Alain Véron-Eyquem, de formation scientifique et juridique, est né à Caudéran Bordeaux en pleine occupation bordelaise. Il a participé à des projets variés comme sa collaboration à de prestigieux enregistrements lyriques, il s’est spécialisé dans les médias radio et télévisions, notamment BFM. Il a déposé un brevet sur un dispositif de paiement aux caisses par débit bancaire automatique. Il a créé une filière universitaire, « culture et multimédia », pour l’université Saint-Quentin en Yvelines et réalisé un réseau éducatif satellitaire en Amérique latine.
Il est auteur notamment d’un traité sur le serpent monétaire, d’un documentaire sur les bâtisseurs de cathédrales, de critiques artistiques et sociétales dans la presse suisse, de conférences, d’un essai sur la virtualité de l’image.
qui nous parlera de son dernier livre
Une résistance française – Chronique bordelaise 1940 – 1945
En juin 1940 à Bordeaux, un jeune ingénieur accède, par des circonstances exceptionnelles, au poste d’ingénieur en chef du Génie rural.
La position de ce grand port rend le Génie rural, qui administre physiquement le pays, vital pour l’occupant. Le père de l’auteur va devoir collaborer officiellement, mais agir en secret. Ses actions majeures et conséquentes, habilement préméditées, seront spectaculaires.
Elles contribueront à affaiblir l’occupant et à le désorganiser, notamment lors de la débâcle.
De Joséphine Baker à Jacques Chaban-Delmas, elles seront appuyées par des personnages prestigieux qui accèderont à la libération aux plus hautes fonctions de la République rétablie.
Auteur, compositeur, chansonnier, président de L’Alliance française et de l’Académie romande, consultant de l’Académie française à Paris
sur le thème
La création
Comment trouve-t-on l’inspiration?
Qu’est-ce qui met la puce à l’oreille du chercheur, écrivain, poète, compositeur, ingénieur, biologiste, scientifique, neuroscientifique, de l’inventeur en général pour qu’il découvre quelque chose de nouveau, de magnifique, d’amusant et parfois d’efficace au point de modifier la face du monde?
Pierre Alain nous livrera les sources étonnantes de l’inspiration, en particulier de la sienne. Difficile de dissocier la vie d’un créateur de ses créations! Dans son exposé, l’artiste nous confiera quelques anecdotes d’ordre comportemental intime, peut-être amusantes pour nous bien que troublantes pour l’entourage.
Dialogue & Démocratie Suisse tiendra son Assemblée Générale Ordinaire le même jour à 11h. Tous les Sœurs et Frères sont les bienvenus mais seuls les membres à jour de leur cotisation auront le droit de voter.
Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes
Installé à Genève, André Borowski est amateur de sciences (physique, astronomie, biologie…), d’histoire (particulièrement celle du XXe siècle et des religions) et d’économie. Il a une longue pratique professionnelle dans des domaines techniques variés. L’athéisme revêt pour lui une forme d’évidence, encore renforcée après le 11 septembre 2001.
sur le thème
Critères de démarcation séparant croyances et connaissances scientifiques
Les États se doivent de lutter contre toute forme de croyance religieuse et promouvoir la seule approche scientifique et rationnelle. C’est le prix à payer pour éviter la prolifération des partisans de la terre plate et éviter la perpétuation des massacres. Mais qu’est-ce qui est scientifique et ne l’est pas ? Considération sur les pathologies religieuses, y répond.
André Borowski dès son plus jeune âge, est amateur de science. Son intérêt se porte en particulier sur la physique, l’astronomie et la biologie. Des domaines de connaissances auxquelles s’ajoute celui de l’histoire– celles des religions et du XXe siècle ont sa préférence ainsi qu’une touche d’économie et de philosophie. Dans ce contexte, l’athéisme revêt pour lui une forme d’évidence.
Le 11 septembre 2001, ses convictions se renforcent. Germe alors le projet de leur donner une forme spécifique. Près de 20 ans plus tard naît « Considérations sur les pathologies religieuses », un livre de plus de 300 pages qui, loin de se vouloir redresseur de torts contre les vilains curés, se présente non sans un brin d’utilitarisme comme une « boîte à outils pour tous ceux qui comprennent les dangers des croyances religieuses et identitaires », quelles qu’elles soient.
