L’éducation sociale des réfugiés en Europe

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L’éducation sociale des réfugiés en Europe

Publié par Philippe Lang – 20 Octobre 2015

L’éducation sociale des réfugiés en Europe

par Philippe Lang

La crise concernant les réfugiés et les migrants qui se déroule actuellement ne peut laisser indifférents les citoyens ou habitants des pays européens et d’autres continents, encore moins les Sœurs ou Frères de la franc-maçonnerie, que nous soyons de filiations « libérales » ou « régulières ». Il s’agit d’une situation de crise majeur et qui comporte plusieurs éléments que trop de personnes, politiciens compris, ne veulent pas percevoir la réalité ou plutôt les réalités, aussi bien des réfugiés, des pays d’accueil ou des Etats responsables.

Ces quelques lignes ne reflètent en aucun cas la position du Grand Orient de Suisse, mais uniquement des réflexions personnelles n’engageant que moi.

Dans mes remarques il ne s’agit pas de dire ce qui est juste ou faux, de savoir quelle est la cause primaire de la radicalisation à ce phénomène, ni de pointer du doigt un Etat ou un Gouvernement, mais simplement d’essayer de trouver des pistes de solutions afin que nous puissions tous, réfugiés et autochtones, vivre ensemble dans une certaine harmonie. Au delà des réponses immédiates concernant ce flux de personnes, il est incontestable que cette situation réclamera que nous réfléchissions véritablement sur l’avenir. Cette abondance de déplacements humains ne cessera pas tant que les causes principales de leurs misères ne seront réglées. Beaucoup de progrès reste à accomplir afin de prévenir les conflits et endiguer les guerres en cours forçant tant de gens à fuir leurs foyers. Ceci sans parler des autres causes aux migrations qui vont s’intensifier dans les prochaines années.


Par DDS, il y a

Conférence de Michel Favre

Déjeuner-débat à Genève

Saison 2014-2015

Vendredi 9 octobre 2015

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Michel FAVRE

La culture et le théâtre dans le Grand Genève

Document:

Le théâtre dans le Grand Genève et sa contribution au bien vivre ensemble.


Sachez-le je ne suis pas spécialiste de la question, ni sociologue, ni politicien, mais en ma qualité de metteur en scène, donc de producteur, puisque ce lot échoit à qui veut inventer un spectacle, je pense pouvoir essayer au moins de vous faire une peinture approximative de la réalité transfrontalière et du paysage au moins celui, théâtral, de notre bassin. J’espère ne pas me noyer dans cette tentative et ne pas vous rendre encore plus confuse la situation actuelle.

Préambule :

Ce qu’on entend par « Grand Genève »… Son territoire, ses frontières, ses limites géographiques et la description de ce qui fait cette expression.
On postule qu’avec les moyens de communication routiers, de transport en commun, etc… d’ailleurs déjà mis en place par les Transports publics qui traversent les frontières sans plus marquer cette ligne, et avec des tarifs harmonisés, la ville de Genève n’est plus cette cité fortifiée qui fut attaquée par le Duc de Savoie en 1602. Et c’est bien de cette réalité et des perspectives qui en découlent que nous allons parler aujourd’hui.
Au sens de territoire, il faut comprendre essentiellement ce grand Genève par les connexions avec Annemasse, Saint Julien Saint Genis et Ferney Voltaire. Anciennement considérées comme des ville-dortoirs, aujourd’hui réhabilitées grâce à des infrastructures beaucoup mieux développées et des forces de gestion à la fois sensible et concernée à offrir aux populations des lieux d’échanges et de rencontres.
Ainsi, si nous parlons de territoire, on peut considérer que le grand Genève se dessine du Jura au revers du Salève, qu’il ne s’arrête même pas sur la côte Lémanique avant Nyon puisque cette ville aussi se trouve concernée par la question !
J’ajouterai encore Divonne, par le lien qui n’est pas seulement créé par son Casino, historiquement fréquenté par les genevois depuis son ouverture.
À la lumière de cette précision géographique, Je suis content de pouvoir vous dire comme je le pense depuis un certain temps déjà que Monsieur Sami Canaan confirme avec moi que :

« …notre région représente aujourd’hui un bassin de près d’un million d’habitantes et habitants, avec plus de 500'000 passages à la frontière en 2011 (dans les deux sens, forcément) et près de 500'000 emplois. Cette région représente aussi plus de 1200 équipements culturels, dont moins de la moitié (574) sont situés sur le territoire du Canton de Genève, contrairement aux idées reçues. » (qui persistent aussi à dire que Genève ne compte que 240'000 habitants…) C’te blâgue, De Bleu de bleu !
Genève : - La population a augmenté de 30% en 20 ans. On parle maintenant de 800'000 à 1'000.000 de personnes… (In : Le TEMPS)

Témoignage :

Après ce préambule, je crois que vous attendez de moi un témoignage et un éventuel état des lieux. Cette tâche est énorme, autant vous le dire tout de suite, car bien que je sois un praticien de longue date de la scène locale, il m’apparaît que, très régulièrement, le terrain évolue et change de configuration au gré des impulsions politiques et des nouvelles tendances artistiques.
Il est en effet difficile de cerner ce qu’on veut désigner par culture et si l’on s’en tient à un seul thème, on risque de passer à côté de quelque chose. Pourtant, prenons déjà pour modèle le théâtre et l’Art lyrique.
On peut sans trop s’avancer dire que les échanges inter-frontaliers et inter-régionnaux du bassin genevois existent, se développent et se conjuguent depuis un certain temps maintenant et que bien que les réticences historiques laissent encore des traces et permettent à d’aucuns de rappeler que nous avions des frontières jadis plus imperméables… (Mais je ne ferai pas de commentaire !) les systèmes évoluent et les développements divers de notre région, au-delà des idéologies, des conflits religieux ou politiques, des arrangements fiscaux et logistiques, amènent à des reconfigurations régulières qu’il serait idiot d’ignorer. Nos routes sont bel et bien communes et que ce soit au Nord de la ville du bout du lac, au Sud , à l’Est ou à l’Ouest, il est clair que nous partageons un carrefour d’une immense richesse et d’une diversité qui n’est plus à démontrer.

Lors des Rencontres culturelles du Grand Genève

Il a été fait état de cette situation et de cette particularité dont il va falloir rapidement tirer des conclusions, proposer des schémas de fonctionnement et trouver les moyens de financement qui permettront d’augmenter les synergies entre les diverses régions et communes.
Questions

  • Qu’est ce qui se fait ?
  • Comment se modifient les habitudes ?
  • Qui sont les auteurs ?

Les acteurs (principaux)

Nous pouvons dire avec certitude que Sami Kanaan prend sa tâche de responsable de la culture pour la ville de Genève à cœur et que son action et les liens qu’il entretien avec les voisins de sa ville se renforcent et se précisent. Il est à l’initiative des rencontres culturelles qui s’organisent à l’occasion du festival de la Bâtie depuis 2013. À l’instigation de l’association des communes genevoises et de l’Arc Syndicat mixte qui prend en compte l’arc franco-valdo-genevois et s’attache à générer des synergies entre les acteurs de la région.

