Drame des migrants

girl in blue tank top smiling

Drame des migrants, cuisine américaine et plonge européenne

Publié par Gabriel Galice – 4 Mars 2016

Comme l’ordre du monde, l’art de la table a ses hiérarchies. « Some are cooks, some aredishwashers » : les uns cuisinent, les autres font la vaisselle.

http://www.nytimes.com/2003/03/30/books/some-are-cooks-some-are-dishwashers.html?pagewanted=all

En cuisine, le chef pilote viandes, légumes, sauces, adjoints et marmitons ;  en salle, le maître d’hôtel gère clients, chefs de rang et serveurs ; à la plonge, petites-mains et personnels peu qualifiés font la vaisselle. Viendront ensuite les personnels d’entretien pour vider les poubelles et nettoyer les lieux.  Ce propos brutal sur les cuisiniers et les plongeurs résume la division du travail entre les deux rives de l’Atlantique, telle qu’elle fut analysée par Robert Kagan, fine fleur de la pensée néoconservatrice étasunienne.

Kagan nous explique que les Américains viennent de Mars, les Européens de Vénus. On objectera que bien des Américains viennent d’Europe mais restons-en à la part de vérité que contient cyniquement la kaganienne assertion.

Depuis des mois, les Européens se désolent, s’affairent, s’attristent, s’indignent, se déchirent devant le flot de migrants échouant sur les plages de Lampedusa, se bousculant devant les barbelés hongrois ou s’agglutinant dans la jungle de Calais. Nos plaintifs plumitifs distribuent le premier prix de bons sentiments à Angela (Merkel), les mauvais points à Victor (Orbán). Les caméras s’attardent sur les enfants portés à bout de bras au-dessus de barbelés, morts sur une plage.

« Que faire ?! » demande la sémillante Elisabeth, l’animatrice du vespéral talk show d’Arte, à l’instar de sa consœur de France 24. Le chef des forces de l’Otan en Europe, le général Philip Breedlove, estime que Moscou et Damas sont à la manœuvre pour déstabiliser l’Europe à coup de réfugiés, devenus la nouvelle arme de destruction massive.

http://www.france24.com/fr/20160302-otan-general-breedlove-russie-syrie-refugies-arme-contre-europe

Moscou est, Dieu merci, revenu dans l’axe du Mal, faisant briller de mille feux le champion du monde libre.

L’urgence du « Que faire ? » humanitaire éclipse heureusement la question du politique « pourquoi ? ». « Ce n’est pas le débat ! » tranche l’animatrice de France 24, relevant que le fâcheux député avait eu le mauvais goût de rendre visite à l’infréquentable Assad.

Qui nous parle du « remodelage » du Grand Moyen-Orient programmé publiquement la veille de l’invasion de l’Irak par George W. Bush ? Qui évoque le plan stratégique d’Assad pour faire de son pays un territoire incontournable et qu’il fallait par conséquent casser ?

L’Irak fut brisé dès 2003, la Lybie fut démantelée en 2011 par le fer de lance franco-britannique, la mise en œuvre du renversement du régime d’Assad, wikileaks en témoigne, date de 2006 au moins. Time Magazine du 19 décembre 2006 cite le document classifié révélant le soutien actif des Etats-Unis aux opposants syriens.  Les télégrammes des 13 décembre 2006,  25 novembre 2008, 11 mars 2009 corroborent la même mise en œuvre. La désinformation quotidienne nous vend le mensonge que tout est parti de la répression par Assad de son printemps arabe, en 2011.

Le suicide désespéré d’un jeune marchand ambulant tunisien a déclenché les révoltes arabes, hésitant entre révolutions progressistes et changements réactionnaires. On dispute de la question de savoir à partir de quand les islamistes les plus fanatiques entèrent dans l’opposition au gouvernement syrien. Le témoignage de l’ancien Ambassadeur d’Inde en Syrie en vaut d’autres http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4854

Reste que le noyau militaire historique de Daech est constitué d’anciens officiers, sous-officiers et soldats de l’armée de Saddam Hussein mis au chômage par les dirigeants chiites installés au pouvoir par les Etats-Unis.

Les Russes ont fini par entrer dans la danse, lassés par les empiétements de leurs rivaux. Ils osent même frapper les islamistes d’Al-Nosra (filiale d’Al-Qaïda) tenus pour « modérés » par l’ineffable Laurent Fabius http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4542 . Les Etats-Unis, comme la Russie, les tiennent pour terroristes, Fabius considère qu’ils font « du bon boulot » puisqu’ils combattent Assad.

Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné, rend à César ce qui lui revient. Dans un substantiel article reprenant 65 ans de coups tordus et de coups d’Etats au Moyen-Orient, il explique pourquoi « Pourquoi les Arabes ne veulent pas en Syrie. Ils ne haïssent pas nos libertés, ils haïssent notre trahison de nos idéaux dans leurs propres  pays – pour le pétrole ».

http://www.politico.eu/article/why-the-arabs-dont-want-us-in-syria-mideast-conflict-oil-intervention

Allez, petits larbins européens, continuez à faire la vaisselle, à ramasser les assiettes cassées par l’affairé chef cuisinier.

Le 3 mars 2016.

