni de pointer du doigt un Etat ou un Gouvernement, mais simplement d’essayer de trouver des pistes de solutions afin que nous puissions tous, réfugiés et autochtones, vivre ensemble dans une certaine harmonie. Au delà des réponses immédiates concernant ce flux de personnes, il est incontestable que cette situation réclamera que nous réfléchissions véritablement sur l’avenir. Cette abondance de déplacements humains ne cessera pas tant que les causes principales de leurs misères ne seront réglées. Beaucoup de progrès reste à accomplir afin de prévenir les conflits et endiguer les guerres en cours forçant tant de gens à fuir leurs foyers. Ceci sans parler des autres causes aux migrations qui vont s’intensifier dans les prochaines années.


Par DDS, il y a

La résolution de la crise syrienne

Khalid Ibn Al-Walid Mosque

La résolution de la crise syrienne, porte d’entrée d’un monde multipolaire

Publié par Gabriel Galice et Georges Corm – 24 Septembre 2015

La résolution de la crise syrienne, porte d’entrée d’un monde multipolaire

Par Georges Corm et Gabriel Galice*

L’émotion générale soulevée en Europe par la photo d’un enfant syrien noyé n’a malheureusement pas amené à mettre en question le récit stéréotypé sur les causes du drame syrien. Certaines de ces causes sont lointaines, tels les projets étasuniens de remodeler le « Grand Moyen-Orient », sous prétexte d’y étendre la démocratie, en démantelant les Etats « rebelles », indociles aux volontés géopolitiques des Etats-Unis et de leurs alliés.  Les causes immédiates sont la mise en œuvre catastrophique de ce projet en Irak en 2003, puis successivement en Libye et en Syrie en 2011 et aujourd’hui au Yémen par le truchement de résolutions de la moribonde Ligue arabe, entérinées par le Conseil de sécurité. Ces actions ont fait le lit de l’« Etat islamique »

Cette politique marque un recul de plus en plus accusé du respect des principes du droit international, déjà malmené par la politique des « deux poids, deux mesures. ».

Elles s’accompagnent d’une invocation de la morale et de l’éthique dont la mise en application violente a abouti jusqu’ici à la mort de milliers de personnes innocentes et à la quasi destruction de sociétés entières. Toutes les notions de droit international en sont ébranlées.

En fait, après l’implosion de l’URSS et la disparition du Pacte de Varsovie, l’OTAN aurait dû perdre sa raison d’être au profit d’une OSCE réformée, qui inclurait la Russie de façon renforcée, voire la Chine. Ceci ne fut pas fait et le monopole relatif de l’OTAN élargi procura un illusoire sentiment de toute-puissance, y compris par l’usage et l’abus d « smart power » (médias, think tanks, financement d’ONG, opérations spéciales…). Cette toute puissance a été considérablement renforcée au Moyen-Orient par le partenariat avec les très peu démocratiques pétromonarchies de la Péninsule arabique. Dans le cas syrien, ces dernières, de concert avec la Turquie aux aspirations régionales, ont financé et armé cette seconde génération de groupes terroristes issus de la mouvance d’Al Quaëda, notamment le prétendu «Etat islamique » et le front dit « Al Nosra ».

Mais aujourd’hui, pour les Etats-Unis et les Etats européens alliés, deux facteurs compliquent la donne en Syrie. Contrairement à toutes les attentes  des diplomaties occidentales, le régime syrien est toujours en place. Ses adversaires semblent donc devenir moins enclins – du moins publiquement –  à lui préférer l’EI ou le Front Al

Nosra. Le principe de réalité commence-t-il à prendre forme dans les diplomaties occidentales ? Il faut l’espérer, bien qu’il puisse ne s’agir que de grandes manœuvres diplomatiques.

Le second facteur, complémentaire du précédent tient au fait que toute action entraîne des réactions. L’extension de « l’hyperpuissance » américaine se heurte à des résistances de plusieurs types. Les unes d’Etats puissants ayant des intérêts régionaux importants, comme la Chine, la Russie, l’Iran ; les autres de forces modérées au sein même des Etats impériaux, instruites par les échecs ou résultats parfois catastrophiques d’interventions armées. L’administration Obama, le parlement britannique, sont au nombre de ces « chouettes » moins bornées que les « faucons » (parfois européens), pour reprendre la distinction de Benjamin Barber.

Aujourd’hui, la Syrie est le champ d’un affrontement majeur et particulièrement féroce entre les Etats à tendance impériale et les Etats à vocation régionale, les acteurs purement locaux étant facilement instrumentalisés par la vieille technique de la « guerre par procuration ».