Bilan quantitatif des Rencontres 2015
160 personnes ont été accueillies, bien plus que prévu, et bien plus que l’an dernier où 48 personnes avaient été présentes.
Parmi les participants :
• Les élus et responsables politiques des collectivités du Grand Genève,
• Les responsables culturels de ces mêmes collectivités,
• Les porteurs de projets transfrontaliers,
• Des artistes.

Bilan qualitatif

Ce temps de rencontre a permis de présenter des expériences transfrontalières ainsi mises en valeur et démontrant la forte volonté des acteurs locaux de coopérer. Un lien fort et évident est apparu entre la culture et la cohésion sociale, entre les différents intervenants suisses et français.
La culture a ainsi été mise en avant comme vecteur de cohésion sociale et d’un mieux vivre ensemble.
Par sa teneur et ses participants, cet événement témoigne de l’implication des acteurs culturels, du bouillonnement de projets culturels, et de leurs retombées positives auprès des habitants.


En conclusion, tous les élus et participants ont soutenu l’importance de la culture comme
élément de cohésion sociale.

« La culture a un rôle important à jouer dans le Grand Genève, en accompagnant ses changements et en donnant du sens. Dans le Grand Genève, les problèmes sont communs, les solutions qui en découlent sont donc forcément communes ».

Gabriel Doublet, Vice-président de l’ARC, en charge de la communication et de la culture.

« La culture est un vecteur essentiel pour rassembler les gens. Les diversités doivent constituer une richesse, celle de
lutter contre les replis sur soi ».

Gérald Cretegny, Président de Régio nyon.


« Si on ne parle jamais de la culture, c’est parce qu’elle vit très bien dans le Grand Genève ».

Anne Emery Torracinta,. Conseillère d’Etat du canton de Genève, chargée du département de l’instruction publique, de la culture
et du sport (DIP).


Ce que personnellement je dirais à la lecture des éléments qui se présentent à mon analyse, c’est que les Français montrent une réelle volonté de comprendre le fonctionnement de la région, tandis que Genève, sur le volet culturel s’entend, s’occupe à gérer son patrimoine et les moyens offerts aux créations et proposer des lieux de rencontre.

Parenthèse concernant la création :

Il serait aussi très important de mon point de vue, de veiller à la constitution (voire la construction, et là aussi on peut rêver !!!) de lieux de représentation encore plus coordonnés et peut-être, on peut rêver, de lieux assez bon marchés, (voire gratuit), de recherche, de répétition et de préparation de spectacles ou de créations artistiques. Qui puissent offrir à la jeunesse, par exemple des outils réels d’expression et de développements artistiques individuels et collectifs.
Les maisons de quartier à Genève par exemple font de gros effort d’accueil des productions, et offrent souvent un temps d’installation, des infrastructures et une visibilité, par leurs éditions de plaquettes, journaux etc…
Les institutions sont fières de présenter des bilans positifs de la « commercialisation ou de la fréquentation publique des productions » mais pour élaborer le financement, c’est de plus en plus
compliqué et les exigences ne cessent d’augmenter. Et ce, certainement à cause de la pléthore de demandes et de projets présentés par les nombreux acteurs et actrices de la scène.
Mais il reste que les espaces de répétitions sont rares et parfois chers !
Je fais une petite parenthèse : À l’époque des squats dans Genève, temps qu’on peut avoir
applaudi contesté ou déploré, il y a eu par exemple l’épisode du « Garage ». Un garage de
la rue Adrien-Lachenal qui fut occupé pendant une dizaine d’années et qui a vu l’émergence de nombreuses vocations. L’actuel directeur du Théâtre du Grütli Frédéric Polier est « né » dans ce lieu, et Omar Porras dont on connaît la renommée aujourd’hui internationale et qui vient de reprendre la direction du théâtre Kleber-Méleau à Lausanne est également « né » dans ce lieu miraculeusement toléré par les autorités d’alors et le procureur de ce temps… Un espace gratuit, ou presque, dans lequel un groupe associatif avait bâti une unité de créations théâtrales très riches et diverses avec des bouts de ficelles (par exemple, j’ai moi-même assisté à des représentations en hiver durant lesquelles il
fallait discerner le jeu de acteurs à travers la buée et en supportant un froid de canard pendant tout le spectacle…) L’aventure !
C’est bel et bien la gratuité de ce lieu improbable, et un soutien des autorités culturelles de l’époque (A. Vaissade, V-d-GE, M. Ballenegger DIP ) qui ont favorisé ces naissances dont je vous parle… Il fut d’ailleurs, au passage, inventé sur mesure pour l’association du Garage une enveloppe nommée aujourd’hui contrat de confiance ou convention de Compagnie, qui s’est pérennisée au fil des années et qui permet à des associations, des troupes donc, de travailler avec un soutien qui peut aller jusqu’à une centaine de milliers de francs par an. La Parfumerie, et les troupes 100% acrylique ou Le Théâtre Spirale de Patrick Mohr et d’autres en bénéficient encore actuellement.

Ce que nous observons

Grâce à la volonté de notre magistrat responsable de la culture en ville de Genève, Monsieur Sami Canaan, et de l’Arc, ainsi que des organisateurs du festival, des rencontres ont lieu chaque année autour de cette vaste question. Cette année était la troisième du genre et ces questionnements animent un débat riche et plein de bonnes volontés et de perspectives de part etd’autre de la frontière.
Les organismes culturels font de grands efforts pour participer aux échanges que créent les responsables de programmation, les artistes et les responsables politiques locaux. Tous partagent l’avis que les échanges, assez bien pérennisés par le festival de la Bâtie par exemple, et son rendez-vous annuel transfrontalier, boostent la région tout entière et provoquent des déplacements de publics toujours plus conséquents et élargis.

Investir dans la culture

Prendre en compte que la vie culturelle, (dans les grandes lignes), amène des échanges et de la vie sociale harmonieuse, des revenus matériels et des partages fructueux n’est plus à démontrer mais encore : ces paradigmes font partie maintenant des composantes pour la création des infrastructure d’une collectivité. Dans les bourgades de jadis, devenues les soi-disant cité-dortoirs ou villes suburbaines de résidence, on se préoccupe de plus en plus de récréer sa population et de lui proposer des infrastructures qui offrent des spectacles, des concerts et des moments de rencontre non-marchands … Des lieux de forum provoquant une identité locale tout en ouvrant sur le reste du monde par les découvertes qui sont alors proposées.
Je prétends quant à moi que les bagarres pour un parking tendent à se raréfier si on a l’occasion de partager d’autres émotions que celles engendrées par des conflits. Que la force de relativiser les choses s’entretient par le développement personnel et que ce développement passe par l’instruction, la culture générale et la confiance en des valeurs supérieures… Mais là je sais que parmi vous j’enfonce des portes ouvertes…
J’ai utilisé plus haut le terme de non-marchand à dessein. Car vous le savez ou vous vous en doutez, la pulsion artistique ne part jamais d’un intéressement financier. On ne se destine pas à une carrière artistique en se disant qu’on y deviendra riche. Et je veux croire que cette posture se retrouve plus loin dans la rencontre avec les publics qui toujours reconnaissent cette valeur de base quoique puissent donner le résultat final. La source de la création est d’abord et avant tout une préoccupation, un sentiment, une émotion, un point de vue ou une sensibilité à une des facettes de la condition humaine. Ce qui a pour corollaire de toujours questionner les usages, les habitudes les lieux communs et les règles ou l’ordre établi. De cette façon la valeur de l’artistique, de la culture au sens large, même si bien sûr, elle nécessite de l’argent pousse l’esprit à découvrir d’autres dimension, d’autres horizons, à accepter ou reconnaître d’autres perceptions du monde. On parle bien quelques fois de grand’messe à propos d’un rassemblement populaire… N’est-ce pas ? Et pour cela il faut :