Le 82ᵉ déjeuner-débat de Dialogue & Démocratie Suisse
aura lieu le
Vendredi 14 janvier 2022
au
6, rue de la Scie 1207 Genève
Nous aurons l’honneur de recevoir
Michèle MAKKI
Michèle MAKKI
Titulaire d’un master en littérature française, d’un master en philosophie et d’un bachelor en italien. Elle a enseigné le latin et le français, dispensé des rudiments de grec ancien, collaboré au journal suisse l’Impartial, publié des dans Ecriture, Nova et Vetera, coécrit un livre avec O.S. Kochtchouk ( Michel Barde. Un homme, une cité, Editions Slatkine, Genève 2008), publié un roman historique Pompéi, le sang et la cendre, aux Editions Baudelaire, Lyon,2019.
Qu’est-ce qui préside à l’écriture d’un livre ? « Le rationnel ne crée jamais rien », dit le philosophe italien Galimberti. D’où jaillit donc le roman, qui se nourrit de personnages, d’intrigues et de passions ? Les héros d’une histoire sont-ils la création de l’auteur ou le prennent-ils par la main pour qu’il écrive leur vie ? C’est ce que l’on essayera de découvrir au cours de la présentation de « Pompéi, le sang et la cendre ».
En l’an 79 de notre ère, à Pompéi, Vera, une jeune veuve de la bonne société rencontre un gladiateur. Un mariage, selon la jurisprudence de l’époque, ne peut être envisagé. Quant à un concubinage il serait, pour la jeune femme, une mésalliance telle qu’elle perdrait son statut social et serait rejetée par les siens. En effet, le gladiateur, qu’on admire dans l’amphithéâtre, est classé, à la ville, dans la catégorie des gens infâmes, qui regroupe les gladiateurs, les acteurs et les prostituées.
Entre Pompéi et Rome, la destinée des deux héros du roman donne au lecteur l’occasion de se plonger au cœur de la vie de Pompéi, de visiter ses maisons, ses tavernes, son amphithéâtre jusqu’au moment où le Vésuve réduit la ville en cendres, pour l’édification future des archéologues, des historiens, et du grand public.
La présentation du livre « Pompéi, le sang et la cendre », tente de cerner la création du roman, qui allie la subjectivité de l’auteur à une recherche historique.
Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes
La conférence aura pour objectif de flâner autour et au long de cette pensée dynamique. Elle ne peut se limiter aux frontières stériles de la rationalisation. Ainsi, permettra-t-elle de stimuler le for intérieur et essayer de sortir des paramètres de référence établis par l’humain pour le confort de ses illusions.
Pour ce, elle peut s’avérer dérangeante pour quelques-uns et enrichissante pour les autres. Surtout et dans le même de loyauté, elle ne prônera aucune vérité absolue et n’apportera point de réponses aux questions métaphysiques, mais essayera de libérer l’humain de son besoin destructeur et obsessionnel de réponses afin de vivre avec la beauté des questions.
11h45 Accueil
12h10 Repas
13h00 Déjeuner-débat
Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes
Ce matin, j’ai attentivement lu l’article de l’une de mes amies et consœurs écrivain que j’aime beaucoup, et dont l’article – que j’ai partagé sur mon mur – m’a particulièrement interpellé. Elle expliquait de quelle manière l’Evolution des micro-organismes primaires qui sont nés sur Terre suivent la loi darwinienne, et que Dieu n’a rien à voir avec ce processus d’émergence et de prolifération.
Son article est extrêmement pertinent, très bien documenté, n’en déplaise aux déistes convaincus. Les spécialistes en ont désormais les preuves scientifiques.