L’ « affaire » syrienne et celle de l’Ukraine nous ont remis en pleine atmosphère de Guerre froide. La Russie, qui demeure un grand Etat, a naturellement des intérêts géopolitiques évidents. Le premier est de combattre la contagion terroriste et ses prolongements chez elle, via le Caucase ou la Tchétchénie, le second de maintenir la seule présence militaire qu’elle a en Méditerranée, sur la côte syrienne.

En Syrie, actuellement, la Russie souhaite une réponse militaire conjointe contre l’EI et le début d’une solution diplomatique concertée avec les Etats-Unis. La question est donc de savoir si nous voulons passer d’un monde unipolaire sous domination occidentale à un monde multipolaire faisant sa place à des pays comme la Russie, la Chine ou l’Iran ou si la politique d’imprécations et de diabolisation contre tout dirigeant qui ne se plie pas aux volontés des Etats-Unis et de leurs alliés va continuer.

Négocier une sortie pacifique du terrible conflit syrien peut donc être une voie raisonnable pour que tous les intervenants externes se sortent de ce guêpier sanglant. Ce serait un premier pas vers un monde multipolaire négocié.

*Georges Corm, économiste et historien, a récemment publié  Pensée et politique dans le monde arabe, Gabriel Galice, Président du GIPRI,  Les empires en territoires et réseaux.

Par DDS, il y a

Lettre d’information du CLD N°1 – avril 2015

Publié par Bureau CLD – 4 Mai 2015

Lettre d’information du CLD N°1 – avril 2015

Les travaux menés par le Conseil local de développement du Genevois français (CLD GF) ont toujours répondu à notre mission : celle de faire entendre la voix de la société civile. Adressé récemment aux 120 maires respectivement neuf présidents des intercommunalités actuelles faisant partie de l’ARC, le texte avec le titre « Le CLD GF – Qu’est-ce donc ? » remémore l’essentiel à cet égard (cf. page 2). L’exercice a parfois été périlleux car effectué par phases en étant pressé par le temps, mais toujours animé par le désir de bien faire.

Aujourd’hui, le CLD GF arrive à un tournant. L’évolution territoriale du bassin, en continuelle mutation, fait surgir de nouveaux enjeux. Nous nous devons de les rendre compréhensibles par tous. D’où l’importance de nous doter d’une feuille de route, pour les cinq prochaines années (2015-2020), permettant d’adapter le CLD GF à la nouvelle donne. Mis en discussion depuis peu, ce futur document de référence constituera le point le plus important de l’ordre du jour de l’Assemblée plénière du 23 juin 2015 (cf. calendrier du CLD GF désormais mis en ligne).

Le lancement de cette lettre d’information, par nature régulière, sous forme électronique et en édition papier traditionnel (avec le même contenu), accompagne cette feuille de route ; elle doit notamment répondre aux souhaits d’échanges, menés dans des conditions favorisant un débat public digne de ce nom.


Par DDS, il y a

Prière de Voltaire

Prière de Voltaire

FRANCOIS-MARIE AROUET – Voltaire (1694 – 1778)

PRIÈRE À DIEU

On connaît le philosophe Voltaire (sans doute le plus célèbre de ce 18e siècle pourtant si riche en « lumières » de toutes sortes) pour son anticléricalisme et même pour son athéisme. Voire ! Dans le Traité de la Tolérance, publié en 1763, on trouve cette prière à Dieu qui ne peut laisser indifférents ceux qui se sont engagés dans une voie initiatique.

« Ce n’est plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes, et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité et imperceptibles au reste de l’univers de demander quelque chose à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités.

Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés Hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie ; car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

« Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les guerres sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant »

Dialogue et Démocratie Suisse

Par DDS, il y a

Nous nous engageons

Person Holding Name Letter Blocks

Texte de l’Appel « Nous nous engageons… »

Publié par Autorités religieuses Lyon – 18 Février 2015

Texte de l’Appel «Nous nous engageons … » proclamé, place Bellecour, le 1 er octobre 2014, par les responsables des religions de Lyon

Reconnaissons humblement que les événements actuels ne sont pas que la faute des autres. Par le silence ou l’indifférence des uns, la compromission des autres et les louvoiements en matière de stratégies politiques et d’idéologies religieuses, nous portons une part de responsabilité. * Aujourd’hui, avec force, à travers différents appels et déclarations, les principaux responsables des communautés juives, chrétiennes et musulmanes ont dénoncé les violences à l’égard des minorités et reconnu le droit à tous de pouvoir rester et vivre librement sur leurs terres, dans la dignité et la sécurité, et à pratiquer leur foi. Mais il nous faut aller plus loin, à savoir nous engager ensemble, juifs, chrétiens et musulmans, là où nous vivons, à œuvrer au quotidien pour être des artisans de paix et de justice, pour faire reculer l’extrémisme, la persécution et le mépris de l’autre. Aussi:

  • Nous, diacres, évêques, imams, muftis, prédicateurs laïcs, pasteurs, prêtres, rabbins, nous nous engageons à travers nos prédications à promouvoir le respect de l’autre croyant et à inviter nos fidèles à être des citoyens actifs pour contribuer à une société fraternelle et solidaire;
  • Nous, enseignants, formateurs, éducateurs et catéchètes, nous nous engageons à favoriser auprès des enfants et des jeunes l’ouverture, le respect et la connaissance des autres cultures;
  • Nous, responsables d’institutions et de mouvements, nous nous engageons à favoriser l’écoute, le dialogue et le débat franc et respectueux qui conduit à l’estime mutuelle;
  • Nous, écrivains, journalistes, responsables de publication, nous nous engageons à développer dans nos médias une culture de paix et de citoyenneté, et à relayer toute initiative, action ou information invitant à la fraternité humaine;
  • Nous, élus et militants politiques, nous nous engageons à respecter, défendre et promouvoir, concrètement et pour tous, les valeurs qui fondent notre République: Liberté, Egalité, Fraternité;
  • Nous, syndicalistes, ouvriers, artisans et chefs d’entreprise, nous nous engageons à soutenir les projets qui permettent aux jeunes de s’ouvrir aux autres, pour aller au-delà des idées reçues, s’enrichir des différences et trouver leur place dans la société;
  • Nous, artistes, cinéastes et réalisateurs, nous nous engageons à initier et promouvoir des spectacles musicaux, films et pièces de théâtre qui promeuvent la culture du dialogue, l’écoute de l’autre et l’acceptation des différences;
  • Nous, intellectuels, éditeurs et penseurs, nous nous engageons à encourager toutes les initiatives de rencontres (forum, colloque, débat…), publications et espaces de réflexion qui favorisent le vivre-ensemble et luttent contre toutes les formes de rejet et d’extrémisme;
  • Nous, parents, nous nous engageons à transmettre à nos enfants ces valeurs millénaires que nos textes sacrés nous ont transmises, tel que le pardon, la miséricorde et la fraternité;
  • Nous, militants associatifs de tous horizons, nous nous engageons à développer les activités, loisirs et rencontres susceptibles d’apporter aux jeunes et aux enfants l’équilibre psychologique, spirituel, physique et intellectuel dont ils ont besoin.

Vous qui lisez ce texte, qui veut être une charte à l’engagement concret au quotidien, soyez nombreux à nous rejoindre! Ainsi, croyants, citoyens, de toutes générations, nous nous engagerons ensemble, dans notre quotidien, à favoriser des attitudes de dialogue et de respect de l’autre pour construire ensemble un monde de paix.

Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon

Père Eklemandos, Eglise copte orthodoxe

Révérend Ben Hading, Eglise anglicane de Lyon

Père Garabed Harutyunyan, Eglise Apostolique Arménienne

Monsieur Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon

Père Nicolas Kakavelakis, Eglise orthodoxe grecque de Lyon

Monsieur Joël Rochat, Président du Consistoire du Grand Lyon de l’Eglise protestante unie de France

Monsieur Richard Wertenschlag, grand rabbin de Lyon

Par DDS, il y a

Les dix lois d’un Art de vive

birds flying over body of water painting

Les dix Lois d’un Art de Vivre

Publié par Gutuar Verartos – 16 Février 2015

Les 10 Lois d’un Art de Vivre

1

Ecoute ta Conscience car la Vérité, souvent est refusée

Réalise que la Terre est notre Mère à Tous, Créatrice du Ciel et des Etoiles,

le Père, l’Epoux et le Fils

Ainsi, tout ce qui suivra sera accompli malgré les difficultés et les souffrances

2

La conquête du monde se fait par Amour, avec Amour et dans l’Amour en considérant que la Vie,

la Nature et tous les Etres t’apportent autant que tu leur donnes

3

Considère l’Esprit plus subtil que le Corps qui en est l’Outil Sacré

Accepte qu’un être soit capable de se tromper,

Cependant la transmission doit rester l’essence d’un Coeur Pur

4 

Apprends qui tu es,

Quelle est ta place et jusqu’où tu es capable de t’élever sans rabaisser ni dominer

5

Tu es responsable de tous tes Actes

Affirme-toi sans provoquer la guerre

Fait le bon Choix lorsque tu décides quoi que ce soit

6

En toute circonstance sois toi-même

Développe une attitude emplie de noblesse et de respect

Comporte-toi comme un Roi même si tu n’as aucun pouvoir

Le Royaume est en toi

7

Aime, Respecte et Ecoute les Autres

Ne leur fais jamais le même mal qu’ils pourraient te faire car tu serais comme eux

8

Sois souple dans tous les sens

Développe ta capacité d’adaptation

9

Instinct, Profondeur et Intuition sont les Clefs du Monde Vrai

Ecoute, Ressens, Perçois,

Sans te laisser dominer par les Démons Colère, Peur et Tristesse Apprivoise tes émotions

Place ton équilibre au Centre de ton Corps

10

Applique la Loi et applique-toi.

