Conférence de Edouard Mancini

Déjeuner-débat à Genève

Le ème déjeuner-débat de Dialogue & Démocratie Suisse

(D&DS)

Saison 2016-2017

Vendredi 12 mai 2017

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Édouard A. MANCINI

sur le thème

Évolution au troisième millénaire


11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Pour approfondir

Afrique AVS burkina Faso chine constitution crime culture Dieu démocratie démocratie directe Ecrivain empire femme franc-maçonnerie Grand Genève guerre informatique islamisme jean-jacques Rousseau justice laïcité livre LPP Lybie management Marquis de la Fayette mobilité OTAN paix politique progrès RBI religion réfugié sociologie société Suisse terrorisme Tombouctou train urbanisme URSS vivre ensemble wokisme émigration


Par DDS, il y a

Conférence de François La Praz

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS section Vaud)

Saison 2016-2017

Vendredi 17 mars 2017

au

Rue du Petit Beaulieu

1004 Lausanne

Nous aurons l’honneur de recevoir

François La Praz

François La PRAZ

Responsable management et conseiller en ressources humaines auprès de la ville de Lausanne

sur le thème

La problématique en recherche d’emploi pour les quinquagénaires

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

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Pour approfondir

Catégories

Étiquettes

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Conférence de Paolo Urio

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2016–2017

Vendredi 10 mars 2017

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Paolo URIO

Paolo URIO

Professeur émérite de l’Université de Genève, spécialiste et auteur de nombreux ouvrages sur la Chine actuelle.

sur le thème

La revanche de la Chine est-elle en train d’aboutir ?

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

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Pour approfondir

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Conférence de Gabriel Barta

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS section Vaud)

Saison 2022-2023

Vendredi 3 mars 2017

au

1, rue du Petit Beaulieu

1201 Lausanne

Nous aurons l’honneur de recevoir

Gabriel Barta

Gabriel BARTA

Vice-président de l’association BIEN Suisse (Basic Income Earth Network) et ancien membre du comité de l’initiative populaire pour le revenu de base

sur le thème

Revenu de base inconditionnel

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

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Pour approfondir

  • La Finlande teste le revenu universel, une utopie ?
dds_La-Finlande-teste-le-revenu-universel

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Conférence de Pierre Aepli

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2016-2017

Vendredi 10 février 2017

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Pierre Aepli

Pierre AEPLI

licencié en sciences politiques, diplômé de l’IMD et du FBI, officier de l’Ordre national du Mérite français. Il dirige la Police cantonale vaudoise durant 20 ans au titre de commandant de la police cantonale.

Thème

Occident, hier, aujourd’hui, demain


11h45: Accueil

12h10: Repas

13h00: Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Résumé

Livre : OCCIDENT HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN

Auteur: Pierre Aepli

Le livre s’attache dans sa première partie à examiner ce qui explique la suprématie incontestable que l’Occident a acquise sur le reste du monde depuis le 18e siècle, et qu’il conserve toujours en grande partie aujourd’hui.

Si, au début du 16e siècle, la Chine et l’Empire ottoman sont encore plus avancés dans de nombreux domaines, l’essor de l’Occident va lui permettre de les rejoindre, les dépasser puis les dominer. A quoi est dû cet essor ? Le livre identifie les facteurs clés du succès de l’Occident en les plaçant chaque fois en regard des situations chinoise et ottomane. Parmi les raisons principales de la prédominance occidentale, il souligne que la géographie de l’Europe lui assure d’énormes avantages en termes climatiques, d’agriculture et de facilité des échanges. Elle a aussi un effet déterminant sur sa structure politique puisque le dessin côtier très découpé et les frontières naturelles bien marquées engendrent la diversité et la stabilité de ses Etats. Cette configuration éclatée, à l’inverse de celle des grands empires orientaux, stimule la concurrence des nations, favorise la recherche scientifique, le développement du commerce et de l’industrie, la révolution militaire et l’instauration d’institutions rationnelles étatiques.

C’est sur ce socle que sont édifiés les six éléments qui distinguent l’Occident des autres civilisations et lui procurent les moyens de sa domination :

  • l’idée de progrès impose la vision d’une ascension infinie vers le mieux ;
  • la raison conquiert son autonomie en se libérant des contraintes religieuses et fournit les instruments de compréhension des lois qui régissent le monde et les outils pour agir sur lui ;
  • sa capacité d’autocritique le pousse constamment à se remettre en question ;
  • l’Etat-nation : il permet la subordination de toutes les forces de l’Etat au service de sa politique ; il se distingue des empires multiculturels de l’Orient par sa conception des sources de la loi, de la légitimité, des modes de désignation et de succession des gouvernants, du rôle des citoyens dans l’exercice du pouvoir ;
  • l’art militaire : il soumet la stratégie et la conduite des armées aux impératifs de la raison et, conjugué à la suprématie scientifique et technologique, dote l’Occident des moyens de conquête du monde ;
  • le dynamisme du système économique où une classe de marchands, d’industriels et de financiers, mue par l’idée de progrès, inspirée par les doctrines des économistes libéraux, ouverte à l’application des découvertes technologiques, âpre au gain, mais transcendée par une éthique de travail d’essence calviniste, pérennisée par le droit de propriété qui la met à l’abri de l’arbitraire qui règne en Chine et dans l’Empire ottoman, domine le commerce maritime, conquiert les marchés d’outre-mer et, facteur capital, sait exploiter les avancées technologiques pour accomplir la révolution industrielle qui va creuser l’écart avec les autres civilisations.

La deuxième partie du livre analyse la situation de l’Occident en ce début du 21e siècle à partir des grandes modifications qui remodèlent l’ordre international. Le monde bipolaire, structuré par la rivalité des USA et de l’URSS prend fin en 1991 ; il est remplacé, après une brève période de règne incontesté des USA, par une configuration instable où de nouveaux centres de pouvoirs émergent sans qu’il soit encore possible de discerner les contours du nouveau système de relations internationales qui se met en place, ni les règles qui le régiront. L’évolution démographique, les risques climatiques accrus, le déplacement de la puissance économique vers l’Asie, l’apparition de nouvelles puissances régionales, l’expansion de l’islam fondamentaliste, les effets de la mondialisation et les rejets qu’elle suscite érodent et menacent les positions de l’Occident.

Les instruments de sa puissance apparaissent affaiblis : l’Etat-nation est contesté par le haut en raison de la création d’espaces supranationaux, il l’est aussi par le bas par la multiplication des revendications irrédentistes et particularistes de sociétés devenues hétérogènes à qui la présence de plus en plus affirmée de l’islam pose de graves défis. Les dispositifs militaires des pays occidentaux ne sont plus adaptés aux types de conflits asymétriques qui ensanglantent les zones de crise alors que dans les sociétés développées les menaces de la criminalité et du terrorisme ont succédé à celles des agressions militaires ; les crises économiques et financières ébranlent ses économies ; son avance en matière de recherche scientifique se réduit. Les conditions qui ont favorisé son expansion se modifient. Affaibli démographiquement, essoufflé économiquement, sa suprématie militaire questionnée par les nouvelles formes de conflit, ses institutions politiques peinant à s’adapter aux défis de la mondialisation et aux revendications de sociétés devenues plus hétérogènes, l’Occident doute de ses valeurs, culpabilise sur son passé, s’interroge sur son avenir. Plus grave, l’autocritique constructive qui l’a rendu capable de corriger ses pires excès se transforme en critique destructrice et paralysante dont le politiquement correct n’est que l’une des formes débilitantes.

L’Occident conserve toutefois de grands atouts qui devraient l’aider à maintenir une place de premier plan dans le monde de demain : il n’est pas menacé militairement, son PIB représente toujours une part importante du PIB mondial, ses universités demeurent parmi les meilleures du monde et sa science reste à la pointe. La question qui se pose est de savoir s’il saura mobiliser ses forces comme il l’a fait pour résister au totalitarisme ou si, fatigué et culpabilisé, il renoncera à défendre les valeurs et les institutions qui sont les siennes.

La troisième section de l’ouvrage, en s’appuyant sur les enseignements que peut présenter l’histoire de la fin des empires et des civilisations, et en prenant en compte les lignes de force, les tendances et les facteurs d’incertitude que l’on peut identifier aujourd’hui, établit trois scénarios (optimiste, réaliste, pessimiste) en fonction d’hypothèses sur l’évolution démographique, l’état des ressources, le développement économique et ses conséquences pour les classes moyennes, les risques de conflit et les structures de l’ordre international qui se met en place et dont la stabilité ou l’instabilité dépendront du type de relations qui s’établiront entre la Chine et les USA.