Par DDS, il y a

Les dommages collatéraux de la coalition internationale en Irak

aerial view of city buildings during daytime

Publié par Asma Mechakra – 24 Février 2016

Les « dommages collatéraux » de la coalition internationale en Irak

par Asma Mechakra

En réponse à l’expansion de l’état islamique (EI) en Irak, dès août 2014, les Etats-Unis ont amorcé des raids aériens sur une zone de la province de Ninive, au nord du pays. Ils se sont étendus par la suite à d’autres territoires, avec la participation de la coalition internationale. Rafat Alzrari, journaliste irakien, nous fait part de la situation désastreuse : civils morts, risque de famine, destruction des infrastructures…

Plus de 6700 raids auraient été menés par la coalition, faisant des centaines de victimes civiles. La responsabilité des pays est très difficile à engager car, à l’exception du Canada, les autres ne fournissent que très peu voire pas du tout d’informations concernant leurs frappes. Jusqu’à présent, la coalition n’a admis la mort que de 4 victimes civiles. Rappelons que le droit international interdit les attaques sans discrimination des personnes ou des objets civils, même si la zone contient des objectifs militaires, tout comme les attaques pouvant induire incidemment des pertes en vies humaines dans la population civile. Nous avons contacté Rafat Alzrari, journaliste Irakien et directeur du média NRN news, un réseau de journalistes indépendants de la province de Ninive, pour faire le point sur la situation.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, parlez-nous de NRN news.

Fin 2013, avec des collègues journalistes, nous avons mis en place ce réseau pour diffuser les nouvelles de façon neutre, loin des lignes éditoriales imposées par les chaines télé et les journaux dans lesquels nous travaillions (très souvent, l’information était traitée en fonction de l’orientation politique de ces médias). Par manque de moyens, nous avons créé deux plateformes de diffusion (facebook et twitter) en attendant la mise en place d’un site internet. Après l’accélération des événements suite à la prise du Mossoul par l’EI, notre travail s’est concentré sur : la documentation des crimes commis par l’organisation contre les citoyens, le recensement des victimes des raids aériens de la coalition internationale, en plus de bulletins d’informations.

Mossoul est la ville la plus bombardée par la coalition internationale. Un mot sur la situation dans cette ville ?

Je tiens à tirer la sonnette d’alarme sur la faim et l’extrême pauvreté subies par la population civile de Mossoul. Selon nos sources, la ville vivra prochainement une famine (plus tragique que celle de Madaya en Syrie car entre 1,5-2 millions de personnes sont concernées), et ce pour diverses raisons : (1) Le gouvernement Irakien a arrêté de verser les salaires depuis plus de six mois (2) La ville est assiégée de tous les côtés et la route commerciale alternative a été intensivement bombardée, rendant l’approvisionnement en nourriture quasi impossible et conduisant à la flambée des prix (3) Elle empêche les habitants de quitter la ville et les utilise comme boucliers humains, mais aussi à cause de ses instructions et ses lois extrémistes qui interdisent plusieurs professions, faisant exploser le taux de chômage.

Quelles sont les données en votre possession sur les victimes civiles des frappes aériennes menées par la coalition internationale contre l’EI ?

Selon nos rapports (établis, entre autres, par nos propres correspondants au Mossoul), le nombre de morts civils des frappes aériennes de la coalition s’élève à 370 victimes (47 civils en 2014, 294 civils en 2015 et 29 civils en 2016) et plus de 400 blessés. Ces chiffres concernent la province de Ninive seulement.

De nombreux médias arabophones (Al Ahram, Al Quds, RT arabic…), ont relayé une information relative à la mort de 28 enfants le 25 Novembre 2015 suite au bombardement de leur école au Mossoul par l’aviation française. La source de l’information provient d’un tweet de la chaine d’information allemande Deustche Welle sur le fil en arabe, qui l’attribue à un militaire Irakien du nom de Al Sabaaoui. Nous avons reçu un témoignage* niant ce nombre de morts. Quel sont les informations dont vous disposez ?

Cette information a été diffusée le jour même du supposé bombardement alors que l’identité des avions ne peut être reconnue (étant impossible de le voir à l’œil nu), à part si c’est officiellement déclaré. Des demandes doivent êtres adressées aux commandants de la coalition internationale. Nous ne disposons d’aucun rapport sur un bombardement en cette date. Les attaques mentionnées dans le témoignage sont survenu plus tard, le 21 Décembre 2015. La coalition internationale a bombardé une maison se situant dans le quartier du 17 Juillet au Mossoul, près de la mosquée Barakat Al-Rahman et du marché s’étendant sur les deux côtés de la rue. Elle était utilisée par les membres de l’organisation de l’EI. Selon notre correspondant, 15 éléments de l’organisation et 20 civiles, dont des femmes et des enfants, ont été tués, en plus de 30 civils blessés. Les bombardements ont été perpétrés à une heure de pointe.

Quelle sont les démarches légales entreprises par les familles des victimes ?

Selon des informations fournies par des organisations humanitaires internationales ainsi que des fonctionnaires du gouvernement irakien, il n’existe aucune clause prévoyant l’indemnisation des victimes civiles des bombardements de la coalition dans l’accord de sécurité conclu entre la coalition internationale et le gouvernement Irakien. Les familles des victimes réclament des indemnisations au gouvernement Irakien. Si leurs démarchent n’aboutissent pas, ils nous ont informés qu’ils prévoient d’engager des poursuites contre les pays de la coalition concernés.