Cosmologie
Ils savent que les premières briques qui donneraient des centaines de millions d’années plus tard naissance aux cellules originelles permettant aux premiers êtres unicellulaires d’apparaitre, sont issues du heurt de comètes sur notre planète il y a environ 4,5 milliards d’années. De même, ces comètes renfermaient, autour de leur noyau, des amas de glace – de l’eau donc – ; ce sont eux qui ont infecté notre planète de ce qui permettra à l’eau d’y pulluler. Il faudra cependant attendre des centaines de millions d’années, là aussi, pour que cela soit possible ; le temps que la masse terrestre née des concentrations de gaz, de roches en fusion, etc. refroidissent progressivement. De la même manière que toutes les autres planètes possédant un noyau de matière brute du Système Solaire. Le même procédé s’est reproduit au sein de l’ensemble des systèmes stellaires possédant des planètes partout dans l’univers. Comme la chute de météorites, de comètes, et autres débris stellaires nés au même moment – ou à peu près – que la naissance de l’Univers ; ou plutôt durant les premiers milliards d’années d’existence de celui-ci.
Ces comètes et ces astéroïdes n’ont cessé de bombardé la Terre jusqu’à ce que sa croute soit solide, et que son noyau soit assez refroidi afin de permettre à la vapeur d’eau issue de ces comètes, de se transformer en eau liquide. C’est au sein de cette eau liquide que les briques du vivant originelles ayant engendrés les premiers êtres unicellulaires sont apparus. Puis, ont commencé à proliférer, à s’agglomérer afin de se défendre, de se nourrir, et de se reproduire.
Tout ce processus est relativement bien connu des scientifiques spécialistes de la naissance de la Terre. Il suffit de s’informer des articles ayant traits à ce sujet dans des revues qui y sont consacrées, en visionnant des documentaires de vulgarisation scientifique expliquant ces faits, ou, tout simplement, en cherchant via des moteurs de recherches sur Internet tout ce qui a trait à ce thème à la fois passionnant et fascinant.
Ce processus, je le répète, parce que c’est important pour la suite, s’est reproduit partout dans l’univers. Notre planète, notre Système Solaire – qui n’est qu’un des milliards de milliards de systèmes tournant autour d’une étoile de la même dimension dispersé dans le cosmos, n’a rien d’exceptionnel. Il n’est ni plus gros, ni plus important, ni plus différent, que n’importe quel autre. Il est, d’après les astronomes les plus en pointe, des plus commun. Une des preuves de ceci est qu’avec les instruments permettant d’explorer l’espace très lointain que sont les télescopes à notre disposition actuellement, nous découvrons régulièrement de nouveaux systèmes planétaires semblables aux notre. Nous découvrons également des planètes situées à la même distance de leur soleil qu’est la Terre du notre de plus en plus souvent. Et si l’on suit la référence qu’est notre planète, elles se sont probablement constituées de la même manière.
Donc, la Terre n’a rien de remarquable en soi. Il est fort probable, vu que des comètes et des astéroïdes portant les briques primaires de la vie s’y sont échoué, que le même processus ce soit répété ailleurs. Le nier est nier la plus élémentaire des évidences. En outre, grâce aux sondes spatiales parties survoler les autres planètes de notre système solaire, ainsi que de leurs satellites, nous savons désormais que de l’eau liquide se cache peut-être sous les amas nébuleux remplis de gaz de quelques-uns de ceux-ci. Nous savons que jadis, il y des centaines de millions d’années, voire davantage, de l’eau s’écoulait sur Mars. On en voit très aisément les restes de canyons ou de mers en l’observant. Et son pôle, ainsi que son sous-sol, en cache très probablement.
Or, et en ce qui concerne Mars notamment – qui est presque la sœur jumelle de la Terre, et dont le processus d’évolution a été le même qu’elle à un moment donné -, si de l’eau y a existé, pourquoi des micro-organismes unicellulaires tels que ceux qui ont fécondé notre planète, ne s’y sont-ils pas déployés ? C’est l’une des nombreuses questions à laquelle tentera de répondre la mission humaine qui doit se rendre sur Mars à l’horizon 2030 vraisemblablement.