La conclusion pose la question de savoir s’il faut défendre l’Occident et répond qu’il faut défendre ce qu’il représente, c’est-à-dire ce que nient ou combattent ses adversaires : la séparation du politique et du religieux, la liberté d’expression et de croyance, l’égalité des sexes, les choix individuels. Ce combat ne doit cependant pas être l’apanage d’un Occident blanc et chrétien défini géographiquement, il doit être élargi à tous les peuples qui se rattachent à une modernité définie par ces valeurs que l’on doit considérer comme universelles.


Résumé de la conférence

Pour approfondir

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Conférence de Bernard Mathieu

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2016-2017

Vendredi 9 décembre 2016

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Bernard Mathieu

Bernard MATHIEU

sur le thème

Quelle interculturalité au 21ème siècle ?

L’interculturalité est l’ensemble des relations et interactions entre des cultures différentes, générées par des rencontres ou des confrontations, qualifiées d’interculturelles. Impliquant des échanges réciproques, elle est fondée sur le dialogue, le respect mutuel et le souci de préserver l’identité culturelle de chacun.

Le déjeuner-débat sera animé par Bernard Mathieu et Jean-Henri Gontard avec son ami Moussa AG Acharatoumane

1.- Intervention de Bernard Mathieu : L’interculturalité

    2.- Intervention de Jean-Henri Gontard et Moussa AG Acharatoumane

    Jean-Henri Gontard
    Moussa AG Acharatoumane

    Jean-Henri Gontard viendra avec son ami Moussa AG Acharatoumane actuellement présent sur Genève. Nous venons de sortir d’une séquences de travail sur la mise en oeuvre des accords d’Alger entre le Mali et l’ancienne rébellion Touaregue laïque. Moussa est l’un des principaux responsables politiques engagés dans le travail diplomatique des accords d’Alger, et dans la mise en oeuvre effective d’une vie à nouveau partager entre communautés, et entre cultures politiques différentes.

    Sa réflexion actuelle, et son action sur le terrain est de fédérer l’ensemble des acteurs autour de ce qu’ils ont immédiatement en commun, le territoire de leur cité et de sa région rurale immédiate,  Ménaka, la nécessité de s’y protéger des incursions d’Abu Walid Al Sarahoui, emir de l’Etat Islamique au Sahel, et de trouver un chemin pour partager en commun les problèmes immédiats (sûreté, eau, énergie, etc …). Comme le dit l’expression l’enjeu est à nouveau de « faire cité » (repenser, et revivre la cité), les accords d’Alger, accords entre état central et rebellions historiquement de culture différente, est un exercice de reconstruction de « contrat social » dans un climat de lutte contre les terroristes « islamiques » qui appellent à l’annihilation même de la culture porté par les population. Pensez vous un seul instant qu’AQMI ou l’Etat Islamique soient fan du groupe Tinarawen qui a fait les belles heures du festival de Montreux aux cotés de Santana ?

    Les Touaregs ont été reconnus par l’Instance Permanente de l’ONU sur les peuples autochtones. Moussa Ag Acharatoumane travaille entre autres sur ce sujet. Point de convergence avec le rôle de Dialogue et Démocratie et son statut d’ONG consultative auprès de l’ONU.

    11h45  Accueil

    12h10 Repas

    13h00 Déjeuner-débat

    Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

    Soyez les bienvenu(e)s.

    Pour approfondir

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    Conférence de Gabriel Galice

    Déjeuner-débat à Genève

    (D&DS)

    Saison 2022-2023

    Vendredi 11 novembre 2016

    au

    6, rue de la Scie 1207 Genève

    Nous aurons l’honneur de recevoir

    Gabriel Galice

    Gabriel GALICE

    Économiste et politologue, docteur de l’université de Grenoble, auteur ou directeur de plusieurs ouvrage et articles sur la nation, l’Europe, la guerre, la paix et Jean-Jacques Rousseau, Gabriel Galice est vice-président de l’Institut International de Recherches sur la Paix à Genève (GIPRI).

    Il est le promoteur du colloque « Rousseau, la République, la paix » sélectionné par un jury international constitué par la Ville de Genève dans le cadre des manifestations du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, 2012 Rousseau pour tous.

    Biographie résumée de Gabriel Galice

    Né en 1951 à Lyon.

    Études secondaires au lycée Berthollet d’Annecy, études supérieures à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble et à l’institut d’urbanisme de Grenoble (1970-1975).

    Assistant d’économie à la faculté de Constantine (Algérie) de 1976 à 1978.

    Chargé de mission économique, puis secrétaire général adjoint du syndicat intercommunal de l’agglomération d’Annemasse de 1979 à 1990.

    Conseiller Régional de Rhône-Alpes de 1986 à 1992.

    Chargé de missions en Europe centrale et orientale pour le Centre National de la Fonction Publique Territoriale française de 1990 à 2002.

    Chercheur, puis directeur du GIPRI de 2002 à 2008.

    Depuis en préretraite active…

    Trois livres majeurs :

    • Santé et profit : l’industrie pharmaceutique : 1974
    • Du Peuple.Nation – essai sur le milieu national de peuples d’Europe, 2002.
    • Penser la République, la guerre et la paix sur les traces de Jean-Jacques Rousseau (avec Christophe Miqueu), en 2012. Prix de l’Académie des sciences de Dijon.

    Participation à et direction de plusieurs ouvrages collectifs, notamment des Cahiers du GIPRI.

    sur le thème

    Le désordre dans le monde vu depuis la Suisse.
    Lettres helvètes

    11h45  Accueil

    12h10 Repas

    13h00 Déjeuner-débat

    Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

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    Pour approfondir

    1.- Réflexion sur les échanges entre peuples

    Les stéréotypes, les montages symboliques et les échanges entre peuples

    Le terrorisme n’existe pas, en tout cas pas pour ce qu’il est communément dit, pas comme essence ou hypostase, pas comme entité unique. Hypostasier, c’est « considérer comme une substance (ce qui n’est qu’un accident ou une idée) ; prendre une idée pour un fait, une réalité » (Dictionnaire Le Robert)

    1.- Le stéréotype en guerre et les « marchés de violence »

    Le terrorisme est d’abord une figure rhétorique envahissante, proliférante, issue d’une autre figure rhétorique et stratégique, « la lutte contre le terrorisme », en étasunien « Global War on Terrorism ». ou « Global War on Terror » Dans ce jeu de miroir, dans cette enfilade de miroirs en abîme deux figures, deux chefs de guerres, un croisé et un djihadiste, se justifient réciproquement, s’identifient par leur opposition, posant et se posant en s’opposant. Preuve en est que l’opération militaire « Iraqi Freedom » fut lancée selon la doctrine « Shock and Awe », nouvelle version du Blitzkrieg, de la guerre éclair, traduisible par « Choc et effroi », le terme effroi portant une connotation religieuse de crainte inspirée par Dieu, effroi mêlé de respect. Du ciel tombent le regard de Dieu, la foudre de Jupiter, les bombes et les tours aussi. Ladite doctrine militaire vise à dissuader l’ennemi de poursuivre le combat, à rendre les armes. Shock and Awe, c’est le Blitzkrieg à l’heure de la télévision et d’Internet. Il faut aveugler l’adversaire, détourner l’attention, distraire le spectateur-citoyen. Des dirigeants parlent légèrement de « terroriser les terroristes », s’adressant à l’évidence davantage à leurs électeurs qu’aux terroristes tant il est vrai que le terroriste ne se laisse pas terroriser.

    Les terroristes, qu’ils soient terroristes étatiques ou non-étatiques (Michel Wieworka parle de « terrorisme par le haut » et de « terrorisme par la bas » in Face au terrorisme, Liana Levi, 1995), manient le double registre de la force et de la forme, de la violence extrême et du message mobilisateur de leur camp, démobilisateur du camp adverse. La guerre d’opinion redouble la force des armes, le sacrifice des corps équivalant grossièrement à la destruction des matériels. Vous aurez remarqué que je suis subrepticement passé du terrorisme aux terroristes, des idées aux corps, aux actes, aux faits, non sans prendre en compte les images, les mots, les mots d’ordre, les slogans. La guerre, c’est aussi du marketing. Il faut la vendre aux citoyens pour qu’ils approuvent les lois liberticides, les budgets militaires ou s’enrôlent dans l’armée, aux fidèles pour qu’ils soutiennent la cause de leur argent et de leur sang. Le stéréotype sert précisément à cela, à formater l’opinion, à endormir la pensée singulière, vivante, dynamique, à encapsuler la réflexion critique. Les conflits modernes ne s’appellent plus guerrres. Ils sont interventions (parfois même humanitaires), déploiements de troupes, frappes (chirurgicales ou non). L’euphémisation de la violence et de la mort relève de la stratégie de vente. « Les « marchés de violence » contemporains se distinguent de leurs précédents (pré)modernes par la dimension de la propagande portée par les médias anciens et modernes tels que la radio, la télévision, Internet, etc…qui permettent avec une rapidité étonnante la manipulation idéologique des masses.»(Kalulambi Pongo (Martin) et Landry (Tristan), Terrorisme international et marchés de violence, Les Presses de l’Université Laval, 2005, p.30) Les marchés de violence concernent l’accumulation du capital politique, économique, social et culturel, leurs dividendes sont matériels et symboliques, leur analyse relève autant de l’anthropologie, de la science politique ou de la sociologie que de l’économie. Le caractère explosif, largement incontrôlable des marchés de violence tient à l’interconnexion des formes de pouvoir économique, politique, culturel, médiatique (Cf. cahier n° 6 du GIPRI (en cours de parution chez L’harmattan), La guerre est-elle une bonne affaire ?). Ce processus d’interconnexion décrit le passage du capitalisme de marché au capitalisme de connivence (Crony Capitalism)