Comment les habitants voient-ils l’avenir ? Pensent-ils que les frappes (occidentales et russes) viendront à bout de l’EI ? Ont-ils espoir dans les négociations sur la Syrie ? Un an et demi après la prise de la ville par l’EI, l’avenir est flou pour la population de Mossoul. Les gens ne croient pas que les frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ou de la Russie viendront à bout de l’EI. Cependant, les faits sont têtus : les gens constatent que les frappes de la coalition induisent plus de dommages dans les infrastructures et de pertes civiles qu’elles n’atteignent les éléments de l’organisation. La seule solution, à leurs yeux, serait une intervention terrestre qui mettrait fin à l’EI et à la mort lente qu’ils vivent, à la merci des terroristes et des missiles largués par les avions de la coalition. Quant aux négociations sur la Syrie, en dépit de leur importance et de leur étroite relation avec la situation en Irak et dans la région, elles ne suscitent pas un intérêt particulier pour la population, autant dire qu’ils n’ont aucun espoir dans ces négociations. Les gens sont conscients qu’ils payent le lourd tribut des jeux d’intérêts au Moyen-Orient impliquant les puissances internationales (Russie, Etats-Unis et Cie.) et régionales (Iran, Arabie Saoudite, Turquie et Qatar).

Le gouvernement irakien est-il en mesure d’apporter une solution au conflit confessionnel ?

Le gouvernement irakien est dans l’impasse : une situation financière difficile, des affaires de corruption qui l’éclaboussent de toutes parts, la guerre contre Daesh et les questions régionales, et pour compliquer le tout, il procède de nouveau à la restructuration des ministères. Difficile d’imaginer que la question confessionnelle soit une priorité, et quand bien même elle le serait, toutes les expériences précédentes ont prouvé l’échec des gouvernements irakiens successifs à résoudre le conflit sectaire et à avoir un vrai projet de réconciliation nationale. Le gouvernement actuel n’a pas les outils nécessaires pour atteindre cet objectif.

Quelle serait donc la solution selon vous ?

En ce qui concerne le gouvernement irakien et la situation en général, la solution sera complexe, difficile et longue, mais je vais essayer de résumer les points les plus importants à mon sens :

1. Changer le système judiciaire irakien et le restructurer pour que le gouvernement puisse lutter contre la corruption.

2. Nominer (Nommer) de nouveaux ministres, non pas sur le principe des quotas comme c’est le cas actuellement mais sur le principe de la technocratie et apporter des réformes structurelles dans tous les appareils de l’Etat.

3. Recourir à des experts en économie irakiens et étrangers afin de résoudre la crise et de créer un plan d’action pour la mise en place d’un projet de développement stratégique afin de sortir de la dépendance au pétrole.

4. Assurer la sécurité du pays et lutter contre le terrorisme en interdisant la possession d’armes et en éradiquant toutes les formes de milices armées et se basant sur les services de renseignement, plutôt que sur la politique de la terre brûlée.

5. Refonder des institutions régies par les principes de transparence et d’intégrité pour venir à bout de la corruption politique et financière.

6. Permettre la formation de régions autonomes afin de satisfaire les différentes composantes de la société irakienne, dans un cadre d’état central.

7. trouver un terrain commun pour le dialogue entre les différents acteurs de la vie politique et faire des concessions pour parvenir à une solution en un temps record déterminé à l’avance.

* Selon le témoignage d’une famille Irakienne locale :  » Il y effectivement eu un bombardement de la zone dite du 17 Tamouz (Juillet) et une école a bien été touchée ainsi qu’un complexe médical, des marchés et des logements de civils. Il n’y a pas eu ce nombre de morts parmi les enfants, mais il y a toujours des innocents parmi les victimes des bombardements. Plus exactement, la cible était un siège de Daesh où se tenait une réunion. Plus généralement, les bombardements ciblent actuellement les ponts, les maisons abritant des membres de Daech, les lieux de stockage d’arme, voire quelques fois, les voitures les transportant, surtout lorsqu’il s’agit de leurs chefs comme ce qui s’est passé dernièrement dans une rue du quartier El Mathna à Mossoul. Une voiture appartenant à Daech a été bombardée et des voitures civiles autour ont brulé faisant vingtaine de victimes civiles vs. une seule voiture de Daech avec tout au plus 5 personnes à bord. Les civils sont toujours beaucoup plus touchés ».

Source : Investig’Action

Par DDS, il y a

Les dix stratégies de manipulation de masses

Publié par Alexandre Lecouillard -12 Janvier 2016

Les dix stratégies de manipulation de masses

BY ALEXANDRE LECOUILLARD · 1 JUIN 2015

shallow focus photography of man in white shirt

1/ La stratégie de la distraction

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.


Par DDS, il y a

L’éducation sociale des réfugiés en Europe

Back view of anonymous kid in red outerwear strolling on mud between dirty river and old constructions at sunset

L’éducation sociale des réfugiés en Europe

Publié par Philippe Lang – 20 Octobre 2015

L’éducation sociale des réfugiés en Europe

par Philippe Lang

La crise concernant les réfugiés et les migrants qui se déroule actuellement ne peut laisser indifférents les citoyens ou habitants des pays européens et d’autres continents, encore moins les Sœurs ou Frères de la franc-maçonnerie, que nous soyons de filiations « libérales » ou « régulières ». Il s’agit d’une situation de crise majeur et qui comporte plusieurs éléments que trop de personnes, politiciens compris, ne veulent pas percevoir la réalité ou plutôt les réalités, aussi bien des réfugiés, des pays d’accueil ou des Etats responsables.

Ces quelques lignes ne reflètent en aucun cas la position du Grand Orient de Suisse, mais uniquement des réflexions personnelles n’engageant que moi.

Dans mes remarques il ne s’agit pas de dire ce qui est juste ou faux, de savoir quelle est la cause primaire de la radicalisation à ce phénomène, ni de pointer du doigt un Etat ou un Gouvernement, mais simplement d’essayer de trouver des pistes de solutions afin que nous puissions tous, réfugiés et autochtones, vivre ensemble dans une certaine harmonie. Au delà des réponses immédiates concernant ce flux de personnes, il est incontestable que cette situation réclamera que nous réfléchissions véritablement sur l’avenir. Cette abondance de déplacements humains ne cessera pas tant que les causes principales de leurs misères ne seront réglées. Beaucoup de progrès reste à accomplir afin de prévenir les conflits et endiguer les guerres en cours forçant tant de gens à fuir leurs foyers. Ceci sans parler des autres causes aux migrations qui vont s’intensifier dans les prochaines années.