La théorie sans la pratique n’est que du Vent

Gutuatr Verartos 

Fondateur de la Lutte Gauloise Setanta Aral 

Par DDS, il y a

Lecture politique de la Bible

Lecture politique de la Bible

bible, open, book


Voici un extrait d’une interview d’Armand Laferrère parue dans Le Figaro Magazine. Je n’y ajoute aucun commentaire personnel !
Ce Normalien, énarque, conseiller à Cour des comptes et membre du comité de rédaction de la revue, cet éminent connaisseur des Ecritures nous offre une lecture politique de la bible.
Armand Laferrère nous plonge avec clarté et érudition dans les textes qui ont légué à l’humanité le principe selon lequel, du fait de la tendance de la nature humaine à faire le mal, tout pouvoir politique doit être limité. Une belle occasion pour relire la Bible et découvrir, derrière l’œuvre littéraire et spirituelle, des leçons fondamentales pour notre temps. Et un vibrant plaidoyer pour la liberté des hommes.
Notre temps n’est pas très favorable aux religions monothéistes, attaquées par les athées comme par les dénonciateurs du fondamentalisme. Pourquoi revenir à la Bible, surtout pour en faire une lecture politique?


Armand Laferrère. – Parce que l’idée, récemment revenue à la mode, selon laquelle la Bible serait la source du totalitarisme, n’est qu’une vieille lune sans aucun fondement dans le texte biblique. On la considérait déjà comme un cliché démodé au XVIIIe siècle! Il y a eu, bien sûr, des dictatures qui se disaient chrétiennes. Mais la cause n’est pas dans la Bible: elle est dans la nature humaine, qui pousse tous ceux qui ont le pouvoir à vouloir en abuser. Les véritables totalitarismes – le nazisme et le communisme – ont toujours considéré, et avec raison, la Bible comme la plus grande ennemie de leurs ambitions démentes. Il y a à cela une raison précise: les textes bibliques comprennent, en plus de leur contenu spirituel, une réflexion longue et sophistiquée sur le pouvoir politique. Les conclusions de cette réflexion sont sans ambiguïté. La Bible répète sans cesse qu’il faut se méfier des hommes de pouvoir, quels qu’ils soient, parce qu’ils ne peuvent pas échapper à la tendance au mal qui est au centre de la nature humaine. Elle appelle à voir les princes tels qu’ils sont vraiment, dans toute leur humanité, et non dans la lumière trompeuse que leur donnent les oripeaux de leur fonction ou la faveur des peuples. Et surtout, elle insiste constamment sur la nécessité de rabaisser leurs prétentions et de diviser le pouvoir entre plusieurs sources. Comme le dit le psaume 146: «Ne placez pas votre confiance dans les princes.»


Que l’Ancien Testament soit un livre politique, passe encore: c’est après tout l’histoire d’un peuple, et tout peuple doit se poser la question du pouvoir. Mais peut-on vraiment parler de politique à propos de Jésus? N’est-il pas exclusivement un maître spirituel?

En bon héritier de la tradition juive, Jésus est à la fois un maître spirituel et un maître temporel. Relisez Les Béatitudes: à l’exception de la première et de la dernière (les «pauvres en esprit», c’est-à-dire les découragés, et les persécutés, pour lesquels il est trop tard pour toute consolation en ce monde), toutes les récompenses promises aux disciples de Jésus peuvent au moins s’interpréter de deux manières: à la fois comme un réconfort spirituel et comme une amélioration bien réelle, dès ce monde-ci, de la condition des hommes. Quand Jésus dit que les doux «hériteront la terre», c’est bien de la terre qu’il parle. Comment se fera ce renversement du pouvoir? Le génie de Jésus est d’avoir compris que la domination romaine – si forte qu’elle ne pouvait craindre aucune révolte armée – pourrait pourtant être mise en échec si ses disciples, au lieu de chercher à se révolter, modifiaient leur propre comportement. En créant une société parallèle – une société où les distinctions de classe et de rang de la société romaine laissent la place à l’amour réciproque et à une bienveillance mutuelle entre tous les disciples -, les chrétiens sont parvenus à mettre en échec, plus profondément que toute révolte n’aurait pu le faire, le fonctionnement brutal et inégalitaire de l’Empire.

L’approche biblique de la liberté politique est-elle transposable à notre époque?