    Les terrorismes sont trop divers pour justifier une appellation unique, sauf à des fins d’instrumentalisation politique. Martin Kalulambi Pongo et Thierry Landry distinguent « terroristes, guérilleros et rebelles » « la guérilla est une stratégie militaire qui se rapproche des principes de la guerre courante. Or la guerre obéit à une série de lois (…) Dans bien des cas, le terroriste ignore les lois comme celles que codifient les conventions de Genève (…) les guérilleros se distinguent des terroristes en ce qu’ils ont tendance à être des membres d’une organisation armée qui contrôle une zone territoriale. Figures presque virtuelles, les terroristes sont toujours clandestins et maintiennent leur caractère de petit groupe secret. »

    Pour aller plus loin et plus profond dans la compréhension du fait social, passer de la conjoncture guerrière à la structure sociétale, il faut aborder le second point de mon propos, le montage symbolique. 

    Le montage symbolique et la reconnaissance

    L’homme est un animal politique, c’est-à-dire qu’il n’est pas seulement grégaire. Il se construit par le détour de la société qu’il édifie, par les institutions («Le terme d’institution est à entendre ici dans un sens étendu : non seulement les institutions classiques  du droit, du gouvernement, de la religion, mais aussi celles, moins apparentes, qui se dessinent dans les techniques, les modes de vie, les rapports sociaux, les procès de parole et de pensée », Emile Benveniste, Le vocabulaire des institutions indo-européennes, Les éditions de minuit, 1969, T.1, p.9). L’être humain est du même pas un primate symbolisant. Biologiquement prématuré, il parachève son développement psychomoteur au sein de la famille et de la société. Il est passé par les stades de la bande, de la tribu, de la chefferie et de l’Etat (Jared Diamond). 

    Le symbolique est la fiction nécessaire qui nous lie, nous relie, nous attache, nous oblige. Il est le tiers en surplomb de la personne et de la société, le totem, celui au nom duquel on parle et celui qui parle en notre nom. Pierre Legendre a étudié en plusieurs livres les montages symboliques du droit.

    « J’ai travaillé au Gabon avec une entreprise qui vendait du développement, avec les Nations unies au Congo ex-belge, puis au Mali avec l’Unesco. J’ai compris que ma formation de juriste préoccupé des textes du Moyen Age m’était bien plus utile que les sciences économiques. 
    Je voyais, en effet, dans les écoles coraniques des enfants réciter rituellement des versets dans la langue sacrée du Coran, qui n’était pas la leur, exactement comme les glossateurs médiévaux transmettaient en latin le droit romain disparu. 
    Je découvrais l’égalité de tous devant la vie de la représentation : l’Etat occidental n’est qu’une forme transitoire de cette vie. Il reproduit du sujet institué, en garantissant le principe universel de non-contradiction : un homme n’est pas une femme, une femme n’est pas un homme ; ainsi se construisent les catégories de la filiation. 
    La fonction anthropologique de l’Etat est de fonder la raison, donc de transmettre le principe de non-contradiction, donc de civiliser le fantasme. L’Etat, dans la rationalité occidentale, est l’équivalent du totem dans la société sans Etat. En Afrique, il y a aussi un au-delà de l’individu qui est peut être en train de se perdre chez nous . 
    (Propos recueillis par Antoine Spire, Le Monde. 23 octobre 2001, http://www.denistouret.net/textes/Legendre.html»)

    Le symbolique niche dans la langue partagée, la monnaie commune, la croyance collective. Il évite le face-à-face en ce qu’il peut avoir de séduisant, de déroutant, de mortifère. Il le contient par sa codification, il le civilise (« C’est l’extériorité de l’instituant qui nous fait tenir debout », Régis Debray, Les communions humaines, Fayard, 2005, p.104). Dans l’analyse lacanienne, le symbolique fait lien entre l’imaginaire et le réel.

    Plutôt que de parler de choc ou de dialogue des civilisations, ne conviendrait-il pas de parler deconfrontation des cultures en chemin vers la Civilisation ? J’écris ce sens de Civilisation avec un C majuscule, pour le distinguer de l’ensemble des pratiques collectives d’un groupe humain, au sens de culture. La difficulté est ancienne et les croisements des langues allemande et française ne la simplifient pas. L’allemand traduit par Kultur un des sens de civilisation. Pendant la première guerre mondiale, Thomas Mann vantait la culture de l’âme allemande contre la civilisation prétendument cosmopolite des alliés (Thomas Mann, Considérations d’un apolitique, Grasset) . En français, le mot civilisation est à la fois un terme ethnologique et un vocable appréciatif désignant l’écart avec l’état sauvage. Dans le deuxième cas, il est plutôt relatif à l’aspect individuel mais pas seulement. 
    « Qu’est-ce à dire, sinon que le même mot sert à désigner deux notions différentes ? 
    dans le premier cas, civilisation signifie simplement pour nous l’ensemble des caractères que présente au regard d’un observateur la vie collective d’un groupement humain (…) elle est avant tout d’ordre collectif. 
    Dans le second cas, et quand nous parlons des progrès, des grandeurs ou des faiblesses de la civilisation, nous avons bien dans l’esprit un jugement de valeur. (…) (14)   Turgot ne se sert pas même du verbe civiliser, du participe civilisé alors d’usage courant : il s’en tient toujours à police et à policé »
     (Lucien Fèbvre, CIVIILSATION, Evolution d’un mot et d’un groupe d’idées, (1929) , Paris, La renaissance du livre, 1930)

    La réussite de Samuel Huntington est d’avoir placé nombre de ses adversaires sur son terrain : la notion de civilisation, rabattue sur celle de religion (« La même vision pauvre du monde (diviser les peuples en blocs de civilisation) est partagée parc ceux qui prêchent l’amitié entre les civilisations et ceux qui les voient s’opposer. », Amartya Sen, « Identité et conflit – Existe-t-il un choc des civilisations ? », in Civilisations, globalisation, guerre – Discours d’économistes, Presses Universitaires de Grenoble, 2003). Une civilisation (ou une culture) est un ensemble incluant toutes les modalités (techniques, économiques, militaires, artistiques, religieuses…) du vivre ensemble d’un groupe humain. 

    Ainsi, les civilisés peuvent appartenir à des cultures différentes. Ils font leur le primat du dialogue et du droit (« Dans le modèle tripartite du panthéon indo-européen selon Dumezil, il n’y a pas d’égalité entre les fonctions divines : la gestion (Quirinus) est subordonnée à la guerre (Mars), qui l’est au droit souverain (Jupiter) », Régis Debray, Les communions humaines, op. cit., p.83) sur la violence et la guerre (Marcelo Kohen,  « L’arme de la civilisation, c’est le droit ». Bulletin du Centre d’Information des Nations Unies, Paris, 2001, N° 45, pp. 30-31) , à l’inverse des « sauvages », « barbares » et « terroristes » de tous pays. La civilisation est le processus d’universalisation, d’hominisation et d’humanisation de l’être humain au travers de ses cultures singulières. Encore convient-il de ne pas simplifier, par exemple en opposant la vie collective pré-moderne à l’individualisme moderne ou post-moderne. Pour ce faire, il faut cesser de prendre le mixte de mode et de modernité pour le progrès .(« L’idée de modernité s’oppose désormais à celle de progrès », Emmanuel Todd, L’illusion économique, Gallimard, 1998, p.13). Le progrès ne saurait sacrifier un groupe à un autre, une classe à une autre, une nation à une autre. La modernité s’en accommode parfaitement, qui autocélèbre les oligarchies situées à l’efficiente intersection des affaires, des médias et de la politique. Le couple modernité/progrès redouble le tandem croissance/développement. Il conviendrait de reprendre la notion de développement global, endogène, intégré prônée par François Perroux. Penser au-delà de l’opposition individuel/collectif, c’est préférer la notion de personne à celle d’individu car l’être humain n’est pas un atome. La personne tient par toutes ses fibres au corps social-politique, ou ne tient pas.