Par DDS, il y a

Conférence de Jérôme Sobel

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 19 mars 2015

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Jérôme Sobel

Jérôme SOBEL

Le Dr Jérôme Sobel, membre du groupe d’analyse et réflexions « A Propos », Président de l’association EXIT ADMD Suisse Romande. Le Dr Sobel est co-auteur avec M. Michel Thévoz du livre « L’aide au suicide ».

sur le thème

Mourir en dignité (EXIT)

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Pour approfondir

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Par DDS, il y a

Conférence de Isabelle Collet

Déjeuner-débat à Genève

Saison 2013-2014

Vendredi 8 novembre 2013

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Isabelle Collet

Isabelle Collet

Dr en sciences de l’éducation, Université Paris X – Maître d’enseignement et de recherche à l’Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE) et à la Section des sciences de l’éducation du l’Université de Genève

sur le thème

Identité de genre

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Documents:

1.- Un concept en voie d’incorporation dans l’ordre juridique

Identité de genre: un concept d’une actualité brûlante,qui permet seul de comprendre les véritables fondements et dangers de l’ouverture du mariage aux homosexuels

Le 31 octobre 2012, le Premier ministre, M. Ayrault, a adopté officiellement un « Programme d’actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre». Ce programme figure sous le timbre « Premier ministre» sur le site internet du gouvernement.
La presse n’en a quasiment rien dit, alors que ce programme signifie l’investissement par ce concept de tous les domaines de la vie sociale et son irruption juridique dans la loi française! D’où cette affirmation de Mme Taubira, Garde des Sceaux, à propos du mariage homosexuel : « C’est une réforme de société, et on peut même dire une réforme de civilisation. Nous n’avons pas l’intention de faire comme si nous ne retouchions que trois ou quatre virgules dans le Code Civil »

Que dit ce programme ?

1. Tout d’abord que l’identité de genre est officiellement désormais un axe prioritaire d’action gouvernemental, et qu’il vient se rajouter à la lutte contre « l’homophobie », et la couronner (en réalité il l’inspire). Tous les domaines sont concernés. Par exemple, les inspecteurs du travail l’incorporeront à leurs évaluations, et il sera au cœur de la Charte de l’égalité dans la fonction publique, qui va être révisée en conséquence (p. 11). Les partenaires sociaux l’incorporeront par avenants aux accords sociaux et la question sera directement à l’ordre du jour de la grande conférence sociale de 2013 (ibid). Un module obligatoire sera ajouté à la formation des infirmiers et des médecins, les maisons de retraite devront également s’adapter. Ces modules traiteront au même titre de l’homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie (p. 12).

2. Les institutions représentatives des familles seront recomposées pour accueillir des représentants des familles monoparentales en tant que telles. Les transsexuels bénéficieront d’une modification simplifiée de l’état civil, et il ne pourra plus leur être imposé auparavant une opération: ils pourrons faire un choix subjectif d’état civil et le faire acter ! Un homme pourra donc se dire femme et faire acter cette décision par l’état civil, sans même avoir à prouver un changement matériel de sexe par un biais chirurgical. La commission consultative des droits de l’homme va d’ailleurs être saisie pour mettre la chose au point. Ces « personnes trans» (c’est le terme retenu par le texte lui-même) bénéficieront de manière simplifiée d’un n° de sécurité sociale provisoire en attendant l’officialisation de leur nouvelle condition. 

3. L’identité de genre sera enseignée « de manière adaptée» dès l’école, la circulaire du 17 février 2003 devant être revue en conséquence et à cette fin. Les enseignants auront un module à leur programme de formation initiale, et une ligne d’écoute téléphonique assurée par les associations de lutte contre l’homophobie sera promue largement en milieu scolaire. Un guide pratique sera diffusé dans les universités dès la rentrée 2013. Les fédérations sportives seront mobilisées, de même que les colonies de vacances et autres structures d’accueil pour les jeunes.

4. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel sera chargé d’élaborer avec les radios et télévisions les lignes directrices de l’action contre les « préjugés homophobes ». Et enfin le ministère de la culture sera chargé de « valoriser l’histoire du mouvement LGBT (Lesbien-homo-bi-transsexuel). » (p. 10).

5. Plus important encore sur le plan juridique: la France va faire inclure (p. 14) le concept dans le protocole na 12 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui s’imposera y compris face à la loi et à la constitution françaises (conséquence du traité de Lisbonne pour ce qui concerne la constitution’]. Et le droit d’asile sera modifié également en conséquence, les associations LGBT étant chargées de former les personnels de l’office en charge de l’étude des dossiers! (p. 15).

6. Militante à l’ONU dans ce sens, ainsi qu’au Conseil de l’Europe, la France, enfin, organisera dès le début 2013 une grande conférence internationale régionale, et ses ambassades soutiendront les ONG associées dans tous les pays dans leur action en faveur de l’identité de genre (p. 13).

Il est donc clair au vu de ce qui précède que l’incorporation du concept à l’ordre juridique est en cours.

Bien comprendre ce qu’est l’identité de genre 

Deux erreurs à éviter 

Tout d’abord, il y a deux erreurs à ne pas commettre: confondre l’homophobie avec le « refus du genre », et confondre le « féminisme paritaire» avec le « féminisme du genre ».