Les outils

Genève est la ville suisse qui consacre le plus d’argent à la culture. Loin devant les autres villes et loin devant le canton qui ne joue qu’un rôle subsidiaire dans ce domaine. Ainsi en 2015, plus de 257 millions seront affectés par la municipalité à la culture, presque 22% de son budget. Une somme record.
Un Genevois subventionne chaque année la culture à hauteur de 1532 francs.
Le Temps

Le nerf de la guerre

Oui nous allons parler d’argent… Mais avant, quelques observations…
Genève, vous le savez certainement, chérit son Opéra et entretient avec ce vaisseau-amiral une relation de respect pour la création, d’encouragement envers la jeunesse, et de visibilité culturelle, qui légitime un budget assez extraordinaire. S’il était proposé aujourd’hui, je pense qu’avec les petits esprits comptables de nos divers politiques tous partis confondus, nous n’aurions ni ce bâtiment ni ce Théâtre ! Nous pouvons donc nous féliciter d’avoir cet Opéra, reconnu au cœur de notre cité ! Il offre bien certainement une vitrine à l’Art lyrique, mais il engendre dans son sillage beaucoup d’autres voies de recherche et de création. Un phare de professionnalisme, et d’échanges internationaux.
Je pense vous étonner, puisque je suis, moi, dans la création, bien d’avantage à l’étage du off, et que ceux qui me connaissent savent que je tire le diable par la queue pour boucler les budgets de mes productions… Mais il faut être réaliste et objectif autant que possible et j’admets de très bon gré que le GTG provoque et offre à la fois une assise et des perspectives à tout un ensemble de créations autour de lui.
Benno Besson à l’époque directeur de la Comédie avait produit le même effet sur les productions locales : Un niveau de fantaisie, de recherche, de créativité, d’interprétation pour les acteurs, de rapport à l’espace pour les scénographes, qui fit boule-de-neige… à tous les étages, si j’ose dire.

Quelques chiffre rapidement :

Je ne vous ferai pas le compte de tout ce que couvre la culture comme je l’ai choisi plus haut, mais il va sans dire que les musées, bibliothèques publiques et municipale, etc. sont dans le budget général une part énorme. Mais pour rester sur les Arts de la scène… et en ne considérant que les subventions. Sans compter les résultats des billetteries !
GTG : 17% du budget culture : soit 43 millions plus intervention des communes.
GD Théâtre : À peu près 43+2.5 des communes, 1 (de l’état de GE) millions 36% des abonnés du Grand Théâtre sont domiciliés en ville de Genève, 39% dans les autres communes du canton, soit 75% de genevois, 19% en France voisine ou dans le canton de Vaud et 6% vivent à plus de 100 km de la ville, selon une étude menée par la Ville de Genève.
FAD : (Comédie-Poche) 2% du budget culture : soit 5,4 millions plus les intervention des communes.
Les autres lieux et troupes subventionnés : 4% Soit 10 millions plus intervention des communes.
Pour les troupes qualifiées comme au festival d’Avignon de « off »… :
Le Théâtre du Grütli : 1 Millions pour le fonctionnement et 1 million pour le soutien à la création sans compter ce que chaque compagnie accueillie pourra ajouter par son budget propre.
Le Théâtre du Loup : 1’065.500.- annuel
Le théâtre du Galpon ville : 372’000 annuel
Pour n’en citer que quelques uns… Et selon des chiffres glanés ça et là sur les bilans publiés…
Projets de meilleur partage des responsabilités Canton-Ville
Une «feuille de route pour une politique culturelle concertée» (PDF) a été signée entre la Ville et le canton en 2013. Elle prévoit un engagement financier plus important du canton, notamment à destination de la Nouvelle Comédie, de la Bibliothèque de Genève et du Grand Théâtre.
Ce qui provoque des débats au grand conseil que je vous décrirai plus tard…
Mais :
Le premier volet prévoit un renforcement des engagements financiers du Canton pour répondre aux besoins des grandes institutions culturelles, tant sur le plan des investissements (Nouvelle Comédie) que sur celui du fonctionnement (Grand Théâtre), tout en maintenant ceux de la Ville. Dans le cas du Musée d’art et d’histoire, le Canton apporte un soutien institutionnel au projet de rénovation et d’agrandissement. Ces institutions d’importance régionale ont été définies conjointement par le Canton et la Ville de Genève, dans le cadre d’une stratégie concertée de politique culturelle. Le second volet se concrétiserait alors par un engagement financier à parts égales dans le fonctionnement de la Nouvelle Comédie, ainsi que par un accroissement des engagements cantonaux dans le Grand Théâtre et la Bibliothèque de Genève.
Il pourrait comprendre une participation financière supplémentaire du Canton pour compenser les éventuelles pertes fiscales que le nouveau modèle péréquatif d’imposition entraînerait pour la Ville.
Les deux collectivités publiques souhaitent discuter ces orientations et perspectives en matière culturelle avec les partenaires concernés, notamment les communes et villes genevoises ainsi que l’ACG (association des communes genevoises) et, dans certains cas, les milieux privés. Une nouvelle étape dans la concertation sera franchie en 2014 avec la création du Conseil consultatif de la culture

FEUILLE DE ROUTE : CANTON – VILLE :

Pour comparaison, fonctionnement en France voisine :