Il y a beaucoup de leçons applicables à notre époque – comme d’ailleurs à toutes les époques, car la pratique du pouvoir ne varie pas tant que cela à travers les siècles. Si je devais en retenir une seule, je choisirais l’insistance que met le texte biblique à décrire les hommes de pouvoir dans leurs motivations réelles – avec leurs faiblesses personnelles, leurs cruautés et leurs mesquineries – et non à travers le prisme d’une idéologie ou d’un idéal politique. Lorsque le premier livre de Samuel décrit la prise du pouvoir par David, il ne décrit pas un affrontement de principes ou de concepts. Il s’étend, au contraire, sur le détail de toutes les tactiques politiques, de toutes les trahisons et de tous les mensonges qui ont permis à David d’atteindre son but. De la même manière, le livre d’Esther, qui raconte comment les Juifs de Perse ont échappé au massacre prévu pour eux par le vizir Haman, fait une description limpide des manœuvres que la reine Esther et son oncle Mardochée mettent en place pour sauver leur peuple. Quand on lit ces textes, on comprend le fonctionnement réel du pouvoir. Au contraire, quand on lit les nombreux auteurs qui veulent réduire les luttes politiques à des luttes de principe – réaction contre progrès, aristocratie contre démocratie, nationalisme contre socialisme, que sais-je encore -, on se berce de concepts un peu creux et on ne comprend pas grand-chose.

Dans votre livre, vous parlez du prophète Amos qui reproche aux riches de spolier et de brutaliser les pauvres. La Bible serait-elle de gauche, voire d’extrême gauche?


Bien sûr que non, la Bible n’est pas de gauche. Prétendre le contraire serait évidemment un anachronisme. Si j’utilise ce mot dans le cas particulier du prophète Amos, c’est parce que la rhétorique très particulière de ce prophète a été l’une des inspirations de la gauche occidentale jusqu’à nos jours. Amos ne se contente pas de dire qu’il faut aider les plus faibles: tous les auteurs de la Bible sont d’accord sur ce point. Il est en revanche le seul à croire, ou à faire semblant de croire, que les riches ne sont riches que parce qu’ils ont volé l’argent des pauvres. Amos hait tellement les riches qu’il nie leur humanité et traite leurs femmes de «génisses». Il annonce que les riches finiront par être punis dans un grand mouvement de violence. Toutes ces figures de style – nous le voyons tous les jours – ont eu une longue postérité dans la gauche occidentale. Bien sûr, la plupart des héritiers lointains d’Amos ne l’ont jamais lu et seraient très surpris – peut-être choqués – qu’on leur révèle qu’ils s’inspirent de sources bibliques.
Iriez-vous jusqu’à dire que la Bible est de droite?
Là aussi, il faut se méfier des anachronismes. La Bible a inspiré des mouvements de gauche comme de droite. Plusieurs de ses enseignements – l’égale dignité de tous les hommes, l’obligation de venir en aide aux plus faibles – sont acceptés, aujourd’hui, par les deux écoles de pensée. Et pourtant, ce n’est pas par hasard que la droite est généralement, de nos jours, plus à l’aise avec le texte biblique que ne l’est la gauche. La gauche fait preuve d’une confiance confondante en l’Etat. Elle continue à croire que si on donne suffisamment de pouvoir politique à une élite choisie, on pourra faire disparaître l’hostilité entre les peuples, l’inégalité entre les hommes, les préjugés et l’ignorance. Quand on est animé par une telle foi, on n’aime pas se faire rappeler à la réalité par le texte biblique qui dit avec l’Ecclésiaste que toutes les ambitions du pouvoir ne sont que «vanité et poursuite du vent», ou avec Jésus que «les pauvres seront toujours avec vous». Pour croire aux promesses de la gauche, il faut avoir plus de foi – de foi en l’Etat, bien sûr – que la Bible ne peut en offrir.