L’homophobie, dans son acception habituelle, c’est le refus de respecter la dignité des personnes et leur opposer des discriminations injustes à raison de leur pratique, de leur « orientation sexuelle ». En tant que partie du concept du genre, l’homophobie est bien davantage: elle existe dès que l’on établit une différence entre les sexes! Il ne s’agit plus du tout d’exiger un respect d’une différence, il s’agit de poursuivre toute personne exposant qu’il existe une différence. Elisabeth Badinter, qui promeut l’idéologie depuis les années 1980 l’indique clairement dans un livre paru en 1992 :  « L’homosexualité est une étape vers l’hétérosexualité », celle du choix subjectif du sexe auquel on désire appartenir. Du coup, les couples qui se bornent à s’affirmer biologiquement hétérosexuels sont « homophobes » (d. « XY, de l’Identité masculine », p. 233-234). 

De même, alors que le « féminisme» dit « paritaire» cherche à assurer l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, lorsque rien ne justifie un traitement inégalitaire, le féminisme « radical» du genre vise à nier toute spécificité de la femme, et remet même en cause la terminologie « femme» et « homme ». quitte à priver les femmes d’avantages dont elles disposaient jusqu’ici à raison de leurs particularités. Deux exemples récents frappants peuvent être donnés à cet égard:

A) Jusqu’en 2004, les femmes ayant porté trois enfants ou plus et ayant exercé leur métier au moins 15 ans pouvaient prendre leur retraite de manière anticipée, avec des droits proportionnels, et 1 Lire absolument sur cette question: Patrice ANDRE, « Mini-traité Européen: la Constitution par la force », éd. François-Xavier de Guibert, préface de Jean Foyer, ancien Garde des Sceaux. jouissance immédiate, sans attendre l’âge légal (60 ans à l’époque, 62 ans aujourd’hui). Au nom de l’identité de genre, la Cour de justice des Communautés européennes a déclaré cet avantage non conforme au droit, en tant qu’il était réservé aux femmes, comme si la femme qui a porté trois enfants était dans la même situation que le père, lequel pouvait d’ailleurs avoir été différent pour chacun des trois! Du coup, l’avantage a été supprimé pour les femmes comme pour les hommes … 

B) A partir de janvier 2013, les assurances ne pourront plus faire bénéficier les femmes de primes d’assurances réduites par rapport à celles des hommes, alors que leur « accidentologie» étant sensiblement plus faible, elles bénéficiaient jusqu’ici de cet avantage. Pour la même raison : peu importe les différences concrètes, seule compte l’indifférenciation absolue, quoi qu’il en coûte aux femmes.

La logique est bien exprimée par une militante du «genre», Christina Hoff Sommers, dans son ouvrage « Who Stole feminism ?», Simon & Shuster, New York, 1994, p. 257 : «Nous pensons qu’aucune femme ne devrait avoir à faire le choix de rester au foyer. On ne devrait autoriser aucune femme à rester à la maison pour s’occuper de ses enfants. La société doit être totalement différente. Les femmes ne doivent pas avoir cette option, car si cette option existe, trop de femmes la choisiront ». 

Quelle définition de l’identité de genre? 

L’identité de genre est promue depuis les années soixante, aux Etats Unis comme en France, mais elle était jusqu’ici beaucoup mieux implantée outre-Atlantique qu’en Europe. Son irruption visible dans les institutions internationales date de la Conférence de Pékin, en 1995, consacrée à la femme, et dont les déléguées présentes ont tout fait pour la transformer en conférence sur le genre. Une résolution officielle officialisant le concept a été adoptée en juin 2011 au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Une déclaration de même sens a été signée la même année par 85 Etats (le Premier ministre s’y réfère dans son programme d’actions, p. 13). 

Selon ce concept, le sexe biologique doit être séparé radicalement du sexe choisi, le genre. Ce sexe biologique ne doit avoir aucune incidence dans la vie sociale, seul compte le choix libre et subjectif de son sexe par chacun. Il n’y a plus deux sexes, quoiqu’en dise la nature, mais … cinq, indiqués par Rebecca Cook, rédactrice officielle du rapport de l’ONU pour la conférence de Pékin: « les femmes hétérosexuelles, les femmes homosexuelles, les hommes hétérosexuels, les hommes homosexuels, et les bisexuels ». 

A Pékin, la «commission internationale» LGBT a lancé l’appel suivant : «Les Etats doivent reconnaître pour toute femme le droit à déterminer sa propre identité sexuelle, le droit à contrôler son corps, tout particulièrement au moment d’établir des relations d’intimité, et le droit de choisir, selon les cas, quand et avec qui engendrer et élever des enfants. If s’agit de droit fondamentaux pour toute femme, sans distinction d’orientation sexuelle» (cité par Oscar Revoredo, « Lexique des termes de la famille », 2005, Téqui, p. 571).

Une autre militante indique: « Notre but est d’en finir avec la division sexuelle du travail, dans lequel la femme est mère» (Nancy Chodorow, The reproduction of mothering, Berkeley, 1978 p. 215). L’homme et la femme doivent donc être à égalité pour la procréation, d’où les pressions en faveur de la PMA, et des mères porteuses. «La suppression de la famille biologique fera aussi disparaître l’obligation de procéder à la répression sexuelle. L’homosexualité masculine, le lesbianisme, et les relations sexuelles extra-matrimoniales ne doivent plus être considérées de manière libérale comme des options alternatives, hors du pouvoir de réglementation de l’Etat. Au lieu de cela, même les catégories d’homosexualité et d’hétérosexualité seront abandonnées : l’institution même des « relations sexuelles» où l’homme et la femme exercent un rôle bien déterminé, disparaitra. L’Humanité pourra enfin revenir à sa sexualité perverse polymorphe» (Alison Jagger, Political philosophies of Women’s liberation, Feminism and philosophy, Adams & Co, New Jersey, 1977 p. 13). Le mot « perverse» est ici pris dans le sens de « retournée par rapport à la normalité ». Cette proclamation illustre bien l’ampleur de la révolution poursuivie.