Evolution
En partant de ce principe, donc, ce processus évolutif s’est fait de manière aléatoire. En fonction des planètes sur lesquelles se sont écrasées comètes et planétoïdes porteurs des rudiments originels de briques de la vie nés durant les premiers temps de l’expansion de l’univers. Personne, nul Dieu, ou autre, n’a choisi notre planète en particulier, pour porter la vie, et aboutir finalement à l’espèce humaine. Et quand je dis « finalement », ce n’est que ce qui concerne la période actuelle de l’Histoire de celle-ci. Nous savons encore, au vu des calculs des astrophysiciens ayant ausculté notre Soleil, que celui-ci est à la moitié de son existence environs. Lorsque celui-ci se transformera en supernova dans le but de consommer ses ultimes ressources énergétiques, il grandira démesurément. Il dévorera toutes les planètes du Système Solaire au cours de son ultime expansion. Avant de se métamorphoser en Géante Rouge. C’est un phénomène que les astronomes observent régulièrement ; ainsi que nous lorsque la nuit, nous levons les yeux vers le ciel. En effet, les étoiles les plus brillantes que nous y voyons, en sont parfois.
Or, si tout ce processus que je viens de décrire brièvement est quelque chose d’ordinaire, de commun, la main de Dieu est inutile pour l’avoir favorisé. Il est surtout fortement probable que des millions d’autres espèces vivantes, et intelligentes pour certaines, pullulent aux quatre coins du cosmos. Et qu’en fonction des prédispositions et de l’évolution de telle ou telle planète, d’autres civilisations, parfois moins intelligentes, parfois plus intelligentes, que la nôtre, y aient été engendrées.
En observant ce qui s’est passé sur Terre durant les centaines de millions d’années où la vie s’est développée, nous savons que plusieurs grandes extinctions ont eu lieu. La plus récente, et la plus connue, est celle qui s’est déroulée il y a 65 millions d’années. Un astéroïde de plusieurs kilomètres de diamètre s’est abimé dans le Golfe du Mexique. L’impact a été si important, qu’il a provoqué raz de marée, éruptions volcaniques en cascade, rejetant des milliards de milliards de tonnes de poussières dans l’atmosphère durant plusieurs centaines d’années. Il a engendré un réchauffement planétaire global, l’extinction des dinosaures, de la grande majorité des êtres vivants de plus de vingt kilos. Seuls de rares espèces, dont le plus lointain ancêtre marsupial de l’Homme et des espèces mammifères actuelles, ont survécu.
Religion
Personnellement donc, si Dieu existait, je ne le vois pas choisir ce moment précis, par exemple, pour exterminer près de 90 % de sa création afin de tout recommencer à zéro ; de la même manière que les autres extinctions massives précédentes, juste parce qu’il a décidé que c’était ainsi que ce devait se faire pour que l’Homme puisse émerger une soixantaine de millions d’années plus tard. Comme je ne le vois pas propulser aux quatre coins de l’univers des comètes porteuses des briques fondamentales de la vie, pour qu’il n’y ait que celles percutant la Terre susceptible d’être, beaucoup plus tard, génératrices d’être unicellulaires, puis multicellulaires, etc. Si Dieu était présent à chaque étape de ce processus, il n’aurait pas choisi le chemin le plus simple afin d’aboutir à notre espèce.
Et une fois encore, quand je dis « aboutir », c’est un euphémisme. En effet, l’Homme n’est pas l’aboutissement de la vie, et encore moins de la vie intelligente. Il est évident que l’espèce humaine n’est qu’une espèce parmi d’autres. C’est celle qui domine la Terre aujourd’hui, comme la race des dinosaures est celle qui a dominé le monde pendant près de 200 millions d’années, jusqu’à son extinction il y a 65 millions d’années. Et il est fort probable, que d’une manière ou d’une autre, une autre espèce nous succédera tôt ou tard.
Car nous ne sommes que de passage ici-bas, que nous le voulions ou non, que nous l’acceptions ou non. L’Homme n’est pas le point final de l’Evolution ; il n’en n’est qu’un de multiples maillons. Il est issu des bouleversements, des transformations, des disparitions et des apparitions des espèces qui l’ont précédé. Et nul doute que ce qui a eu lieu sur notre planète, s’est reproduit sous des formes extrêmement diverses et variées un peu partout dans l’univers. Un processus commun, naturel, qui n’a rien d’improbable ou d’extraordinaire.