Quand le handicap est porteur de génie

brain, mind, psychology

Quand le handicap est porteur de génie…
Si vous ne connaissez pas encore Daniel Tammet, retenez désormais ce nom. Ses exploits, dans le domaine de la mémoire et des calculs mentaux très complexes l’ont fait considérer par les médias comme un homme-ordinateur. Car l’apparition d’un documentaire éponyme établissait  qu’il  manie des prodiges mathématiques. Pour casser cette image uniquement cybernétique, il a écrit ses mémoires, en 2007. «Je suis né un jour bleu». Cette autobiographie a tout de suite été un best-seller, traduit en dix neuf langues. Car cet homme atteint du syndrome d’Asperger* narre son enfance un peu bizarre, mais somme toute heureuse au milieu d’une nombreuse fratrie. Puis ses premiers émois amoureux et, surtout, les expériences effectuées par des chercheurs en neuroscience du monde entier. Lesquelles font dire aux scientifiques qu’il est la pierre de Rosette de l’autisme. Car il Daniel Tammet a la particularité de faire la synthèse de ce qu’il ressent et de pouvoir l’exprimer. De manière non seulement intelligible mais belle sur le plan littéraire.
Dans ce premier livre, Tammet explique qu’il n’est pas obligé d’effectuer mentalement les calculs les plus complexes. Car les solutions lui apparaissent comme autant de paysages qu’il n’a plus qu’à observer. Ce qui est une notion développée en synesthésie.
En tous cas, son premier livre, à bousculé ses habitudes. Il a désormais trouvé sa véritable voie dans le travail d’écriture.
Aussi, en 2009, il dédie son deuxième livre, «Embrasser le Ciel Immense (Editions Les Arènes), à la beauté qui sommeille en chaque esprit». S’appuyant à la fois sur ce qu’il perçoit « de l’intérieur » et sur les expériences scientifiques les plus récentes, il fait un état des lieux des connaissances actuelles sur le cerveau. Remettant en cause nombre d’idées sur le «lt QI» et l’intelligence il préconise des méthodes personnelles pour apprendre plus facilement une langue étrangère ou pour mieux comprendre les mathématiques. Il s’interroge  également sur le futur de l’esprit humain. Il démontre, surtout, qu’il est possible d’établir des passerelles entre les capacités du cerveau d’un savant-autiste et celui d’une personne lambda. Car il est réducteur de toujours les opposer. Cet ouvrage séduit par le fait qu’il est explicite et ne se réfugie pas dans l’abstraction. Car Daniel Tammet a quelque chose d’un petit Prince, qui s’exprime comme s’il décrivait   la Terre depuis une autre planète,  ce qui serait un gage d’objectivité.
Le 17 janvier 2013, il publie son troisième livre L’Éternité dans une heure, une initiation à la poésie des nombres.
Considéré par d’aucuns comme une sorte de Rimbaud, non seulement de la mathématique mais aussi des lettres. En tous cas par de nombreuses personnalités, dont Jacques Chirac, Amélie Nothomb, Jean d’Ormesson, Claude Lanzmann, Bernard Pivot, Sempé, Max Gallo et Bernard Pivot  le tiennent pour  le plus génial de nos contemporains.
En tous cas, ses capacités de calcul et de mémorisation sont à des années lumière d’un citoyen lambda: Il parle une douzaine de langues. Dont l’islandais, qu’il a appris en moins d’une semaine. Il a battu, en 2004, le record d’Europe de récitation des décimales du nombre π (pi) –elles sont vingt deux mille cinq cent quatorze!- de manière ininterrompue, en cinq heures et neuf minutes. Ceci sans commettre une seule erreur!
Ce génie, qui écrit avec autant de talent et de précision qu’il calcule, y ajoute la poésie. Et l’humour. Car c’est sans doute ce qui lui fait regretter que, dans les écoles, on n’enseigne que les premières décimales du nombre de pi. «C’est comme si –dit-il– l’on apprenait seulement trois ou quatre mot de Molière». Or Molière est très important pour ce britannique qui vit à Paris et a choisi de se faire naturaliser français avant d’épouser son compagnon.

*syndrome d’Asperger:

Le syndrome d’Asperger est un trouble du spectre autistique qui se caractérise par des difficultés significatives dans les interactions sociales, associées à des intérêts restreints et des comportements répétés. Le langage et le développement cognitif sont cependant relativement préservés par rapport aux autres troubles du spectre autistique. Bien qu’elles ne soient pas retenues pour le diagnostic, une maladresse physique et une utilisation atypique du langage sont souvent rapportées. Ce syndrome a été nommé après les travaux du pédiatre autrichien Hans Asperger qui décrit en 1943 des enfants chez lesquels on constate un déficit de les techniques d’imagerie cérébrale n’ont pas identifié de phénomène pathologique commun évident.
Lorsque le diagnostic est établi, une prise en charge pluridisciplinaire avec différentes techniques complémentaires est proposée. Cependant, l’efficacité de certaines interventions est difficile à estimer car les données sur le sujet sont encore limitées.
La prise en charge est centrée sur les thérapies comportementales, qui se concentrent sur des déficits spécifiques : capacités de communications faibles, routines obsessionnelles et répétées, maladresse physique . La plupart des enfants s’améliorent quand ils deviennent adultes, mais des difficultés sociales et de communication peuvent persister.
Certains chercheurs comme Simon Baron-Cohen et des personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont posé la question de savoir si le syndrome d’Asperger doit être considéré comme une différence plutôt que comme un handicap qu’il faut traiter ou guérir.
Les limitations handicapantes, socialement en particulier, sont associées à une singularité qui se révèle parfois être une compétence exceptionnelle.
Note: En dehors du génie Daniel Tammet que je viens d’évoquer, les amateurs de mathématiques ont intérêt à consulter les site www.chaos-math.org sur lequel Aurélien Alvarez, Etienne Ghys et Jos Leys démontrent que l’apparent chaos du monde obéit à un ordre mathématiquement explicable.