Château Rouge : 3,4 Millions d’€uros
En 2013, Château Rouge bénéficie via le label Scène Rhône-Alpes d’une subvention de 120 000
€ de la Région, à laquelle s’ajoute une subvention de 10 000 € pour les projets transfrontaliers.
57’000 spectateurs pour des spectacles en accueil essentiellement. Des résidences et
accompagnement de groupes de musique actuelle amateurs avec la mise en place des soirées
«Yrepetochato» , permettant aux groupes qui répètent au Château de se produire sur la scène du
café, et du dispositif «Paye ta galette» permettant à ces groupes d’enregistrer quelques chansons.
Les Lieux
Il faut distinguer les lieux de création des lieux d’accueil, car, bien entendu, il y a entre ces deux pôles des fonctionnements qui diffèrent sensiblement.
Par exemple il est clair que la salle du théâtre du Léman sous l’hôtel Kampinski accueille des spectacles. Ceux-ci ne sont pas subventionnés et fonctionnent sur le mode commercial de l’offre et de la demande. Les spectacles en tournée passent donc par ce lieu et entretiennent l’étiquette de l’ouverture internationale et du reflet des productions grand public avec vedettes connues, ou « vues à la télé »… Ceci n’ôtant rien à la valeur artistique de productions présentées, il ne s’agit pas de la même catégorie que ce que tentent de bâtir les salles environnantes en offrant des possibilités aux artistes locaux, qu’ils soient professionnels ou amateurs, selon les salles.
Ici une nouvelle petite parenthèse :
Nous avons un tissu de troupes amateur dans la région qui animent les communes et occupent souvent les salles communales le temps de se produire et d’attirer un public plutôt ami et sporadique. Ce qui fait une large différence d’avec une salle comme le théâtre de Carouge par exemple, qui doit à la fois créer de nouveaux spectacles – maison, accueillir des productions professionnelles en tournée (du circuit plutôt des théâtres Nationaux français ou autre), et garder sa mission d’employeur local des intermittents genevois ou vaudois…
Le fonctionnement d’une telle institution génère à la fois une compétition artistique locale, des échanges avec les petites productions du circuit « off » en prêt de matériel, costumes etc, et une émulation entre les divers corps de métier de la scène. Et l’on retrouve ce rapport comme avec le GTG !
Il est question et tout le projet est prêt, la maquette est visible, et le coût de réalisation chiffré, de reconstruire le Théâtre de Carouge.
Mais il est aussi question de La Nouvelle Comédie, de Genève ! Pour elle aussi, liée au chantier du CEVA tout est « dans les tuyaux », comme on dit… Mais le budget et le provisionnement ne sont pas encore acquis et les oppositions peuvent encore tomber quitte si l’on en croit les rumeur à passer par le référendum… Et comme vous le savez sans doute, les tuyaux, ça perce, parfois…
Et surtout actuellement, les trous du CEVA ne sont pas que souterrains, mais également financiers… Ça promet !
La polémique concernant cette Nouvelle Comédie, de Genève enfle depuis quelques jours, et la profession et des affiliés se positionnent pour défendre cette construction et les espoirs de développement qu’elle proposera, ou proposerait… Tandis qu’on aura entendu les politiques
s’exprimer pour ou contre avec différents arguments plus ou moins recevables :
Reflet des discussions autour la Nouvelle comédie :
LA NOUVELE COMEDIE… Polémique… etc… 30.09.2015
Au sein de la commission, le PLR Frédéric Hohl, fondateur de la société NEPSA spécialisée dans l’événementiel, a fait entendre sa voix à propos des futures salles de l’institution, jugées trop petites avec 500 et 250 places. «En tant que professionnel du spectacle, je vous assure que c’est inadéquat. À moins de 1000 places, il est impossible de rentabiliser un espace, de faire du théâtre d’accueil.» Le député admet que le lieu sera avant tout dévolu à la création et qu’une salle de 500 places est idéale pour cela, «mais il
serait important de pouvoir la rentabiliser de temps en temps, en accueillant des pièces plus commerciales».
Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, abonde: «Aucun producteur privé ne pourra louer les salles de la Nouvelle Comédie. Ce que je déplore, c’est que l’on admet dès le départ qu’il s’agira d’un espace uniquement dévolu à être subventionné.» Selon Frédéric Hohl, la solution aurait pourtant été simple: «N’importe quel architecte est aujourd’hui capable de faire une salle de 1000 places, réductible de
moitié selon les besoins des spectacles.»
Sami Kanaan, ministre de la Culture à la Ville, se défend d’avoir fait le mauvais choix. «Les théâtres de création européens ont des salles qui tournent autour de 500 places. La Nouvelle Comédie nous permettra d’intégrer le réseau des grandes scènes de création, en réalisant des coproductions. C’est vrai, nous n’accueillerons peut-être pas du théâtre de boulevard, mais il y a d’autres lieux pour cela, comme le BFM ou le Théâtre du Léman (ndlr: 950 et 1300 places). Monsieur Hohl propose un tout autre projet.
Malheureusement, vouloir autre chose que ce que l’on a est une maladie typiquement
genevoise.»
Quant à l’établissement du nombre de spectateurs, il a été réalisé en fonction de «critères physiques», note Michel Kullmann, président de l’Association pour la Nouvelle Comédie. «Des études ont montré qu’au-delà de 20 mètres, on ne distingue plus la physionomie des acteurs. Dans ces salles, nous n’aurons aucune mauvaise place. Je tiens à souligner un cas de figure, rencontré il y a quelques années, lorsque Isabelle Huppert s’est produite au BFM, par le biais de la Comédie. La moitié des spectateurs étaient
fâchés, parce qu’ils ne l’entendaient pas ou ne la voyaient pas.»
Vincent Sager, directeur d’Opus One, principale société romande de divertissement avec Live Music Production, n’est pas du même avis que ses confrères Michael Drieberg et Frédéric Hohl. «Genève n’a pas besoin d’un nouveau théâtre de 1000 places. En ville, nous avons le Théâtre du Léman et le BFM. Ce créneau n’est pas à saturation. Pour un lieu de création, une salle de 500 places est idéale et l’apport de la billetterie importe peu. On peut le déplorer, mais c’est une réalité.» Le professionnel ajoute que la jauge de l’Alhambra, 750 places, pose plus de problèmes. «Et en ce qui concerne la musique, des lieux pouvant accueillir un public d’environ 1200 personnes manquent cruellement.»
Quant à la solution d’une salle modulable évoquée par Frédéric Hohl, Jean Liermier, directeur du Théâtre de Carouge, dont la salle principale avoisine les 500 places, la conteste. «Tous les exemples de salles adaptables que je connais sont mauvais. Il y en a beaucoup en France, effectivement, mais le résultat n’est jamais bon. On a toujours l’impression de jouer devant une salle vide. De tels espaces nécessitent d’autres critères en termes d’acoustique, de réception du spectacle, de sécurité. Pour quelques représentations par an, cela n’en vaut pas la peine.»
À la rentrée, les débats autour de la Nouvelle Comédie se poursuivront au Grand Conseil, avant un vote en plénière qui devrait avoir lieu à la fin de l’année. Si la gauche est le PDC sont acquis au projet, le MCG et l’UDC s’y opposent. C’est donc le PLR, au sein duquel les sensibilités s’opposent, qui fera pencher la balance. (TDG 30.09.2015)

CONCLUSION

Vous le voyez, mes tentatives de description et mes exemples nous font déjà voyager de Genève à Carouge, de Carouge à Annemasse, d’Annemasse à Ferney-Voltaire etc. Le plan est vaste, les offres pléthoriques et les personnalités soucieuses de se montrer les plus pertinentes et les plus performantes !
La culture et les échanges transfrontaliers sont une réalité. Les instances culturelles sont à l’œuvre et bâtissent des ponts, tissent un réseau qui tend à s’organiser de mieux en mieux. Les offices des douanes, Suisse et Françaises et les responsables politiques se parlent et cherchent ensemble. Et la perception d’un territoire plus vaste et plus cohérent chemine dans les esprits.
J’ai donc le plaisir de vous rapporter aujourd’hui cette sorte de photographie après une étude intuitive de mon sujet. Il me semble le grand Genève pourra peut-être devenir exemplaire d’un certain lissage des différences dans une région qui se distingue depuis longtemps comme un pôle de recherche en humanisme, en tolérance et en créativité collective pour le bien des citoyens et de leur accès à la culture. Malgré les moyens différents, et malgré une frontière qui n’a pas encore totalement disparu dans les mentalités, les choses avancent, à de nombreux niveaux.
Je rajouterai enfin que mon vœu le plus intime est que :
Le défi prochain ne soit pas tant de vérifier le bon développement des infrastructures qui, de mon point de vue, est en marche, mais d’encourager la population, tout le monde, les jeunes comme les anciens, les autochtones comme les nouveaux arrivants, à consommer de la culture, à profiter au mieux et selon leurs goûts, de ce qui se propose à eux tous, et toutes. Comme moyens de développer leurs connaissances leur ouverture d’esprit, et leur citoyenneté, enfin. Et si j’ai beaucoup parlé des structures concernant le théâtre ou l’opéra, je considère que tout ce qui concerne la culture compte pour une société éclairée et créative.