Le problème que pose ce phénomène, en fait, est qu’en s’appuyant sur la notion d’un Dieu créateur de toutes choses, l’Homme se considère comme le nombril de l’Univers. Il ne se réfère qu’à lui, qu’à ce qu’il considère comme des concepts faisant de lui le sommet de l’échelle de l’évolution voulue par une puissance supérieure. Considérer que la vie, que l’Evolution, ne sont que processus commun, qui se sont multiplié depuis longtemps aux quatre coins du cosmos, anéantit l’aura de suprématie qu’il chérit tant. Car nous ne nous y trompons pas, l’Homme est fier, orgueilleux d’être au sommet de la chaine des espèces vivantes. Souligner qu’un être divin a élaboré un plan pour qu’il apparaisse renforce ses prédispositions à dominer la Nature, les autres membres de son espèce, les espèces végétales ou animales. Comme s’il avait l’autorisation de Dieu de soumettre comme bon lui semble, puisque son Créateur lui en a donné le pouvoir et le droit.
D’ailleurs, si l’on se réfère aux Saintes Ecritures, Dieu a plusieurs fois détruit l’Humanité parce que celle-ci avait suivi un mauvais chemin ; un chemin qui n’était pas celui que Dieu avait choisi pour elle. Exemple : Adam et Eve, le Déluge, Sodome et Gomorrhe me viennent immédiatement à l’esprit. Si on suit cette même logique divine, il y a longtemps que Dieu aurait dû exterminer la civilisation humaine actuelle, au vu des erreurs – des fautes – qu’elle commet ; que ce soit au nom de Dieu, ou pour d’autres raisons. Après la Première et la Seconde Guerre Mondiale, Dieu aurait dû la foudroyer sur place, après toutes les horreurs qui y ont été commises. Dans les Saintes Ecritures, il en a fallu beaucoup moins pour que Dieu intervienne et n’élimine l’Homme de la surface de la Terre. Parce que si l’on suit ce principe, le réchauffement climatique actuel engendré par l’Homme du fait de sa surexploitation de notre planète, est la volonté de Dieu. Daesh et cette Troisième Guerre Mondiale actuelle est la volonté de Dieu, puisqu’ils appartiennent au processus évolutif de l’Homme voulu par Dieu depuis la Nuit des Temps. Cela veut aussi dire que nul, en ce monde, n’a son libre arbitre, que tout est prédéterminé à l’avance depuis bien avant l’apparition de la vie sur Terre par Dieu. Que le mariage d’untel, l’emploi, d’un autre, la famine en tel endroit, le tremblement de terre, Tchernobyl, le 11 Septembre, pour des exemples récents, ne sont le fait de l’Homme, mais le fait du choix de Dieu. Cela s’inscrit dans le cadre de la volonté divine depuis l’origine de l’Univers. Nous ne serions que des marionnettes, en fait.
On voit très vite les limites de ce système de pensée. Il s’agit de déterminisme. J’irai même plus loin, quand on y réfléchit : le fait que je ne crois pas en lui, est donc la volonté de Dieu. J’avoue franchement que c’est tout à fait incohérent, sans fondement, et dénué de sens, de raison, et d’intelligence. Trop simple, trop facile. C’est ne pas assumer les responsabilités que sont les nôtres, de nos fautes, de nos erreurs, de nos monstruosités ; puisque c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Je dirai même davantage ; de la part de celui qui croit à ce genre d’ineptie, c’est de la lâcheté. Une lâcheté de ne pas assumer ce qu’il est, ses actes, ses désirs, etc.
Dans d’autres articles, j’ai décrit à de nombreuses reprises les raisons pour lesquelles Dieu ne peut pas exister. Celle que je viens de décrire est essentielle dans ce cheminement qui est le mien. Elle vient compléter celles que j’ai développées à plusieurs occasions dans d’autres articles. La différence, cette fois, c’est que, non seulement les preuves montrent que Dieu n’est pas derrière tout ceci, mais qu’aussi, Dieu est le prétexte le plus judicieux à notre nombrilisme, à notre égoïsme, à notre désir de suprématie. Ce qui nous rends, en tout cas, à mes yeux, encore plus mesquins, insignifiants, affligeants, en tant que Race dominante.