Nicolás Muñoz de la Mata

Grand Orient Arabe Oecumenique

Grand Orient Arabe Œcuménique


De l’obédience :

– Le Grand Orient Arabe Œcuménique prône, en dehors de ses structures, le dialogue interreligieux et vise à porter la fraternité au-delà des confessions. Constatant que peu de français et d’européens de confession musulmane fréquentent les obédiences maçonniques faute d’y trouver leurs repères culturels, le G.O.A.O. travaille avec un nouveau rite dit Œcuménique décrit plus loin.
– L’obédience est ouverte aux hommes et aux femmes de toutes nationalités, de toutes races et de diverses croyances. Elle vise à placer la fraternité non pas au-dessus des confessions, mais au-delà, et veut faire en sorte que chacun puisse découvrir et s’enrichir des pensées de l’autre. Elle rappelle que la laïcité qui la structure qui n’est pas une forme d’athéisme et que, naturellement comme partout en maçonnerie, la religion et la politique restent aux portes de la loge, propriétés du monde profane.
– Le Grand Orient Arabe Œcuménique travaille donc à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers.
– Le Grand Orient Arabe Œcuménique est une puissance maçonnique indépendante et souveraine.
– Elle a pour devise : Liberté – Égalité – Fraternité.
– L’obédience est mixte et met l’accent sur l’étude et la recherche au sens maçonnique du terme.
– Ses trois Grandes Lumières traditionnellement placées sur l’autel de la loge sont : l’équerre, le compas et le Livre de la Loi sacrée. Ce dernier peut être soit l’Ancien Testament, soit l’Évangile selon saint Jean, soit le Coran, soit deux ou trois de ces ouvrages selon les circonstances.
– Les obligations des Maçons sont prêtées sous les trois Lumières et le choix du Livre de la Loi sacrée est laissé à l’initié.

Des moyens mis en œuvre :   

– De nombreux pays n’ont pas encore la chance de voir se développer librement des associations comme à la Franc-maçonnerie. La maçonnerie y est soit interdite, soit extrêmement contrainte. Le G.O.A.O. souhaite pourtant que les lumières qui se tiennent à l’Orient puissent également se tenir en Orient, pour en partager la fraternité et œuvrer à l’harmonie maçonnique.   

– Heureusement, depuis le XVIIIe siècle qui vit la naissance de la maçonnerie, les progrès technologiques sont importants. Internet, par exemple, représente le moyen de communication et de connaissance le plus largement partagé dans ces pays qui restreignent la forme d’expression maçonnique. C’est pourquoi il est dans les missions du G.O.A.O. d’entrouvrir les portes de la maçonnerie dans la conception universelle et œcuménique qui est la sienne, c’est-à-dire détachée de toute idée religieuse et plus encore de toute notion de salut comme de sécularisation, par l’intermédiaire de cette technologie.

– La connaissance de la symbolique maçonnique, de ses récits fondateurs ou non, comme de ses mythes et de ses rituels n’est plus un secret pour toute personne sachant lire et consulter quelques uns des milliers de livres (ou de sites Web) sur le sujet. Tout y est dit, décrit, expliqué voire imagé. Le G.O.A.O. se propose donc par la voie d’internet de soutenir tout candidat sur le chemin de l’initiation à partir du moment où il réside dans l’un de ces pays contraints.

– Pour autant, l’initiation « à distance » ne peut qu’être un leurre. Elle doit être vécue entourée de frères et / ou de sœurs travaillant ensembles à sa réussite. C’est une œuvre nécessairement collective au profit d’un seul, une expérience sur soi qu’aucun savoir ne saurait remplacer. Le G.O.A.O., par son organisation novatrice, satisfait à l’ensemble de ces exigences.
   
Du rite Œcuménique

Il est un constat désolant pour des défenseurs de la fraternité, c’est que très peu de français et européens de confession musulmane fréquentent les loges maçonniques, toutes obédiences confondues. Cette échec à la fraternité s’explique par de nombreuses raisons, mais il est évident que les rituels que la maçonnerie propose, les décors qui ornent nos locaux et les récits historiques ou mythologiques (Hiram) qui les soutiennent n’ont aucun point commun avec le monde Islamique. Les rappels à la symbolique chrétienne ou judaïque de nos rituels sont nombreux et parfois très explicitent (cf. le chevaleresque RER, le rite d’York…).