    Les échanges entre peuples

    Vous aurez compris que je préfère le dialogue entre cultures aux discussions entre civilisation ou entre religions. Mais je vous propose d’aller plus loin. Car le dialogue n’est qu’une modalité de l’échange. La circulation des paroles n’épuise pas la circulation monétaire ou les échanges de coups, de biens, de marchandises et de services.

    A ce point, je souhaite lever un autre cliché sémantique fonctionnant comme un stéréotype, celuid’identité, pont aux ânes de discours savants et politiques. Paul Ricoeur nous enseigne à distinguer ces deux dimensions en français, la mêmeté (égal à) et l’ipséité (propre à). Je préfère le concept depropriété, qui porte une ambivalence plus féconde à mes yeux. La propriété est à la fois le caractèred’un corps (propriété physique, chimique…)  et l’appartenance, soit l’être et l’avoir… S’approprier le monde qui me reçoit doit s’entendre sur le double registre matériel et affectif-cognitif (selon Honneth, cognitif parce qu’affectif). Avec des variantes, Georg.Lukacs, Paul Ricœur et Axel Honneth) traitent du double registre de la réification et de la reconnaissance. La reconnaissance désigne notre présence active au monde, notre engagement volens nolens. La réification nous dissimule les rapports humains derrières les choses, produits et marchandises. 

    Un ancien président du GIPRI, Roy Preiswerk, a préconisé une éthique méthodologique de la recherche sur la paix qui explicite la position du chercheur « le chercheur commence par énoncer ses jugements de valeur et explique clairement en quoi la réalité est, ou n’est pas, conforme à ces valeurs http://www.gipri.ch/spip/spip.php?article483 ».

    Le commerce des hommes désignait jadis les relations sociales. Le commerce désigne aujourd’hui l’échange marchand sous les auspices du capitalisme financier techno-scientique. Faire parler ensemble des chrétiens et des musulmans est certainement utile mais je doute que cela suffise si les autres modalités d’échanges entre personnes, cultures et peuples ne sont pas reconsidérées. Pour le dire schématiquement, confier à l’OTAN la force armée, à l’OMC les relations commerciales et à l’UNESCO le dialogue culturel ne suffit pas à régler les échanges déréglés entre les peuples. Tout se passe comme si les institutions nationales et internationales n’embrayaient plus sur les peuples qui n’adhéraient plus à elles. Les tribus ne croient plus en leurs totems ou si peu. Les élites tendent à s’oligarchiser, à se couper des couches populaires. Les analyses d’Edward Saïd sur les intellectuels sont judicieuses. Le populisme est la réponse vengeresse des peuples délaissés par leurs oligarchies dédaigneuses, sous toutes les latitudes. On donne pudiquement le nom demondialisation à cette solidarité des oligarchies dédaigneuses des peuples. L’hybris (démesure, orgueil) des groupes, classes et nations dominants les condamne à notre perte et à la leur.

    Dr Gabriel Galice

    Bibliographie

    Barber (Benjamin), L’empire de la peur – Terrorisme, guerre, démocratie, Fayard, 2003
    Beaud (Michel),  Le basculement du mondeCapitalisme, système national / mondial hiérarchisé et devenir du monde, L’Harmattan-Cahier du GIPRI 4 2006
    Benassayag (Miguel) et Del Rey (Angélique), Eloge du conflit,  La découverte, 2007
    Challiand (Gérard), Guerres et civilisations, Odile Jacob, 2005. 
    Coméliau (Christian), La croissance ou le progrès ?, Seuil, 2006
    Corm (Georges), Orient-Occident, la fracture imaginaire, La découverte, 2005, La question religieuse au XXIe siècleLa découverte, 2006
    Cox (Robert W.), The Political Economy of a Plural World,  Routledge, 2001.
    Debray (Régis),  Le scribe, Grasset, 1980. L’Etat séducteur, Gallimard, 1993. Le feu sacré – fonctions du religieux, Fayard, 2003 Les communions humaines – Pour en finir avec « la religion », Fayard, 2005. Un mythe contemporain : le dialogue des civilisations CNRS Editions, 2007.
    Diamond (Jared), De l’inégalité parmi les sociétés, Gallimard, 2000.
    Fontanel (Jacques) (dir.), Civilisations, globalisation, guerre, Presses Universitaires de Grenoble, 2003. 
    Forest (Jean), La terreur à l’occidentale, Triptyque, Montréal, 2005.
    Galice (Gabriel), Du peuple-Nation – essai sur le milieu national de peuples d’Europe,  Mario Mella, 2002.
    Ferjani (Mohamed Cherif), Le politique et le religieux dans le champ islamique, Fayard, 2005
    Graz (Jean-Christophe), La gouvernance de la mondialisation, La découverte, 2004.
    Honneth (Axel), La réification, Gallimard, 2005
    Huygue (François-Bernard Huyghe), Quatrième guerre mondiale – Faire mourir et faire croire, Editions du Rocher, 2004
    Kadra (Yasmina),  Les hirondelles de Kaboul, L’attentat, Les sirènes de Bagdad
    Kalulambi Pongo (Martin) et Landry (Tristan), Terrorisme international et marchés de violence, Presses de l’université Laval, 2005
    Kamenarovic (Ivan P.), Le conflit – perception chinoise et occidentale, Cerf, 2001
    Lecourt Grandmaison (Olivier), Coloniser, exterminer
    Legendre (Pierre),  Le désir politique de dieu, Fayard, 2001 La société comme texte L’empire de la vérité
    Lecourt (Dominique), L’avenir du progrès, Textuel, 1997
    Lordon (Frédéric), L’intérêt souverain, La découverte, 2006.
    Passet (René) et Liberman (Jean), Mondialisation financière et terrorisme, Editions de l’Atelier, 2002.
    Ricœur (Paul), Parcours de la reconnaissance, Stock, 2004.
    Saïd (Edward W.),  L’Orientalisme – L’Orient créé par l’Occident, Seuil, 1980
    Des intellectuels et du Pouvoir, Seuil, 1996.
    Taguieff (Pierre-André), L’effacement de l’avenir, Galilée, 2000. 
    Todd (Emmanuel), L’illusion économique, Gallimard, 1998.
    Wieworka (Michel), Face au terrorisme, Liana Levi, 1995.

    2.- Les empires en territoires et réseaux

    3.- Universalité de la laïcité

    4.- Penser la République, la guerre et la paix

    Trois cents ans après sa naissance, Jean-Jacques Rousseau fait partie de ces philosophes qui font puissamment réagir et réfléchir. Penseur atypique, le « Citoyen de Genève » occupe une place à part dans le paysage intellectuel mondial. Sa notoriété fluctue aucours des périodes de l’histoire. Elle est un baromètre de nos espoirs ou désespoirs. Ce livre visite un aspect particulier de son oeuvre : sa relation aux thèmes de la République, de la guerre et de la paix. Il s’avère que le républicain pacifiste Rousseau est bel et bien, en ces domaines aussi, un « anticipateur-retardataire ».
    En 1750, l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon avait révélé Jean-Jacques Rousseau à ses contemporains en lui accordant un prix pour son Discours sur les sciences et les arts. Perpétuant cette tradition à l’occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, l’Académie vient de primer l’ouvrage Penser la République, la guerre et la paix – sur les traces de Jean-Jacques Rousseau, écrit par Gabriel Galice et Christophe Miqueu et publié aux éditions Slatkine.
    Gabriel Galice avait par ailleurs organisé en avril 2012, à Genève, le colloque Rousseau, la République et la paix, avec le soutien de l’Ambassade de France en Suisse.

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    Afrique AVS burkina Faso chine constitution crime culture Dieu démocratie démocratie directe Ecrivain empire femme franc-maçonnerie Grand Genève guerre informatique islamisme jean-jacques Rousseau justice laïcité livre LPP Lybie management Marquis de la Fayette mobilité OTAN paix politique progrès RBI religion réfugié sociologie société Suisse terrorisme Tombouctou train urbanisme URSS vivre ensemble wokisme émigration

    Par DDS, il y a

    Conférence de Pierre Chastanier

    Déjeuner-débat à Genève

    (D&DS)

    Saison 2015-2016

    Vendredi 12 février 2016

    au

    6, rue de la Scie 1207 Genève

    Nous aurons l’honneur de recevoir

    Pierre Chastanier

    Pierre Chastanier

    sur le thème

    Le sens du dialogue

    11h45  Accueil

    12h10 Repas

    13h00 Déjeuner-débat

    Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

    Soyez les bienvenu(e)s.

    Pour approfondir

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    Par DDS, il y a

    Conférence de Frédéric-Paul Piquet

    Déjeuner-débat à Genève

    (D&DS)

    Saison 2015-2016

    Vendredi 11 décembre 2015

    au

    6, rue de la Scie 1207 Genève

    Nous aurons l’honneur de recevoir

    Frédéric-Paul Piquet

    Frédéric-Paul PIQUET

    sur le thème

    Justice climatique et interdiction de nuire (Institut Biosphère)

    11h45  Accueil

    12h10 Repas

    13h00 Déjeuner-débat

    Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

    Soyez les bienvenu(e)s.