ET QUELQUES REFLEXION OU ETUDES NON UTILISEES POUR CETTE TENTATIVE DE DESCRIPTION INTUITIVE…

Après rénovation :Bonlieu Scène Nationale Annecy
REPÈRES / DONNÉES TECHNIQUES :
» 1 702m² (+ 23%) de surface neuve construite pour un total de 9 168m².
» 1 400 personnes accueillies dans le théâtre lorsque les 3 salles fonctionnent simultanément.
» 925 places pour la Grande Salle dont 16 places pour les personnes à mobilité réduite (PMR).
» 270 places pour la Petite Salle dont 6 places pour les PMR.
» 199 places debouts ou 150 places assises pour la Salle de Création Gabriel Monet * dont 4
places pour les PMR sur gradins rétractables.
» 13 loges accueillent 60 artistes.

Comédie de Genève (ancienne)
Jauge : 476 places
– Parterre : 322 places (dont 8 places pour les personnes à mobilité réduite)
– Première galerie : 76 places
– Deuxième galerie : 78 places

CENTRE CULTUREL DE CHÂTELAINE
Le futur Centre culturel de Châtelaine (CCC), dont l’idée a germé dans l’esprit de certains politiciens Verniolans il y a des années, vient de trouver sa forme. Une forme imaginée par un bureau d’architectes espagnol, lauréat du concours auquel ont participé 46 candidats. Ce pôle culturel devrait regrouper deux salles de spectacle (l’une de 150 places, l’autre modulable de 400 à 1500 places), une trentaine de salles de répétitions, des ateliers d’arts, une galerie, deux foyers, deux restaurants et un hôtel. Des espaces pourraient être dévolus aux élèves des Arts Appliqués de la section danse, pour l’heure nomades. A ce programme s’ajoutent des logements pour 350 étudiants et l’aménagement de l’espace public alentour. Pourtant, la question du financement, que les responsables du dossier ne souhaitent pas aborder à ce stade, semble loin d’être réglée. Car l’une des spécificités du CCC réside dans le fait que la totalité, ou presque, du budget d’investissement devra être trouvée auprès de partenaires privés.
L’an dernier (lire notre édition du 10 juin 2014), ce montant était estimé à 60 millions de francs, dont 55 proviendraient de mécènes. La donne a changé depuis que la Fondation HBM Emile Dupont, qui devait financer les logements étudiants, s’est retirée, ayant réalisé que cette charge ne faisait pas partie de ses prérogatives. «Dès lors, notre budget devrait être d’environ 100 millions de francs, estime Pierre Ronget.
Il n’était pas question de se séparer de ces logements qui sont une composante essentielle du CCC. Ils permettront de rendre ce lieu vivant de jours comme de nuit.»
Le CCC sera un lieu pluridisciplinaire, de création, de formation, avec énormément d’espaces de répétitions, ce qui manque cruellement à Genève.» La saison culturelle de Vernier, axée notamment sur la danse et la musique baroque, quittera la salle des fêtes du Lignon et sa capacité de 220 personnes pour le futur CCC. Sans faire exploser les frais de fonctionnement, promet Pierre Ronget. Ceux-ci devraient être en grande partie autofinancés par les activités à l’interne.

GRÜTLI
1°Gradin modulable d’une capacité de 150 à 200 places.
2° salle du 2e: salle de répétition utilisée parfois comme salle de spectacle, modulable de jauge maximale de 50 places.
3° Foyer: utilisé parfois comme petite salle de spectacle modulable pour une jauge de 60 places.

ANNEMASSE
CHÂTEAU ROUGE

1 200 places assises, 1 500 places assis/debout.

DIVONNE
Jauge :
459 places assises en gradin, plus 39 places en fosse escamotable.
1000 places debout en configuration salle de concert sans gradin.

NYON :
USINE À GAZ
: 150 -200 Places
Théâtre de Marens : 462 places
Salle communale : 378 places

THONON
THÉÂTRE MAURICE NOVARINA
: 582 places

EVIAN
LA GRANGE AU LAC : 1 180 places places
CASINO D’EVIAN : 220 Places


L’ARC
L’ARC, un acteur majeur de la coopération transfrontalière
Depuis sa création en 2002, l’ARC s’est fixé pour mission de coordonner l’action et la réflexion de ses membres qui ont à traiter, au sein des instances politiques françaises et transfrontalières, de sujets liés à l’aménagement et au développement du Genevois français. Dans ce cadre, l’ARC représente les collectivités locales françaises partenaires du Grand Genève (ex-Projet d’agglomération franco-valdo-genevois), au même titre que la République et canton de Genève et le District de Nyon.
Avec 379 315 habitants (Insee 2014), l’ARC représente l’un des plus importants syndicats mixtes de Rhône-Alpes, et le seul à ce jour à être engagé dans la construction d’une agglomération transfrontalière.
Le 14 janvier 2010, les membres de l’ARC ont entériné son évolution en Syndicat mixte. Outre le fait que ce statut lui procure une sécurité juridique, financière et administrative, cette structuration permet de disposer d’un véritable outil pour la concrétisation du Projet d’agglomération franco-valdo-genevois.

Les études de l’Observatoire statistique transfrontalier l’attestent : le périmètre de l’ARC et du Grand Genève correspond à la réalité de notre bassin de vie et appelle des réponses politiques à cette échelle.

Un territoire à enjeux
De nombreux défis, partagés à l’échelle franco-valdo-genevoise sont encore à relever. Ce territoire transfrontalier connaît de nombreux déséquilibres sociaux, environnementaux et économiques.
Il doit gérer une croissance démographique parmi les plus dynamiques d’Europe (+ 2,1 % par an en moyenne depuis 10 ans dans les territoires français de l’agglomération). Il doit veiller à une meilleure répartition de la production de logements et de la création d’emplois à l’échelle de l’agglomération. Il doit en outre faire face à un développement urbain induisant une pression sur l’environnement et sur les terres agricoles, une explosion de la mobilité avec un phénomène de congestion aux frontières (550 000 passages de douane par jour en 2011 aux frontières du canton de Genève) ainsi que de fortes disparités dans l’accès aux équipements et en matière de services à la population (santé, culture, formation, etc.).
Pour bâtir un projet de territoire, couvrant les différents aspects de la vie quotidienne des habitants, il était essentiel que chacun des acteurs se concertent et se coordonnent. C’est la vocation du Grand Genève. Celui-ci permet de proposer des réponses élaborées à l’échelle du bassin de vie transfrontalier, qui ne pourraient être portées par une seule collectivité. Les axes de travail majeurs portent sur les questions de mobilité, d’aménagement, de politiques de services, avec la volonté partagée de créer une agglomération qui soit à la fois multipolaire, compacte,verte, solidaire, efficace et dynamique.