Vivement qu’une autre, différente – pas supérieure, juste différente – vienne nous remplacer. Ou qu’à force d’explorer l’univers, qu’à force d’évolution technologique, scientifique, en matière de connaissances dans tous les domaines, on nous force à ouvrir les yeux. On nous réveille de cette léthargie qui nous fait nous reposer sur un Dieu omniscient et tout puissant. On balaie toutes ces certitudes d’être supérieurs aux autres, en nous faisant reconsidérer notre position qui est, comme ces quelques brèves et succinctes explications cosmologiques viennent tenter de le démontrer : nous ne sommes qu’une espèce commune, parmi les milliards d’autres pullulant à travers l’univers. Notre planète est, elle aussi, commune a beaucoup d’autres. Et Dieu n’a rien à voir avec le fait que nous soyons là aujourd’hui ou pas. Car Dieu n’est, après tout, comme le prouvent les Textes Saints, qu’un concept humain, et uniquement humain pour donner une explication cohérente, satisfaisante, à ce qui nous est étranger. A ce que notre intelligence « moyenne » est capable d’appréhender, et de comprendre de l’Univers et de son fonctionnement…
Drame des migrants, cuisine américaine et plonge européenne
Publié par Gabriel Galice – 4 Mars 2016
Comme l’ordre du monde, l’art de la table a ses hiérarchies. « Some are cooks, some aredishwashers » : les uns cuisinent, les autres font la vaisselle.
En cuisine, le chef pilote viandes, légumes, sauces, adjoints et marmitons ; en salle, le maître d’hôtel gère clients, chefs de rang et serveurs ; à la plonge, petites-mains et personnels peu qualifiés font la vaisselle. Viendront ensuite les personnels d’entretien pour vider les poubelles et nettoyer les lieux. Ce propos brutal sur les cuisiniers et les plongeurs résume la division du travail entre les deux rives de l’Atlantique, telle qu’elle fut analysée par Robert Kagan, fine fleur de la pensée néoconservatrice étasunienne.
Kagan nous explique que les Américains viennent de Mars, les Européens de Vénus. On objectera que bien des Américains viennent d’Europe mais restons-en à la part de vérité que contient cyniquement la kaganienne assertion.
Depuis des mois, les Européens se désolent, s’affairent, s’attristent, s’indignent, se déchirent devant le flot de migrants échouant sur les plages de Lampedusa, se bousculant devant les barbelés hongrois ou s’agglutinant dans la jungle de Calais. Nos plaintifs plumitifs distribuent le premier prix de bons sentiments à Angela (Merkel), les mauvais points à Victor (Orbán). Les caméras s’attardent sur les enfants portés à bout de bras au-dessus de barbelés, morts sur une plage.
« Que faire ?! » demande la sémillante Elisabeth, l’animatrice du vespéral talk show d’Arte, à l’instar de sa consœur de France 24. Le chef des forces de l’Otan en Europe, le général Philip Breedlove, estime que Moscou et Damas sont à la manœuvre pour déstabiliser l’Europe à coup de réfugiés, devenus la nouvelle arme de destruction massive.
Moscou est, Dieu merci, revenu dans l’axe du Mal, faisant briller de mille feux le champion du monde libre.
L’urgence du « Que faire ? » humanitaire éclipse heureusement la question du politique « pourquoi ? ». « Ce n’est pas le débat ! » tranche l’animatrice de France 24, relevant que le fâcheux député avait eu le mauvais goût de rendre visite à l’infréquentable Assad.
Qui nous parle du « remodelage » du Grand Moyen-Orient programmé publiquement la veille de l’invasion de l’Irak par George W. Bush ? Qui évoque le plan stratégique d’Assad pour faire de son pays un territoire incontournable et qu’il fallait par conséquent casser ?