– Un frère (ou une sœur) de confession musulmane est forcément en perte totale de repères culturels. Rien, en effet, ne vient conforter son regard ou tisser un lien avec son passé, son histoire sociale et religieuse.
– Nos rituels occidentaux relatent des chroniques anciennes de la Bible, du Talmud ou nous parlent de kabbale dans une débauche de termes hébraïques et de références chrétiennes. Et plus l’on monte dans les hauts grades, plus cela se vérifie.
– Depuis l’affaire Dreyfus au XIXe siècle, l’image du « complot judéo-maçonnique » à laissé des traces persistantes qui évoquent trop souvent le juif comme une origine du mal, de la délinquance morale ou financière. N’est pas Satan qui veut, mais le juif de ces caricatures ne travaille pas seul puisqu’il fait corps avec le franc-maçon, qui élabore sans cesse d’infâmes complots contre la république dans la pénombre de ses ateliers.
– Tout ceci enfin tisse un lien fort avec l’état d’Israël où la maçonnerie aux racines juives est une machine assurément sioniste et anti-islamique, qui travaille à la gloire du judaïsme.
– Précisons encore que le protestantisme est largement représenté, depuis le texte fondateur des Constitutions d’Anderson au tout début du XVIIIe siècle, avec son lot de pré-requis non négociables sur la croyance en Dieu, celui des chrétiens naturellement.   

Le rite Œcuménique est inspiré du Rite Écossais Ancien et Accepté et de l’ancienne maçonnerie musulmane opérative, ainsi que des branches initiatiques de l’Islam (soufis, druzes et ismaéliens). Il fait toujours appel aux symboles et références communs au judéo-christianisme mais emprunte également à la symbolique musulmane (comme, par exemple, des signes de reconnaissance, une symbolique des couleurs en Islam ou du voyage initiatique du Prophète). Les trois grandes religions du Livre sont ainsi également représentées afin que chacun s’enrichisse des pensées de l’autre. Il s’agit bien ici, et uniquement, d’instaurer des repères culturels communs afin que chacun trouve sa place dans le déroulement d’une tenue.

Enfin, il est composé de sept degrés, précédés d’un état d’Aspirant / Mourid.

– Le 1° degré (Apprenti/Mubtad’i) est l’équivalent du 1° degré du REAA
– Le 2° degré (Compagnon/Mouqadem) est l’équivalent du 2° degré du REAA
– Le 3° degré (Maître/Nassib) est l’équivalent du 3° degré du REAA
– Le 4° degré (Maître Secret/Saïs= Vénérable) est l’équivalent du 4° degré du REAA
– Le 5° degré (Chevalier Rose-Croix /Naqib) est l’équivalent du 18° degré du REAA
– Le 6° degré (Chevalier Kadosch/Cheikh Aql) est l’équivalent du 30° degré du REAA
– Le 7° degré (Grand Commandeur / Al Qutb Al A’Azam) est l’équivalent au 33° degré du REEA


Quand la magie orientale s’incruste dans la tradition maçonnique


Quand la magie orientale s’incruste dans la tradition maçonnique. Ces rituels des quatre premiers degrés du rite Œcuménique (qui en compte sept), se structurent sur l’héritage des pères fondateurs, le REAA de 1804, et s’inspirent de l’ancienne maçonnerie musulmane opérative ainsi que des rituels des branches initiatiques de l’islam (Soufis, Druzes et Ismaéliens). C’est une adaptation (devrai-t-on dire « infiltration » ?) de ces rites orientaux qui sont synoptiques au REAA, mais qui à la différence des « nôtres », possèdent un aspect résolument magique. Ces « mystères » forment un apprentissage qui se complète au fil des grades, comme le récit d’Hiram qui se déroule en parallèle de la même manière.

En effet, les rituels qui soutiennent ces mystères orientaux sont étonnamment sont proches des rituels maçonniques, sur la forme comme sur le fond, à ce point qu’ils en sont parfois synoptiques (à la manière des évangiles du christianisme).
Le rite Œcuménique vise donc à « re-lier » la symbolique des trois mondes abrahamiques (chrétien, judaïque et musulman) en s’imprégnant des mystères de cet ésotérisme oriental.
Ce rite récent se pratique en France et en Orient, et cette édition est réalisée (un peu dans l’urgence) pour le Liban (pays arabe multiconfessionnel type) dont la maçonnerie est en pleine restructuration.
Les rituels sont complets (ouverture des TT :., fermeture, élévation et Instructions) et présentés dans leur contexte par une introduction d’une trentaine de pages.
N’en disons pas plus… il faut vous réserver du plaisir !

ISBN : 978-2-296-54445-1, 18 €, sortie fin février / début mars 2011.