Le Wiktionnaire donne enfin aujourd’hui sur le net cette définition: «L’identité de genre est le sentiment profond d’appartenance à une identité féminine, masculine ou autre, indépendamment des caractéristiques bioloqiques (notamment les productions hormonales et les organes sexuels) et de l’orientation sexuelle. Les personnes transgenre souffrent d’une discordance entre l’identité de genre qui leur a été assignée (perception sociétale liée à leur corps) et l’identité de genre qu’elles ressentent». Il faut bien remarquer la triple discordance entre sexe biologique, sentiment intime d’appartenance à un genre et orientation sexuelle: aussi incroyable que cela puisse paraître, cela veut dire qu’un homme (biologique) qui se dit de « genre femme» (subjectivement) mais qui va avec un homme, aura selon le cas soit des relations homosexuelles avec cet homme (si ce dernier a adopté le genre femme lui aussi, car on a alors deux genres femmes indépendamment du sexe biologique constaté) soit hétérosexuelles (si cet homme a adopté le genre homme, faisant coïncider alors le biologique et le subjectif)! C’est logique, puisque « le genre est un produit de la culture et de la pensée humaine, une construction sociale qui crée la véritable ‘nature’ de chaque individu» (Lucy 
Gilber, « Les dangers du féminisme, différences de genre, sociologie de la biologie », p. 14).

Terminons avec cette citation d’un militant, Dominique Rolin, parue dans le Figaro du 18 mars 1994 : « Le top dans la rivalité qui oppose les deux sexes serait que la femme se fasse greffer un sexe masculin – tout en conservant le sien, pour s’autoféconder et devenir ainsi le père et la mère de ses enfants». A rapprocher également de ce cas survenu aux Etats-Unis d’une grand-mère se faisant implanter des ovules fécondés par le sperme de son gendre pour que sa fille puisse avoir des enfants … (cité par Christine Boutin, dans « Une Ethique sans citoyens », Ed Universitaires, p. 18). 

Les militants de la théorie sont conscients que ces « étrangetés» (!) peuvent être mal ressenties, au moins en un premier temps, par des personnes dotées d’un bon sens simplement élémentaire. Mais il ne faut pas se leurrer: le système est en marche, et il avance, aussi incroyable que cela paraisse. Le mariage homosexuel, y compris avec PMA, s’inscrit exactement dans ce cadre, et ce qui est recherché c’est bien l’abandon par l’Etat, à travers celui du mariage fondé sur l’altérité des sexes en vue de la procréation, de toute différenciation entre les sexes! Car, pour ce qui concerne l’égalité totale des droits entre personnes, à supposer cette égalité légitime, rien n’oblige à recourir au mariage ! Un pacs amendé suffirait ! C’est donc bien d’une reconnaissance philosophique et ontologique qu’il s’agit.

Par ailleurs, l’idée des fondamentalistes du «genre» (car il s’agit bien d’une sorte d’intégrisme idéologique culturel, au véritable sens du terme) est justement de « déconstruire » complètement l’éducation, de manière à ce que les repères disparaissent pour les enfants. Et il est clair que c’est cette démarche qui est suivie dans tous les médias et, de plus en plus, à l’école » et ailleurs. En outre, dans chaque homme, la volonté utopique et prométhéenne de se défaire totalement de la nature est toujours présente. Il existe donc un véritable terrain pour l’identité de genre, à présent que les repères familiaux et naturels les plus élémentaires ont volé en éclats. 
2 Le ministre des droits de la femme et porte-parole du gouvernement, Mme Belgacem, vient d’annoncer la mise en place en maternelle de séances instituées « ABCD de l’égalité», destinées à « déconstruire les stéréotypes» qui « enferment chaque sexe dans des rôles préexistants» (FC, 14 décembre 2012, p. 17). 

Il est bon de signaler à ce propos la demande de deux députés de l’UMP, Virginie Duby-Muller et Xavier Breton, qui viennent de proposer la réunion d’une commission d’enquête sur la manière dont l’idéologie du genre a été imposée en France (Le Canard Enchainé du 12 décembre 2012). A noter toutefois que la première nommée apparaît en réalité quasiment acquise aux slogans à la mode contre l’homophobie (cf. son «intervention» plus que complaisante lors de l’audition de Mme Belgacem à l’Assemblée Nationale, le 28 novembre dernier, devant la commission des affaires culturelles) … Xavier Breton semble quant à lui conscient des enjeux.

Les arguments à opposer

La première chose à faire est de donner à connaître ce fondamentalisme. C’est l’objet du présent document.

Par ailleurs, il est un argument, important, d’ordre philosophique, qu’il faut bien avoir présent à l’esprit: il consiste à mettre en évidence que le rejet de toute référence naturelle et scientifique conduisent nécessairement à un totalitarisme monstrueux, d’où le terme de «fondamentalisme culturel ». En effet un groupe de lobbying puissant peut imposer ainsi sa vision purement arbitraire et subjective du monde à l’ensemble de la société, par la force s’il le faut, selon un processus qui ne se différencie nullement par sa nature des agissements des totalitarismes du siècle dernier. En effet, si toute référence naturelle et objective est exclue, qu’est-ce qui autorise à faire prévaloir une vision culturelle sur une autre, sinon la force?