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

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Revue Spirale

person reading book on brown and beige textile

Revue Spirale – Humanisme et prospective – septembre 2015

Publié par C.I.U. – 5 Octobre 2015

Spirale est la revue du CIU, «Cercle Inter Universitaire», cénacle tourné vers le dialogue et l’action. Ayant pour devise «Humanisme & Prospective», Spirale et le CIU se donnent pour objectif de rassembler ce qui est épars et de réunir hommes et femmes de bonne volonté, dans un triple souci de raison, de tolérance et de progrès.

Sommaire

  • 5 – Avis aux lecteurs
  • 6 – Ont collaboré à ce numéro
  • 11 – Le « Cercle Inter Universitaire » // Pierre Chastanier
  • 15 – La ville est-elle encore l’avenir de l’homme ? // Henri Chabert
  • 27 – La violence et l’école // Pierre Maurel
  • 55 – Environnement : enjeu de défense ou impératif de sécurité écologique // Christian Huglo
  • 83 – Expertise scientifique et innovation en santé : à qui peut se fier l’usager ? // Henri Parent
  • 95 – Dettes publiques : entre déflation et inflation // Bruno Colmant
  • 99 – Bruno Colmant « Ceci n’est pas une déflation : c’est beaucoup plus grave » // Alain Grange-Cabane
  • 107- Réforme des institutions : quel modèle ? pour quelles valeurs ? // Jean-Christophe Ménard
  • 119 – La laïcité : entre intégration et intégrismes // Martine Pretceille
  • 133 – Existe-t-il une spiritualité sans dieu ? Spiritualité et humanité // Michel Payen
  • 140 – Nos membres publient

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Conférence sur la mixité

Déjeuner-débat à Lausanne

(D&DS)

Saison 2015-2016

Vendredi 25 septembre 2015

au

Rue du petit Beaulieu – Lausanne

Nous aurons l’honneur de recevoir

Jean-Michel Mascherpa

Jean-Pierre Augier

sur le thème

La mixité en Franc-maçonnerie

Document:

La Mixité

Ce sujet de planche mais venue à la suite des 5 minutes de symbolisme que j’avais faite sur « les Gants Blancs ».

J’y avais abordé d’une manière anecdotique le sujet, et une idée en entrainant une autre. Je n’ais pas pu résister de vous en parler plus longuement ce soir : « La Mixité ».

Quand la Franc-maçonnerie spéculative est apparue dans nos vertes contrés. Les Loges n’étaient constituées que de Nobles aristocrates, de gentilshommes et de bourgeois. Voir même les deux classes ne se mélangeait pas au début ou que très rarement. A cette époque, les personnes du beau sexe étaient interdites en Loge, nous privant du même coup de leur si ravissant petit minois et de leurs esprits. Comme vous le savez, ce rejet de la femme a pour support théorique les Constitutions d’Anderson de 1723 qui stipulent dans son article III :

« Les personnes admises comme membres d’une Loge doivent être des hommes de biens et loyaux, nés libres et d’âge mûr et circonspects, ni serfs, ni femmes, ni hommes sans moralité ou conduite scandaleuse mais de bonne réputation ».

Ainsi, les femmes sont-elles assimilées aux esclaves et aux hommes sans moralité. Elles venaient dans l’ordre hiérarchique des personnes ne pouvant postulé à être initié, qu’après les esclaves.Pour vous dire à qu’elle point, on considérait la Femme à l’époque. Elle avait moins de valeur qu’un serf enchainé.

Les Maçons qui se disent des hommes Libres et de Bonnes Mœurs. Le sont t’ils vraiment au regard de la mixité. Je ne parlerais pour l’instant que de ces deux termes Libres et Mœurs. Pour le reste on verra après.

Voyons pour le premier terme LIBRE.

Au début de la Maçonnerie, comme on la vue plus haut était pratiqué par la classe dirigeante et supérieur de la société de l’époque on pouvait même y rencontrer des hommes d’églises.

C’était encore le temps ou il n’y avait pas eu la séparation de l’église et de l’état. (Loi inspiré beaucoup plus tard par la Franc-maçonnerie, mais nous y reviendrons plus loin). Donc tout ce joli petit monde était de fervent catholique ou protestant. Tout dépendait de la religion d’état du pays où vous résidiez alors.

Pour faire court, mesdames vous aviez à supporter encore la faute originelle d’Adam et Eve, vous incarniez la faiblesse et la tentation, presque le mal personnifié. Faute que l’église n’a eu de cesse d’alimenter en diabolisant la Femme et en supprimant les milliers d’années où la représentation des Femme était Sacralise au même titre que celles Hommes. Nous étions faits à leurs images. Et j’irais même plus loin, les premières représentations de sculpture représentant une divinité, étaient des femmes enceintes, source de vie. Alors où est la Liberté, quand on se laisse encore influencer et dicter ces conditions d’admissions par des influences judéo-chrétienne ? Maintenant voyons pour le double terme de Bonnes Mœurs.

Vous ne trouvez pas qu’il y a contradiction, entre le fait de ne pas faire entrer des Femmes en Maçonnerie parce qu’elles représentent la tentation et le pêché originel. Et le fait des gens qui se prétendent de Bonne Mœurs. En théorie le Franc-maçon est au dessus des passions de ce monde. Il sait et il a appris à maitriser ces pulsions et ses actes. Rappel de la signification du signe d’ordre au grade d’apprentie. Y a pas comme un défaut là, entre le discourt ainsi que le serment prêté, et la réalité. Je vous laisse conclure.

Maintenant voyons aussi d’autres termes utilisés dans le vocabulaire si important de la Franc-maçonnerie. Et que nous employons à tours de bras dans nos planches, nos discutions en Loge et qui sont inscrit dans tout les Rituels.

Si je vous dis Egalité, cela vous parle. Alors on continu, par Fraternité, vous me suivez toujours. Bien. Alors je vous rajouterais pour faire bonne mesure l’Humilité, c’est pas mal. Je vais m’arrêter là dans mon énumération, sinon on va y passer la nuit. Mais si nous reprenons très vite ces mots, qui on l’air si simple et anodin, mais qui on une valeur inestimable. Et que nous y apposions juste une question à coté de chacun de ces termes comme :

L’Egalité des sexes et des être humain de toute notre planète. Elle est passée où ? La Fraternité, qui veut que l’on accueille son prochain quelle qu’en soi le sexe ou religion, race, idée etc.

Où est t’elle passé aussi ? Et l’Humilité, qui veut que l’on ne se sente pas supérieur aux autres et encore une fois quelle qu’en soi son sexe ou religion, race, idée etc. Où est t’elle passé également ? Ne sont ce que des lettres mortes tout cela ?

Où, est-ce que comme en politique qui dit que les promesses n’engagent que celui qui les écoute.

Mais on est forcé de constater que pour des personnages issus du siècle des Lumières, il y a certaines loupiotes qui sont restés éteintes. Alors vous me direz peut être que tout ces mots ne sont que symbolique et qu’il ne faut pas les prendre au premier degré. Moi je pense que c’est poussé le bouchon un peut loin. Alors je veux bien aussi comprendre qu’à l’époque les us et coutumes étaient comme cela soit.