    Pour approfondir

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    Par DDS, il y a

    Conférence de Michel Favre

    Déjeuner-débat à Genève

    Saison 2014-2015

    Vendredi 9 octobre 2015

    au

    6, rue de la Scie 1207 Genève

    Nous aurons l’honneur de recevoir

    Michel FAVRE

    La culture et le théâtre dans le Grand Genève

    Document:

    Le théâtre dans le Grand Genève et sa contribution au bien vivre ensemble.


    Sachez-le je ne suis pas spécialiste de la question, ni sociologue, ni politicien, mais en ma qualité de metteur en scène, donc de producteur, puisque ce lot échoit à qui veut inventer un spectacle, je pense pouvoir essayer au moins de vous faire une peinture approximative de la réalité transfrontalière et du paysage au moins celui, théâtral, de notre bassin. J’espère ne pas me noyer dans cette tentative et ne pas vous rendre encore plus confuse la situation actuelle.

    Préambule :

    Ce qu’on entend par « Grand Genève »… Son territoire, ses frontières, ses limites géographiques et la description de ce qui fait cette expression.
    On postule qu’avec les moyens de communication routiers, de transport en commun, etc… d’ailleurs déjà mis en place par les Transports publics qui traversent les frontières sans plus marquer cette ligne, et avec des tarifs harmonisés, la ville de Genève n’est plus cette cité fortifiée qui fut attaquée par le Duc de Savoie en 1602. Et c’est bien de cette réalité et des perspectives qui en découlent que nous allons parler aujourd’hui.
    Au sens de territoire, il faut comprendre essentiellement ce grand Genève par les connexions avec Annemasse, Saint Julien Saint Genis et Ferney Voltaire. Anciennement considérées comme des ville-dortoirs, aujourd’hui réhabilitées grâce à des infrastructures beaucoup mieux développées et des forces de gestion à la fois sensible et concernée à offrir aux populations des lieux d’échanges et de rencontres.
    Ainsi, si nous parlons de territoire, on peut considérer que le grand Genève se dessine du Jura au revers du Salève, qu’il ne s’arrête même pas sur la côte Lémanique avant Nyon puisque cette ville aussi se trouve concernée par la question !
    J’ajouterai encore Divonne, par le lien qui n’est pas seulement créé par son Casino, historiquement fréquenté par les genevois depuis son ouverture.
    À la lumière de cette précision géographique, Je suis content de pouvoir vous dire comme je le pense depuis un certain temps déjà que Monsieur Sami Canaan confirme avec moi que :

    « …notre région représente aujourd’hui un bassin de près d’un million d’habitantes et habitants, avec plus de 500'000 passages à la frontière en 2011 (dans les deux sens, forcément) et près de 500'000 emplois. Cette région représente aussi plus de 1200 équipements culturels, dont moins de la moitié (574) sont situés sur le territoire du Canton de Genève, contrairement aux idées reçues. » (qui persistent aussi à dire que Genève ne compte que 240'000 habitants…) C’te blâgue, De Bleu de bleu !
    Genève : - La population a augmenté de 30% en 20 ans. On parle maintenant de 800'000 à 1'000.000 de personnes… (In : Le TEMPS)

    Témoignage :

    Après ce préambule, je crois que vous attendez de moi un témoignage et un éventuel état des lieux. Cette tâche est énorme, autant vous le dire tout de suite, car bien que je sois un praticien de longue date de la scène locale, il m’apparaît que, très régulièrement, le terrain évolue et change de configuration au gré des impulsions politiques et des nouvelles tendances artistiques.
    Il est en effet difficile de cerner ce qu’on veut désigner par culture et si l’on s’en tient à un seul thème, on risque de passer à côté de quelque chose. Pourtant, prenons déjà pour modèle le théâtre et l’Art lyrique.
    On peut sans trop s’avancer dire que les échanges inter-frontaliers et inter-régionnaux du bassin genevois existent, se développent et se conjuguent depuis un certain temps maintenant et que bien que les réticences historiques laissent encore des traces et permettent à d’aucuns de rappeler que nous avions des frontières jadis plus imperméables… (Mais je ne ferai pas de commentaire !) les systèmes évoluent et les développements divers de notre région, au-delà des idéologies, des conflits religieux ou politiques, des arrangements fiscaux et logistiques, amènent à des reconfigurations régulières qu’il serait idiot d’ignorer. Nos routes sont bel et bien communes et que ce soit au Nord de la ville du bout du lac, au Sud , à l’Est ou à l’Ouest, il est clair que nous partageons un carrefour d’une immense richesse et d’une diversité qui n’est plus à démontrer.

    Lors des Rencontres culturelles du Grand Genève

    Il a été fait état de cette situation et de cette particularité dont il va falloir rapidement tirer des conclusions, proposer des schémas de fonctionnement et trouver les moyens de financement qui permettront d’augmenter les synergies entre les diverses régions et communes.
    Questions

    • Qu’est ce qui se fait ?
    • Comment se modifient les habitudes ?
    • Qui sont les auteurs ?

    Les acteurs (principaux)

    Nous pouvons dire avec certitude que Sami Kanaan prend sa tâche de responsable de la culture pour la ville de Genève à cœur et que son action et les liens qu’il entretien avec les voisins de sa ville se renforcent et se précisent. Il est à l’initiative des rencontres culturelles qui s’organisent à l’occasion du festival de la Bâtie depuis 2013. À l’instigation de l’association des communes genevoises et de l’Arc Syndicat mixte qui prend en compte l’arc franco-valdo-genevois et s’attache à générer des synergies entre les acteurs de la région.

    Bilan quantitatif des Rencontres 2015
    160 personnes ont été accueillies, bien plus que prévu, et bien plus que l’an dernier où 48 personnes avaient été présentes.
    Parmi les participants :
    • Les élus et responsables politiques des collectivités du Grand Genève,
    • Les responsables culturels de ces mêmes collectivités,
    • Les porteurs de projets transfrontaliers,
    • Des artistes.

    Bilan qualitatif

    Ce temps de rencontre a permis de présenter des expériences transfrontalières ainsi mises en valeur et démontrant la forte volonté des acteurs locaux de coopérer. Un lien fort et évident est apparu entre la culture et la cohésion sociale, entre les différents intervenants suisses et français.
    La culture a ainsi été mise en avant comme vecteur de cohésion sociale et d’un mieux vivre ensemble.
    Par sa teneur et ses participants, cet événement témoigne de l’implication des acteurs culturels, du bouillonnement de projets culturels, et de leurs retombées positives auprès des habitants.


    En conclusion, tous les élus et participants ont soutenu l’importance de la culture comme
    élément de cohésion sociale.

    « La culture a un rôle important à jouer dans le Grand Genève, en accompagnant ses changements et en donnant du sens. Dans le Grand Genève, les problèmes sont communs, les solutions qui en découlent sont donc forcément communes ».

    Gabriel Doublet, Vice-président de l’ARC, en charge de la communication et de la culture.

    « La culture est un vecteur essentiel pour rassembler les gens. Les diversités doivent constituer une richesse, celle de
    lutter contre les replis sur soi ».

    Gérald Cretegny, Président de Régio nyon.


    « Si on ne parle jamais de la culture, c’est parce qu’elle vit très bien dans le Grand Genève ».

    Anne Emery Torracinta,. Conseillère d’Etat du canton de Genève, chargée du département de l’instruction publique, de la culture
    et du sport (DIP).


    Ce que personnellement je dirais à la lecture des éléments qui se présentent à mon analyse, c’est que les Français montrent une réelle volonté de comprendre le fonctionnement de la région, tandis que Genève, sur le volet culturel s’entend, s’occupe à gérer son patrimoine et les moyens offerts aux créations et proposer des lieux de rencontre.