Un autre argument peut être avancé, qui concerne les enfants. Le Défenseur des droits, institution officielle présidée par l’ancien maire de Toulouse, Dominique Baudis, vient de s’élever contre l’oubli des intérêts de l’enfant dans l’affaire du mariage homosexuel (AFP, 13 décembre 2012, 16H07). Au- delà, toute action de propagande vers les plus jeunes relève d’une volonté inacceptable d’imposer à ces derniers une vision arbitraire d’adulte » rejetant une nature par ailleurs évidente. Mais, surtout, elle illustre une contradiction fondamentale: car un enfant ne peut se laisser (prétendument) abuser par sa sexualité biologique, en raison d’un prétendu conditionnement éducatif et social lui imposant une vision de lui-même en accord avec cette donnée naturelle, que si ce sexe biologique est vraiment déterminant. S’il ne l’est pas, une prise de conscience à l’âge adulte interviendra nécessairement, quand la personne accèdera à une libre réflexion et à une démarche personnelle. S’en prendre aux enfants et adolescents, c’est avouer que si on laisse faire la nature, elle ne se trompe pas, sauf exception, sur son genre! Et que l’on vise en fait à empêcher la nature de s’exprimer en la bridant et  en pervertissant les mécanismes humains de prise de conscience.

Enfin, argument décisif: si on écarte tout critère de filiation ou de procréation naturelle au profit d’un libre choix de genre et de sexualité, on promeut nécessairement la polygamie et l’inceste, en attendant la pédophilie. En effet, qu’est-ce qui peut s’opposer à des relations à plusieurs ou incestueuses si les prétendus obstacles naturels ne sont que des aliénations et des tromperies d’une 
société écrasante et artificielle?! Voilà donc où mène la théorie du genre! 

André BONNET 
Libre rassemblement des juges administratifs 
Ir-juradm@orange.fr 

3 Il faut saluer ici l’intervention d’un jugement important du tribunal administratif de Paris. Par ce jugement, du 26 novembre 2012, le tribunal a annulé l’agrément conféré à l’association « SOS Homophobie » (qui occupe une place de choix dans le programme d’actions gouvernementales du 31 octobre 2012) pour intervenir dans les établissements d’enseignement, au motif que les modules proposés par cette association étaient contraires tant à la liberté de conscience des élèves qu’au principe de neutralité de l’enseignement public (TA de Paris, n° 12-11193/6). 

2.- La fécondité intérieure : Est mâle ou femelle celui qui se souvient de l’autre côté de lui-même

Entretien avec Annick de Souzenelle, propos recueillis par Nathalie Calmé

Pour approfondir


Conférence de Brigitte Kehrer

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2012-2013

Vendredi 11 janvier 2013

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Brigitte Kehrer

Brigitte Kehrer

Brigitte Kehrer est de nationalité française et suisse et habite à Genève. Après avoir enseigné la littérature, puis été journaliste culturelle pendant dix ans, elle s’engage dans la Croix Rouge internationale puis dans la coopération au développement, principalement en Afrique.

sur le thème

« Poudre d’Afrique. (le Mali – Tombouctou) »

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Résumé

Pendant plus de quinze ans, elle travaille ainsi notamment au Mozambique, au Mali, au Sri Lanka, en Thaïlande, au Rwanda, en Côte d’Ivoire et en Guinée- Conakry.

Confrontée aux difficultés des pays en voie de développement en sortie de crise et aux questions récurrentes de résolution de conflits et de reconstruction de la paix, elle écrit un premier livre,Rwanda, part de Dieu, part du diable, puis un second ouvrage sur le processus de réconciliation et de réhabilitation après un conflit, L’art du conflit.

Aujourd’hui, elle partage son temps entre des mandats internationaux avec les Nations Unies ou les coopérations bilatérales, comme experte en projets de reconstruction de la paix, et des mandats de médiation internationale enseignant aux nouveaux gouvernements du monde des techniques de résolution de conflits et de production de médias pour la paix.

A propos du livre


Éva vit à Paris et s’ennuie. Elle voudrait travailler pour une grande cause et s’engage dans l’humanitaire. Au Mali, elle rencontre un Touareg dont elle tombe éperdument amoureuse, puis elle le quitte. Mais le destin la rattrape à Conakry lors de sa deuxième mission en Afrique. Elle est alors confrontée aux superstitions, à la magie noire et au culte des anciens à travers la figure emblématique d’un clochard.

Sa rencontre avec les forces obscures de l’Afrique va lui permettre de vivre un profond changement intérieur et un éveil à d’autres réalités et à de nouvelles valeurs de reconnaissance de l’autre dans sa différence.

Poudre d’Afrique est une initiation à l’Afrique, un apprentissage douloureux, destiné à aller au-delà des discriminations. Éva apprend à assumer ses choix, à revisiter ses croyances et à trouver de l’humanité profonde dans ce qui nous semble si aliénant sur cet obscur continent.

« Un jour, dans les temps anciens, à l’école coranique de Tombouctou, un jeune Touarègue apprenti philosophe posa à son maître la question suivante :

– Maître Imam, pensez-vous que nous vivons tous dans le même monde ?

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Conférence de Guy Bottequin

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2010-2011

Vendredi 12 novembre 2010

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Guy Bottequin

Guy BOTTEQUIN

Ancien chef d’entreprise, juge consulaire honoraire européen et médiateur en différends internationaux et en affaires commerciales, Membre du CE de D&DS

Parcours de Guy A. Bottequin 

- Médiateur de Conflits assermenté par le Grand Conseil de la République et Canton de Genève, accrédité au Tribunaux de Genève au CIVIL, spécialisé au Marché Economique, aux Différends Internationaux et aux Services de la Paix.
- Conférencier, intervenant dans les congrès et colloques.
- Formateur dans les formations continues.
- Chercheur dans les laboratoires de médiations.