Mais où je ne me pose des questions, c’est pour notre ère Républicaine né en partie d’idée Révolutionnaire pour l’époque (et c’est le juste mot) et qui on germé au sein des Loges Maçonniques. Et que l’on retrouve gravé dans la pierre des bâtiments de la République trois des mots que j’ai cités plus haut, à savoir Liberté, Egalité, Fraternité. Et j’y reviens maintenant sur cette Loi fondamental de la république, sur la séparation de l’église et de l’état, de l’intemporel sur le temporel. Qui est une des pierres de base de nos Libertés. Cette Loi discuté et préparé dans des Loges, loin des passions politiques et partisanes, pour être ensuite, approuver et voter par une assemblée d’élu du peuple. Ce qui nous a fait passer du grade de bon pratiquant au statut de mécréant, du jour au lendemain et je vous le rappel aussi que cela nous a valu une excommunication, rien que ça. Et de voir encore aujourd’hui, des Maçons, qui se prétendent issus des mêmes Personnages Illustre du siècle des Lumières. Et qui ce revendiqué héritiers des idées, des Révolutionnaires de 1789.

Pour en arriver au Maçons et aux Maçonnes, parce que mesdames vous n’apparaissez en Franc-maçonnerie, en France, que grâce à la Loi cité plus haut. Et vous prétendre encore, les fidèles gardiens d’une Tradition. Des Femmes et des Hommes qui disent Travailler s’en cesse à leurs améliorations avec tout ce que cela comportes, en affirmant tailler leur Pierre. Et qui cherchent la Lumière.

J’ai l’impression moi, qu’ils n’ont toujours pas retrouvé les loupiotes qui sont restés éteintes de notre fameux siècle des Lumières. Il y a de quoi en perdre son Latin et surtout sa Foi en la Franc-maçonnerie. Mais tout ceci n’est que mon humble avis, et n’engage que moi.

On pourrait penser qu’avec, le temps, les progrès de toutes sortes, l’avancée des femmes dans la vie publique, professionnelle et politique, que ce soi au niveau national et même mondial, durant tout le XX siècle. Que tout cela réuni, allaient enfin grandement et durablement faire bouger les choses et les mentalités. Et bien, l’Homme est allé marcher sur la lune et bientôt sur mars. On envoie des satellites aux confins de l’univers.

Grace à l’informatique qui nous facilite la vie et améliore notre quotidien et nous donne accès à une foule d’informations. Et qui sera s’en doute le nouvel outil à rajouter à la panoplie du parfais Franc-maçon et sur nos tableau de loge un jour.

Grace à l’internet qui nous permet de savoir en direct ce qui se passe à l’autre bout de la planète et cela s’en bouger de son salon. Et qui nous donne une ouverture à encore plus d’informations et d’échanges. Peut être aussi un jour ferons-nous aussi nos tenus grâce à une webcam. Non, cela serait trop dommage et malheureux quand même.

En ce début de XXI siècle, qui est aussi l’aube de ce nouveau millénaire si riche en promesses et en découvertes. Il faut ce rendre à l’évidence.

Les mentalités elle non pas évolué aussi vite que la technique. Les choses aujourd’hui on quand même heureusement un peu évoluées. Quoique, pas partout, comme on peut le voir dans la presse depuis quelque temps, et qui à fait de la Mixité en Loge son sujet d’article préféré faisant ces choux gras la dessus. Reléguant du même coup, toutes les affaires politico financière qui d’effrayait la chronique habituellement. Car je trouve dommage et dommageable, dans les Loges où la Mixité est proscrite. De ce privé de l’avis, de la réflexion, de la sensibilité, de la moitié de la population de notre planète.

Au départ je n’avais prévus que de faire que 5 minutes de symbolisme. Mais je me suis laissé emporter par ce sujet et je pourrais même dire sans exagération cette Cause. Mais heureusement, chez nous au Groupement Maçonnique de Loges Mixtes et Indépendants, nous n’avons pas ce problème sur la Mixité et c’est tant mieux.

Qu’elle bonheur pour moi d’être né dans cette Loge. Qu’elle chance, car comme dans le dit Maxime Le Forestier dans sa chanson :

« On ne choisit pas ses Parents, on ne choisit pas sa Famille. Etre né quelque part, c’est toujours un hasard ».

Et pour moi qui considère cette Loge comme une deuxième famille. Le hasard à bien fait les choses.

Par W\L\

Source : l’édifice

Pour approfondir

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La résolution de la crise syrienne

Khalid Ibn Al-Walid Mosque

La résolution de la crise syrienne, porte d’entrée d’un monde multipolaire

Publié par Gabriel Galice et Georges Corm – 24 Septembre 2015

La résolution de la crise syrienne, porte d’entrée d’un monde multipolaire

Par Georges Corm et Gabriel Galice*

L’émotion générale soulevée en Europe par la photo d’un enfant syrien noyé n’a malheureusement pas amené à mettre en question le récit stéréotypé sur les causes du drame syrien. Certaines de ces causes sont lointaines, tels les projets étasuniens de remodeler le « Grand Moyen-Orient », sous prétexte d’y étendre la démocratie, en démantelant les Etats « rebelles », indociles aux volontés géopolitiques des Etats-Unis et de leurs alliés.  Les causes immédiates sont la mise en œuvre catastrophique de ce projet en Irak en 2003, puis successivement en Libye et en Syrie en 2011 et aujourd’hui au Yémen par le truchement de résolutions de la moribonde Ligue arabe, entérinées par le Conseil de sécurité. Ces actions ont fait le lit de l’« Etat islamique »

Cette politique marque un recul de plus en plus accusé du respect des principes du droit international, déjà malmené par la politique des « deux poids, deux mesures. ».

Elles s’accompagnent d’une invocation de la morale et de l’éthique dont la mise en application violente a abouti jusqu’ici à la mort de milliers de personnes innocentes et à la quasi destruction de sociétés entières. Toutes les notions de droit international en sont ébranlées.

En fait, après l’implosion de l’URSS et la disparition du Pacte de Varsovie, l’OTAN aurait dû perdre sa raison d’être au profit d’une OSCE réformée, qui inclurait la Russie de façon renforcée, voire la Chine. Ceci ne fut pas fait et le monopole relatif de l’OTAN élargi procura un illusoire sentiment de toute-puissance, y compris par l’usage et l’abus d « smart power » (médias, think tanks, financement d’ONG, opérations spéciales…). Cette toute puissance a été considérablement renforcée au Moyen-Orient par le partenariat avec les très peu démocratiques pétromonarchies de la Péninsule arabique. Dans le cas syrien, ces dernières, de concert avec la Turquie aux aspirations régionales, ont financé et armé cette seconde génération de groupes terroristes issus de la mouvance d’Al Quaëda, notamment le prétendu «Etat islamique » et le front dit « Al Nosra ».