    Parenthèse concernant la création :

    Il serait aussi très important de mon point de vue, de veiller à la constitution (voire la construction, et là aussi on peut rêver !!!) de lieux de représentation encore plus coordonnés et peut-être, on peut rêver, de lieux assez bon marchés, (voire gratuit), de recherche, de répétition et de préparation de spectacles ou de créations artistiques. Qui puissent offrir à la jeunesse, par exemple des outils réels d’expression et de développements artistiques individuels et collectifs.
    Les maisons de quartier à Genève par exemple font de gros effort d’accueil des productions, et offrent souvent un temps d’installation, des infrastructures et une visibilité, par leurs éditions de plaquettes, journaux etc…
    Les institutions sont fières de présenter des bilans positifs de la « commercialisation ou de la fréquentation publique des productions » mais pour élaborer le financement, c’est de plus en plus
    compliqué et les exigences ne cessent d’augmenter. Et ce, certainement à cause de la pléthore de demandes et de projets présentés par les nombreux acteurs et actrices de la scène.
    Mais il reste que les espaces de répétitions sont rares et parfois chers !
    Je fais une petite parenthèse : À l’époque des squats dans Genève, temps qu’on peut avoir
    applaudi contesté ou déploré, il y a eu par exemple l’épisode du « Garage ». Un garage de
    la rue Adrien-Lachenal qui fut occupé pendant une dizaine d’années et qui a vu l’émergence de nombreuses vocations. L’actuel directeur du Théâtre du Grütli Frédéric Polier est « né » dans ce lieu, et Omar Porras dont on connaît la renommée aujourd’hui internationale et qui vient de reprendre la direction du théâtre Kleber-Méleau à Lausanne est également « né » dans ce lieu miraculeusement toléré par les autorités d’alors et le procureur de ce temps… Un espace gratuit, ou presque, dans lequel un groupe associatif avait bâti une unité de créations théâtrales très riches et diverses avec des bouts de ficelles (par exemple, j’ai moi-même assisté à des représentations en hiver durant lesquelles il
    fallait discerner le jeu de acteurs à travers la buée et en supportant un froid de canard pendant tout le spectacle…) L’aventure !
    C’est bel et bien la gratuité de ce lieu improbable, et un soutien des autorités culturelles de l’époque (A. Vaissade, V-d-GE, M. Ballenegger DIP ) qui ont favorisé ces naissances dont je vous parle… Il fut d’ailleurs, au passage, inventé sur mesure pour l’association du Garage une enveloppe nommée aujourd’hui contrat de confiance ou convention de Compagnie, qui s’est pérennisée au fil des années et qui permet à des associations, des troupes donc, de travailler avec un soutien qui peut aller jusqu’à une centaine de milliers de francs par an. La Parfumerie, et les troupes 100% acrylique ou Le Théâtre Spirale de Patrick Mohr et d’autres en bénéficient encore actuellement.

    Ce que nous observons

    Grâce à la volonté de notre magistrat responsable de la culture en ville de Genève, Monsieur Sami Canaan, et de l’Arc, ainsi que des organisateurs du festival, des rencontres ont lieu chaque année autour de cette vaste question. Cette année était la troisième du genre et ces questionnements animent un débat riche et plein de bonnes volontés et de perspectives de part etd’autre de la frontière.
    Les organismes culturels font de grands efforts pour participer aux échanges que créent les responsables de programmation, les artistes et les responsables politiques locaux. Tous partagent l’avis que les échanges, assez bien pérennisés par le festival de la Bâtie par exemple, et son rendez-vous annuel transfrontalier, boostent la région tout entière et provoquent des déplacements de publics toujours plus conséquents et élargis.

    Investir dans la culture

    Prendre en compte que la vie culturelle, (dans les grandes lignes), amène des échanges et de la vie sociale harmonieuse, des revenus matériels et des partages fructueux n’est plus à démontrer mais encore : ces paradigmes font partie maintenant des composantes pour la création des infrastructure d’une collectivité. Dans les bourgades de jadis, devenues les soi-disant cité-dortoirs ou villes suburbaines de résidence, on se préoccupe de plus en plus de récréer sa population et de lui proposer des infrastructures qui offrent des spectacles, des concerts et des moments de rencontre non-marchands … Des lieux de forum provoquant une identité locale tout en ouvrant sur le reste du monde par les découvertes qui sont alors proposées.
    Je prétends quant à moi que les bagarres pour un parking tendent à se raréfier si on a l’occasion de partager d’autres émotions que celles engendrées par des conflits. Que la force de relativiser les choses s’entretient par le développement personnel et que ce développement passe par l’instruction, la culture générale et la confiance en des valeurs supérieures… Mais là je sais que parmi vous j’enfonce des portes ouvertes…
    J’ai utilisé plus haut le terme de non-marchand à dessein. Car vous le savez ou vous vous en doutez, la pulsion artistique ne part jamais d’un intéressement financier. On ne se destine pas à une carrière artistique en se disant qu’on y deviendra riche. Et je veux croire que cette posture se retrouve plus loin dans la rencontre avec les publics qui toujours reconnaissent cette valeur de base quoique puissent donner le résultat final. La source de la création est d’abord et avant tout une préoccupation, un sentiment, une émotion, un point de vue ou une sensibilité à une des facettes de la condition humaine. Ce qui a pour corollaire de toujours questionner les usages, les habitudes les lieux communs et les règles ou l’ordre établi. De cette façon la valeur de l’artistique, de la culture au sens large, même si bien sûr, elle nécessite de l’argent pousse l’esprit à découvrir d’autres dimension, d’autres horizons, à accepter ou reconnaître d’autres perceptions du monde. On parle bien quelques fois de grand’messe à propos d’un rassemblement populaire… N’est-ce pas ? Et pour cela il faut :

    Les outils

    Genève est la ville suisse qui consacre le plus d’argent à la culture. Loin devant les autres villes et loin devant le canton qui ne joue qu’un rôle subsidiaire dans ce domaine. Ainsi en 2015, plus de 257 millions seront affectés par la municipalité à la culture, presque 22% de son budget. Une somme record.
    Un Genevois subventionne chaque année la culture à hauteur de 1532 francs.
    Le Temps

    Le nerf de la guerre

    Oui nous allons parler d’argent… Mais avant, quelques observations…
    Genève, vous le savez certainement, chérit son Opéra et entretient avec ce vaisseau-amiral une relation de respect pour la création, d’encouragement envers la jeunesse, et de visibilité culturelle, qui légitime un budget assez extraordinaire. S’il était proposé aujourd’hui, je pense qu’avec les petits esprits comptables de nos divers politiques tous partis confondus, nous n’aurions ni ce bâtiment ni ce Théâtre ! Nous pouvons donc nous féliciter d’avoir cet Opéra, reconnu au cœur de notre cité ! Il offre bien certainement une vitrine à l’Art lyrique, mais il engendre dans son sillage beaucoup d’autres voies de recherche et de création. Un phare de professionnalisme, et d’échanges internationaux.
    Je pense vous étonner, puisque je suis, moi, dans la création, bien d’avantage à l’étage du off, et que ceux qui me connaissent savent que je tire le diable par la queue pour boucler les budgets de mes productions… Mais il faut être réaliste et objectif autant que possible et j’admets de très bon gré que le GTG provoque et offre à la fois une assise et des perspectives à tout un ensemble de créations autour de lui.
    Benno Besson à l’époque directeur de la Comédie avait produit le même effet sur les productions locales : Un niveau de fantaisie, de recherche, de créativité, d’interprétation pour les acteurs, de rapport à l’espace pour les scénographes, qui fit boule-de-neige… à tous les étages, si j’ose dire.

    Quelques chiffre rapidement :

    Je ne vous ferai pas le compte de tout ce que couvre la culture comme je l’ai choisi plus haut, mais il va sans dire que les musées, bibliothèques publiques et municipale, etc. sont dans le budget général une part énorme. Mais pour rester sur les Arts de la scène… et en ne considérant que les subventions. Sans compter les résultats des billetteries !
    GTG : 17% du budget culture : soit 43 millions plus intervention des communes.
    GD Théâtre : À peu près 43+2.5 des communes, 1 (de l’état de GE) millions 36% des abonnés du Grand Théâtre sont domiciliés en ville de Genève, 39% dans les autres communes du canton, soit 75% de genevois, 19% en France voisine ou dans le canton de Vaud et 6% vivent à plus de 100 km de la ville, selon une étude menée par la Ville de Genève.
    FAD : (Comédie-Poche) 2% du budget culture : soit 5,4 millions plus les intervention des communes.
    Les autres lieux et troupes subventionnés : 4% Soit 10 millions plus intervention des communes.
    Pour les troupes qualifiées comme au festival d’Avignon de « off »… :
    Le Théâtre du Grütli : 1 Millions pour le fonctionnement et 1 million pour le soutien à la création sans compter ce que chaque compagnie accueillie pourra ajouter par son budget propre.
    Le Théâtre du Loup : 1’065.500.- annuel
    Le théâtre du Galpon ville : 372’000 annuel
    Pour n’en citer que quelques uns… Et selon des chiffres glanés ça et là sur les bilans publiés…
    Projets de meilleur partage des responsabilités Canton-Ville
    Une «feuille de route pour une politique culturelle concertée» (PDF) a été signée entre la Ville et le canton en 2013. Elle prévoit un engagement financier plus important du canton, notamment à destination de la Nouvelle Comédie, de la Bibliothèque de Genève et du Grand Théâtre.
    Ce qui provoque des débats au grand conseil que je vous décrirai plus tard…
    Mais :
    Le premier volet prévoit un renforcement des engagements financiers du Canton pour répondre aux besoins des grandes institutions culturelles, tant sur le plan des investissements (Nouvelle Comédie) que sur celui du fonctionnement (Grand Théâtre), tout en maintenant ceux de la Ville. Dans le cas du Musée d’art et d’histoire, le Canton apporte un soutien institutionnel au projet de rénovation et d’agrandissement. Ces institutions d’importance régionale ont été définies conjointement par le Canton et la Ville de Genève, dans le cadre d’une stratégie concertée de politique culturelle. Le second volet se concrétiserait alors par un engagement financier à parts égales dans le fonctionnement de la Nouvelle Comédie, ainsi que par un accroissement des engagements cantonaux dans le Grand Théâtre et la Bibliothèque de Genève.
    Il pourrait comprendre une participation financière supplémentaire du Canton pour compenser les éventuelles pertes fiscales que le nouveau modèle péréquatif d’imposition entraînerait pour la Ville.
    Les deux collectivités publiques souhaitent discuter ces orientations et perspectives en matière culturelle avec les partenaires concernés, notamment les communes et villes genevoises ainsi que l’ACG (association des communes genevoises) et, dans certains cas, les milieux privés. Une nouvelle étape dans la concertation sera franchie en 2014 avec la création du Conseil consultatif de la culture