- Formation et agrément en affaire commerciale et différends internationaux au Centre de Médiation et d'Arbitrage Paris (CMAP) à Paris, inter et intra entreprises.
- Formation et accréditation aux Groupe Pro Médiation (GPM) et Chambre Suisse Médiation Commerciale (CSMC), section Suisse Romande formation de base et en affaire commerciale, à Lausanne et Genève
- Formation continue à Paris au CMAP (GER), à Saint Paul de Vence, à Castillon-du-Gard et Grenoble, à l'ANM, Paris, Bourg-La-Reine et à Milan, à l'ACE à Biarritz, en Suisse au GPM à Berne, Lausanne et Genève.
- Formation par le professeur Thomas Fiutak (USA) "The Circle Model of Mediation" à Genève.
- Formation médiateur par des jeux de rôles de cas réels, au CMAP, durant les concours universitaires.
- Formation en Droit Collaboratif par des professeurs en droit Québécois à Genève.
- Formation en systémique appliquée à la médiation, en cours privé à Saint-Julien en Genevois (France) et Genève.
- Formation dans l'art du comportement corporel et non verbal à Munich.
- Sensibilisation en Neurobiologie appliquée à la Médiation et à la Négociation par Jeremy Lack à Berne, Genève et Paris.
- Formation en qualité de médiateur-observateur durant une réelle médiation au CMAP, à Paris.
- Jeux de rôles (partie) et membre évaluateur du candidat médiateur au CMAP 03.05.2012.
- Atelier/forum au Palais Bourbon Paris GEMME, 11 mai et 16 novembre 2012.
Réunion de travail CSMC Zürich, 21.05.2012.
3e Assises Internationales de la médiation Judiciaire et ateliers de travail du 4 juillet au 7 juillet 2012.
- Formation continue et Atelier de travail au Canda, Québec et Montréal.
- Cours privés de la posture, regard, gestuelle et prise de parole du médiateur.


De 2007 jusqu'à novembre 2012, un total de 650 heures de formations de base et de formations continues.


- Membre du Comité-Directeur de l'association Groupe Pro Médiation (GPM) Suisse Romande.
- Accrédité de l'association Chambre Suisse de Médiation Commerciale (CSMC/SKWM) et membre du comité de la section Suisse Romande.
- Membre de l'association Institut for Conflict Transformation and Peace building (ICP) à Berne.
- Accrédité et agrément au Centre de Médiation et d'Arbitrage Paris (CMAP).
- Membres des associations Association Nationale Médiation (ANM) et Avocat Conseil Entreprise (ACE) à Paris, Alsace Médiation (ASM) à Strasbourg.
- Membre du Groupement Européen des Magistrats pour la Médiation (GEMME) section Suisse.
- Membre de l'Institut de la Médiation dans l'Espace Francophone (IMEF) Bruxelles.
- Membre fondateur de l'Union Européenne des Médiateur (UEM) Rome.
- Membre du Conseil Exécutif du Club de réflexion politique et philosophique pour la démocratie 
- « DIALOGUE & DEMOCRATIE SUISSE ». Président de la Commission « Europe ».
- Membre de l'association Chefs Dirigeants d'Entreprises (CDE) à Genève.
- Membre du Club des Leaders Genève-Gstaad-Londres-Paris.
- Président de la Société International des Droits de l'Homme (SIDH - IGFM - ISHR) section Suisse, ONG reconnue par l'ONU dans l'organe principal de coordination des activités du Conseil Economique et Social  (ECOSOC).

Langues utilisées en Médiation et Co-Médiation :
Français – Néerlandais – Anglais – Allemand

ETUDES, PROFESSIONS ANTÉRIEURES ET TITRES HONORIFIQUES :

- Ingénieur Textile, Filature, Tissage, teinturerie et Apprêt.
- Licence post universitaire en droit avec spécialisation droit en assurance terrestre et en assurance maritime.
- Arbitre Expert dans le domaine des sinistres incendies industriels. Dégats bâtiment, matériel, marchandises et pertes § bénéfices.
- Administrateur délégué et président du conseil d'administration du cabinet d'expertises "Expertises Industrielles Job § Cie (capacité 120 salariés).
- Fondateur et administrateur de la Chambre de Commerce et d'Industrie Belgo-Roumaine.
- Administrateur et co-fondateur de la Chambre de Commerce et d'Industrie Euro-Dominicaine.
- Administrateur de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Flandres Franco-Belge.
- Juge consulaire honoraire européen tribunal de commerce.
- Chevalier de l'Ordre de Léopold II.
- Président du Rotary Club International Bruxelles-Brussels Atomium en 1997/98 et Paul Harris Fellow one star.

sur le thème

La médiation à Genève

Définition

  • La Médiation est un mode amiable de règlement des conflits par lequel un tiers indépendant, neutre et impartial, formé à la médiation, aide les parties en présence de leurs conseils, à trouver une issue négociée à leur différend, par l’adoption d’une solution consensuelle satisfaisante pour chacune d’elles.
  • Un processus de trêve, un processus d’armistice.
  • Un processus amiable et confidentiel de résolution des différends.
  • C’est avant tout un processus volontaire à tout moment et que l’une des parties ne peut contraindre sa partie adverse ni à prendre part à une médiation contre son gré, ni à la poursuivre si elle ne le souhaite plus

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