Mais aujourd’hui, pour les Etats-Unis et les Etats européens alliés, deux facteurs compliquent la donne en Syrie. Contrairement à toutes les attentes  des diplomaties occidentales, le régime syrien est toujours en place. Ses adversaires semblent donc devenir moins enclins – du moins publiquement –  à lui préférer l’EI ou le Front Al

Nosra. Le principe de réalité commence-t-il à prendre forme dans les diplomaties occidentales ? Il faut l’espérer, bien qu’il puisse ne s’agir que de grandes manœuvres diplomatiques.

Le second facteur, complémentaire du précédent tient au fait que toute action entraîne des réactions. L’extension de « l’hyperpuissance » américaine se heurte à des résistances de plusieurs types. Les unes d’Etats puissants ayant des intérêts régionaux importants, comme la Chine, la Russie, l’Iran ; les autres de forces modérées au sein même des Etats impériaux, instruites par les échecs ou résultats parfois catastrophiques d’interventions armées. L’administration Obama, le parlement britannique, sont au nombre de ces « chouettes » moins bornées que les « faucons » (parfois européens), pour reprendre la distinction de Benjamin Barber.

Aujourd’hui, la Syrie est le champ d’un affrontement majeur et particulièrement féroce entre les Etats à tendance impériale et les Etats à vocation régionale, les acteurs purement locaux étant facilement instrumentalisés par la vieille technique de la « guerre par procuration ».

L’ « affaire » syrienne et celle de l’Ukraine nous ont remis en pleine atmosphère de Guerre froide. La Russie, qui demeure un grand Etat, a naturellement des intérêts géopolitiques évidents. Le premier est de combattre la contagion terroriste et ses prolongements chez elle, via le Caucase ou la Tchétchénie, le second de maintenir la seule présence militaire qu’elle a en Méditerranée, sur la côte syrienne.

En Syrie, actuellement, la Russie souhaite une réponse militaire conjointe contre l’EI et le début d’une solution diplomatique concertée avec les Etats-Unis. La question est donc de savoir si nous voulons passer d’un monde unipolaire sous domination occidentale à un monde multipolaire faisant sa place à des pays comme la Russie, la Chine ou l’Iran ou si la politique d’imprécations et de diabolisation contre tout dirigeant qui ne se plie pas aux volontés des Etats-Unis et de leurs alliés va continuer.

Négocier une sortie pacifique du terrible conflit syrien peut donc être une voie raisonnable pour que tous les intervenants externes se sortent de ce guêpier sanglant. Ce serait un premier pas vers un monde multipolaire négocié.

*Georges Corm, économiste et historien, a récemment publié  Pensée et politique dans le monde arabe, Gabriel Galice, Président du GIPRI,  Les empires en territoires et réseaux.

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Conférence de Alain Marti

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 12 juin 2015

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Alain Marti

Alain Marti

Commémoration des 300 ans de la Franc-maçonnerie moderne

Déclaration

A l’occasion du troisième centenaire de la Franc Maçonnerie, les obédiences actives en Suisse formulent la déclaration suivante.


La Franc-Maçonnerie dite spéculative a été formellement créée à Londres en 1717, par la réunion de diverses loges actives à Londres et à Westminster en une grande loge. Elle existait toutefois depuis un temps indéfini dans plusieurs pays, notamment en Ecosse. Elle est issue de l’admission dans des corporations de métier de personnes qui n’exerçaient pas effectivement lesdits métiers. Les loges sont devenues la réunion de personnes qui se regroupaient pour avoir un lieu d’échange sur les questions fondamentales de la vie.
La Franc-Maçonnerie est l’héritière des corporation qui l’ont précédée et dont elle a repris les usages et les rituels.
La Franc Maçonnerie transmet une tradition exprimée dans des symboles. Leur interprétation est laissée à l’appréciation de chacun de ses membres. Il règne partant la plus absolue liberté de penser au sein des loges.
La Franc Maçonnerie a recueilli des traditions diverses, parmi lesquelles on citera notamment la Gnose, la Kabbale, l’Alchimie, qui sont sous-jacentes dans la symbolique maçonnique.
La formation du franc maçon est assurée par des séances d’instruction, au cours desquels on lui propose des exemples d’interprétation des symboles.
Le but de la Franc Maçonnerie est d’élever l’esprit de ses membres, de les détacher de leurs préoccupations journalières et de les amener à une réflexion et à un effort sur eux-mêmes sur eux-mêmes pour les rendre meilleurs et les libérer de tout préjugé. Par ce biais, elle espère offrir à la société des modèles de comportement juste et généreux, afin d’améliorer la société par la vertu entraînante de l’exemple. Elle essaye de propager l’égalité des humains, le respect de chacun, la liberté d’opinion et la pratique des devoirs qu’impose la vie en société.

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Lettre d’information du CLD N°1 – avril 2015

Publié par Bureau CLD – 4 Mai 2015

Lettre d’information du CLD N°1 – avril 2015

Les travaux menés par le Conseil local de développement du Genevois français (CLD GF) ont toujours répondu à notre mission : celle de faire entendre la voix de la société civile. Adressé récemment aux 120 maires respectivement neuf présidents des intercommunalités actuelles faisant partie de l’ARC, le texte avec le titre « Le CLD GF – Qu’est-ce donc ? » remémore l’essentiel à cet égard (cf. page 2). L’exercice a parfois été périlleux car effectué par phases en étant pressé par le temps, mais toujours animé par le désir de bien faire.

Aujourd’hui, le CLD GF arrive à un tournant. L’évolution territoriale du bassin, en continuelle mutation, fait surgir de nouveaux enjeux. Nous nous devons de les rendre compréhensibles par tous. D’où l’importance de nous doter d’une feuille de route, pour les cinq prochaines années (2015-2020), permettant d’adapter le CLD GF à la nouvelle donne. Mis en discussion depuis peu, ce futur document de référence constituera le point le plus important de l’ordre du jour de l’Assemblée plénière du 23 juin 2015 (cf. calendrier du CLD GF désormais mis en ligne).

Le lancement de cette lettre d’information, par nature régulière, sous forme électronique et en édition papier traditionnel (avec le même contenu), accompagne cette feuille de route ; elle doit notamment répondre aux souhaits d’échanges, menés dans des conditions favorisant un débat public digne de ce nom.


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Prière de Voltaire

Prière de Voltaire

FRANCOIS-MARIE AROUET – Voltaire (1694 – 1778)

PRIÈRE À DIEU

On connaît le philosophe Voltaire (sans doute le plus célèbre de ce 18e siècle pourtant si riche en « lumières » de toutes sortes) pour son anticléricalisme et même pour son athéisme. Voire ! Dans le Traité de la Tolérance, publié en 1763, on trouve cette prière à Dieu qui ne peut laisser indifférents ceux qui se sont engagés dans une voie initiatique.

« Ce n’est plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes, et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité et imperceptibles au reste de l’univers de demander quelque chose à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités.

Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés Hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie ; car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

« Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les guerres sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant »

Dialogue et Démocratie Suisse

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Conférence de Jérôme Sobel

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 19 mars 2015

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Jérôme Sobel

Jérôme SOBEL

Le Dr Jérôme Sobel, membre du groupe d’analyse et réflexions « A Propos », Président de l’association EXIT ADMD Suisse Romande. Le Dr Sobel est co-auteur avec M. Michel Thévoz du livre « L’aide au suicide ».

sur le thème

Mourir en dignité (EXIT)

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