    FEUILLE DE ROUTE : CANTON – VILLE :

    Pour comparaison, fonctionnement en France voisine :

    Château Rouge : 3,4 Millions d’€uros
    En 2013, Château Rouge bénéficie via le label Scène Rhône-Alpes d’une subvention de 120 000
    € de la Région, à laquelle s’ajoute une subvention de 10 000 € pour les projets transfrontaliers.
    57’000 spectateurs pour des spectacles en accueil essentiellement. Des résidences et
    accompagnement de groupes de musique actuelle amateurs avec la mise en place des soirées
    «Yrepetochato» , permettant aux groupes qui répètent au Château de se produire sur la scène du
    café, et du dispositif «Paye ta galette» permettant à ces groupes d’enregistrer quelques chansons.
    Les Lieux
    Il faut distinguer les lieux de création des lieux d’accueil, car, bien entendu, il y a entre ces deux pôles des fonctionnements qui diffèrent sensiblement.
    Par exemple il est clair que la salle du théâtre du Léman sous l’hôtel Kampinski accueille des spectacles. Ceux-ci ne sont pas subventionnés et fonctionnent sur le mode commercial de l’offre et de la demande. Les spectacles en tournée passent donc par ce lieu et entretiennent l’étiquette de l’ouverture internationale et du reflet des productions grand public avec vedettes connues, ou « vues à la télé »… Ceci n’ôtant rien à la valeur artistique de productions présentées, il ne s’agit pas de la même catégorie que ce que tentent de bâtir les salles environnantes en offrant des possibilités aux artistes locaux, qu’ils soient professionnels ou amateurs, selon les salles.
    Ici une nouvelle petite parenthèse :
    Nous avons un tissu de troupes amateur dans la région qui animent les communes et occupent souvent les salles communales le temps de se produire et d’attirer un public plutôt ami et sporadique. Ce qui fait une large différence d’avec une salle comme le théâtre de Carouge par exemple, qui doit à la fois créer de nouveaux spectacles – maison, accueillir des productions professionnelles en tournée (du circuit plutôt des théâtres Nationaux français ou autre), et garder sa mission d’employeur local des intermittents genevois ou vaudois…
    Le fonctionnement d’une telle institution génère à la fois une compétition artistique locale, des échanges avec les petites productions du circuit « off » en prêt de matériel, costumes etc, et une émulation entre les divers corps de métier de la scène. Et l’on retrouve ce rapport comme avec le GTG !
    Il est question et tout le projet est prêt, la maquette est visible, et le coût de réalisation chiffré, de reconstruire le Théâtre de Carouge.
    Mais il est aussi question de La Nouvelle Comédie, de Genève ! Pour elle aussi, liée au chantier du CEVA tout est « dans les tuyaux », comme on dit… Mais le budget et le provisionnement ne sont pas encore acquis et les oppositions peuvent encore tomber quitte si l’on en croit les rumeur à passer par le référendum… Et comme vous le savez sans doute, les tuyaux, ça perce, parfois…
    Et surtout actuellement, les trous du CEVA ne sont pas que souterrains, mais également financiers… Ça promet !
    La polémique concernant cette Nouvelle Comédie, de Genève enfle depuis quelques jours, et la profession et des affiliés se positionnent pour défendre cette construction et les espoirs de développement qu’elle proposera, ou proposerait… Tandis qu’on aura entendu les politiques
    s’exprimer pour ou contre avec différents arguments plus ou moins recevables :
    Reflet des discussions autour la Nouvelle comédie :
    LA NOUVELE COMEDIE… Polémique… etc… 30.09.2015
    Au sein de la commission, le PLR Frédéric Hohl, fondateur de la société NEPSA spécialisée dans l’événementiel, a fait entendre sa voix à propos des futures salles de l’institution, jugées trop petites avec 500 et 250 places. «En tant que professionnel du spectacle, je vous assure que c’est inadéquat. À moins de 1000 places, il est impossible de rentabiliser un espace, de faire du théâtre d’accueil.» Le député admet que le lieu sera avant tout dévolu à la création et qu’une salle de 500 places est idéale pour cela, «mais il
    serait important de pouvoir la rentabiliser de temps en temps, en accueillant des pièces plus commerciales».
    Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, abonde: «Aucun producteur privé ne pourra louer les salles de la Nouvelle Comédie. Ce que je déplore, c’est que l’on admet dès le départ qu’il s’agira d’un espace uniquement dévolu à être subventionné.» Selon Frédéric Hohl, la solution aurait pourtant été simple: «N’importe quel architecte est aujourd’hui capable de faire une salle de 1000 places, réductible de
    moitié selon les besoins des spectacles.»
    Sami Kanaan, ministre de la Culture à la Ville, se défend d’avoir fait le mauvais choix. «Les théâtres de création européens ont des salles qui tournent autour de 500 places. La Nouvelle Comédie nous permettra d’intégrer le réseau des grandes scènes de création, en réalisant des coproductions. C’est vrai, nous n’accueillerons peut-être pas du théâtre de boulevard, mais il y a d’autres lieux pour cela, comme le BFM ou le Théâtre du Léman (ndlr: 950 et 1300 places). Monsieur Hohl propose un tout autre projet.
    Malheureusement, vouloir autre chose que ce que l’on a est une maladie typiquement
    genevoise.»
    Quant à l’établissement du nombre de spectateurs, il a été réalisé en fonction de «critères physiques», note Michel Kullmann, président de l’Association pour la Nouvelle Comédie. «Des études ont montré qu’au-delà de 20 mètres, on ne distingue plus la physionomie des acteurs. Dans ces salles, nous n’aurons aucune mauvaise place. Je tiens à souligner un cas de figure, rencontré il y a quelques années, lorsque Isabelle Huppert s’est produite au BFM, par le biais de la Comédie. La moitié des spectateurs étaient
    fâchés, parce qu’ils ne l’entendaient pas ou ne la voyaient pas.»
    Vincent Sager, directeur d’Opus One, principale société romande de divertissement avec Live Music Production, n’est pas du même avis que ses confrères Michael Drieberg et Frédéric Hohl. «Genève n’a pas besoin d’un nouveau théâtre de 1000 places. En ville, nous avons le Théâtre du Léman et le BFM. Ce créneau n’est pas à saturation. Pour un lieu de création, une salle de 500 places est idéale et l’apport de la billetterie importe peu. On peut le déplorer, mais c’est une réalité.» Le professionnel ajoute que la jauge de l’Alhambra, 750 places, pose plus de problèmes. «Et en ce qui concerne la musique, des lieux pouvant accueillir un public d’environ 1200 personnes manquent cruellement.»
    Quant à la solution d’une salle modulable évoquée par Frédéric Hohl, Jean Liermier, directeur du Théâtre de Carouge, dont la salle principale avoisine les 500 places, la conteste. «Tous les exemples de salles adaptables que je connais sont mauvais. Il y en a beaucoup en France, effectivement, mais le résultat n’est jamais bon. On a toujours l’impression de jouer devant une salle vide. De tels espaces nécessitent d’autres critères en termes d’acoustique, de réception du spectacle, de sécurité. Pour quelques représentations par an, cela n’en vaut pas la peine.»
    À la rentrée, les débats autour de la Nouvelle Comédie se poursuivront au Grand Conseil, avant un vote en plénière qui devrait avoir lieu à la fin de l’année. Si la gauche est le PDC sont acquis au projet, le MCG et l’UDC s’y opposent. C’est donc le PLR, au sein duquel les sensibilités s’opposent, qui fera pencher la balance. (TDG 30.09.2015)

    CONCLUSION

    Vous le voyez, mes tentatives de description et mes exemples nous font déjà voyager de Genève à Carouge, de Carouge à Annemasse, d’Annemasse à Ferney-Voltaire etc. Le plan est vaste, les offres pléthoriques et les personnalités soucieuses de se montrer les plus pertinentes et les plus performantes !
    La culture et les échanges transfrontaliers sont une réalité. Les instances culturelles sont à l’œuvre et bâtissent des ponts, tissent un réseau qui tend à s’organiser de mieux en mieux. Les offices des douanes, Suisse et Françaises et les responsables politiques se parlent et cherchent ensemble. Et la perception d’un territoire plus vaste et plus cohérent chemine dans les esprits.
    J’ai donc le plaisir de vous rapporter aujourd’hui cette sorte de photographie après une étude intuitive de mon sujet. Il me semble le grand Genève pourra peut-être devenir exemplaire d’un certain lissage des différences dans une région qui se distingue depuis longtemps comme un pôle de recherche en humanisme, en tolérance et en créativité collective pour le bien des citoyens et de leur accès à la culture. Malgré les moyens différents, et malgré une frontière qui n’a pas encore totalement disparu dans les mentalités, les choses avancent, à de nombreux niveaux.
    Je rajouterai enfin que mon vœu le plus intime est que :
    Le défi prochain ne soit pas tant de vérifier le bon développement des infrastructures qui, de mon point de vue, est en marche, mais d’encourager la population, tout le monde, les jeunes comme les anciens, les autochtones comme les nouveaux arrivants, à consommer de la culture, à profiter au mieux et selon leurs goûts, de ce qui se propose à eux tous, et toutes. Comme moyens de développer leurs connaissances leur ouverture d’esprit, et leur citoyenneté, enfin. Et si j’ai beaucoup parlé des structures concernant le théâtre ou l’opéra, je considère que tout ce qui concerne la culture compte pour une société éclairée et créative.

    ET QUELQUES REFLEXION OU ETUDES NON UTILISEES POUR CETTE TENTATIVE DE DESCRIPTION INTUITIVE…

    Après rénovation :Bonlieu Scène Nationale Annecy
    REPÈRES / DONNÉES TECHNIQUES :
    » 1 702m² (+ 23%) de surface neuve construite pour un total de 9 168m².
    » 1 400 personnes accueillies dans le théâtre lorsque les 3 salles fonctionnent simultanément.
    » 925 places pour la Grande Salle dont 16 places pour les personnes à mobilité réduite (PMR).
    » 270 places pour la Petite Salle dont 6 places pour les PMR.
    » 199 places debouts ou 150 places assises pour la Salle de Création Gabriel Monet * dont 4
    places pour les PMR sur gradins rétractables.
    » 13 loges accueillent 60 artistes.

    Comédie de Genève (ancienne)
    Jauge : 476 places
    – Parterre : 322 places (dont 8 places pour les personnes à mobilité réduite)
    – Première galerie : 76 places
    – Deuxième galerie : 78 places

    CENTRE CULTUREL DE CHÂTELAINE
    Le futur Centre culturel de Châtelaine (CCC), dont l’idée a germé dans l’esprit de certains politiciens Verniolans il y a des années, vient de trouver sa forme. Une forme imaginée par un bureau d’architectes espagnol, lauréat du concours auquel ont participé 46 candidats. Ce pôle culturel devrait regrouper deux salles de spectacle (l’une de 150 places, l’autre modulable de 400 à 1500 places), une trentaine de salles de répétitions, des ateliers d’arts, une galerie, deux foyers, deux restaurants et un hôtel. Des espaces pourraient être dévolus aux élèves des Arts Appliqués de la section danse, pour l’heure nomades. A ce programme s’ajoutent des logements pour 350 étudiants et l’aménagement de l’espace public alentour. Pourtant, la question du financement, que les responsables du dossier ne souhaitent pas aborder à ce stade, semble loin d’être réglée. Car l’une des spécificités du CCC réside dans le fait que la totalité, ou presque, du budget d’investissement devra être trouvée auprès de partenaires privés.
    L’an dernier (lire notre édition du 10 juin 2014), ce montant était estimé à 60 millions de francs, dont 55 proviendraient de mécènes. La donne a changé depuis que la Fondation HBM Emile Dupont, qui devait financer les logements étudiants, s’est retirée, ayant réalisé que cette charge ne faisait pas partie de ses prérogatives. «Dès lors, notre budget devrait être d’environ 100 millions de francs, estime Pierre Ronget.
    Il n’était pas question de se séparer de ces logements qui sont une composante essentielle du CCC. Ils permettront de rendre ce lieu vivant de jours comme de nuit.»
    Le CCC sera un lieu pluridisciplinaire, de création, de formation, avec énormément d’espaces de répétitions, ce qui manque cruellement à Genève.» La saison culturelle de Vernier, axée notamment sur la danse et la musique baroque, quittera la salle des fêtes du Lignon et sa capacité de 220 personnes pour le futur CCC. Sans faire exploser les frais de fonctionnement, promet Pierre Ronget. Ceux-ci devraient être en grande partie autofinancés par les activités à l’interne.

    GRÜTLI
    1°Gradin modulable d’une capacité de 150 à 200 places.
    2° salle du 2e: salle de répétition utilisée parfois comme salle de spectacle, modulable de jauge maximale de 50 places.
    3° Foyer: utilisé parfois comme petite salle de spectacle modulable pour une jauge de 60 places.

    ANNEMASSE
    CHÂTEAU ROUGE

    1 200 places assises, 1 500 places assis/debout.

    DIVONNE
    Jauge :
    459 places assises en gradin, plus 39 places en fosse escamotable.
    1000 places debout en configuration salle de concert sans gradin.

    NYON :
    USINE À GAZ
    : 150 -200 Places
    Théâtre de Marens : 462 places
    Salle communale : 378 places

    THONON
    THÉÂTRE MAURICE NOVARINA
    : 582 places

    EVIAN
    LA GRANGE AU LAC : 1 180 places places
    CASINO D’EVIAN : 220 Places


    L’ARC
    L’ARC, un acteur majeur de la coopération transfrontalière
    Depuis sa création en 2002, l’ARC s’est fixé pour mission de coordonner l’action et la réflexion de ses membres qui ont à traiter, au sein des instances politiques françaises et transfrontalières, de sujets liés à l’aménagement et au développement du Genevois français. Dans ce cadre, l’ARC représente les collectivités locales françaises partenaires du Grand Genève (ex-Projet d’agglomération franco-valdo-genevois), au même titre que la République et canton de Genève et le District de Nyon.
    Avec 379 315 habitants (Insee 2014), l’ARC représente l’un des plus importants syndicats mixtes de Rhône-Alpes, et le seul à ce jour à être engagé dans la construction d’une agglomération transfrontalière.
    Le 14 janvier 2010, les membres de l’ARC ont entériné son évolution en Syndicat mixte. Outre le fait que ce statut lui procure une sécurité juridique, financière et administrative, cette structuration permet de disposer d’un véritable outil pour la concrétisation du Projet d’agglomération franco-valdo-genevois.

    Les études de l’Observatoire statistique transfrontalier l’attestent : le périmètre de l’ARC et du Grand Genève correspond à la réalité de notre bassin de vie et appelle des réponses politiques à cette échelle.

    Un territoire à enjeux
    De nombreux défis, partagés à l’échelle franco-valdo-genevoise sont encore à relever. Ce territoire transfrontalier connaît de nombreux déséquilibres sociaux, environnementaux et économiques.
    Il doit gérer une croissance démographique parmi les plus dynamiques d’Europe (+ 2,1 % par an en moyenne depuis 10 ans dans les territoires français de l’agglomération). Il doit veiller à une meilleure répartition de la production de logements et de la création d’emplois à l’échelle de l’agglomération. Il doit en outre faire face à un développement urbain induisant une pression sur l’environnement et sur les terres agricoles, une explosion de la mobilité avec un phénomène de congestion aux frontières (550 000 passages de douane par jour en 2011 aux frontières du canton de Genève) ainsi que de fortes disparités dans l’accès aux équipements et en matière de services à la population (santé, culture, formation, etc.).
    Pour bâtir un projet de territoire, couvrant les différents aspects de la vie quotidienne des habitants, il était essentiel que chacun des acteurs se concertent et se coordonnent. C’est la vocation du Grand Genève. Celui-ci permet de proposer des réponses élaborées à l’échelle du bassin de vie transfrontalier, qui ne pourraient être portées par une seule collectivité. Les axes de travail majeurs portent sur les questions de mobilité, d’aménagement, de politiques de services, avec la volonté partagée de créer une agglomération qui soit à la fois multipolaire, compacte,verte, solidaire, efficace et dynamique.

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    13h00 Déjeuner-débat

    Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

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    Par DDS, il y a