L’Irak fut brisé dès 2003, la Lybie fut démantelée en 2011 par le fer de lance franco-britannique, la mise en œuvre du renversement du régime d’Assad, wikileaks en témoigne, date de 2006 au moins. Time Magazine du 19 décembre 2006 cite le document classifié révélant le soutien actif des Etats-Unis aux opposants syriens. Les télégrammes des 13 décembre 2006, 25 novembre 2008, 11 mars 2009 corroborent la même mise en œuvre. La désinformation quotidienne nous vend le mensonge que tout est parti de la répression par Assad de son printemps arabe, en 2011.
Le suicide désespéré d’un jeune marchand ambulant tunisien a déclenché les révoltes arabes, hésitant entre révolutions progressistes et changements réactionnaires. On dispute de la question de savoir à partir de quand les islamistes les plus fanatiques entèrent dans l’opposition au gouvernement syrien. Le témoignage de l’ancien Ambassadeur d’Inde en Syrie en vaut d’autres http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4854
Reste que le noyau militaire historique de Daech est constitué d’anciens officiers, sous-officiers et soldats de l’armée de Saddam Hussein mis au chômage par les dirigeants chiites installés au pouvoir par les Etats-Unis.
Les Russes ont fini par entrer dans la danse, lassés par les empiétements de leurs rivaux. Ils osent même frapper les islamistes d’Al-Nosra (filiale d’Al-Qaïda) tenus pour « modérés » par l’ineffable Laurent Fabius http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4542 . Les Etats-Unis, comme la Russie, les tiennent pour terroristes, Fabius considère qu’ils font « du bon boulot » puisqu’ils combattent Assad.
Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné, rend à César ce qui lui revient. Dans un substantiel article reprenant 65 ans de coups tordus et de coups d’Etats au Moyen-Orient, il explique pourquoi « Pourquoi les Arabes ne veulent pas en Syrie. Ils ne haïssent pas nos libertés, ils haïssent notre trahison de nos idéaux dans leurs propres pays – pour le pétrole ».
Nous vivons en effet un moment où tous les fondamentalismes, tous les extrêmes nous désarçonnent, nous interrogent sur la façon de protéger l’Etat de Droit. Un moment qu’un auteur comme Zeev STERNHELL évoquait dans son livre sur les anti-lumières. Un moment qu’Amos Gitai a su saisir, de façon éclairante, dans son film sur les derniers jours avant son assassinat, il y a 20 ans, d’un homme des Lumières, l’ancien premier ministre israélien Yitzhak Rabin.
Je souhaiterais vous communiquer un texte ancien, très court d’Eduardo Galeano qui me vient à l’esprit et que je voudrais partager avec vous.
Journaliste uruguayen, décédé en avril 2015, auteur de nombreux essais, dont son œuvre la plus connue : « les veines ouvertes de l’Amérique latine » Eduardo Galeano est emprisonné à la suite du coup d’Etat militaire de 1973 à Montévidéo et le début d’une des dictatures les plus froides, les plus implacables de cette période, que Denise et moi avons traversé pendant nos 8 années dans ce pays.. Après le coup d’Etat de mars 76, cette fois en Argentine, Eduardo Galeano se voit obligé de s’exiler à nouveau, menacé de mort par les escadrons de la mort. [Il vit à Barcelone, avant de rejoindre l’Uruguay en 1985, lors de la transition démocratique.
Ceux qui travaillent ont peur de perdre le travail
Ceux qui ne travaillent pas ont peur de ne pas trouver du travail
Celui qui n’a pas peur de la faim
A peur de la nourriture
Les automobilistes ont peur de marcher
Et les piétons ont peur de se faire renverser
La démocratie a peur de se souvenir
Et le langage peur de dire
Les civils ont peur des militaires
Et les militaires ont peur de manquer d’armes
Les armes ont peur du manque de guerres
C’est le temps de la peur
Peur de la femme face à la violence de l’homme
Et peur de l’homme face à la femme sans peur
Peur des voleurs
Peur de la police
Peur de la porte sans serrures, au temps sans montres, à l’enfant sans télévision
Peur de la nuit sans cachets pour dormir
Peur du jour sans cachets pour se réveiller
Peur de la multitude
Peur de la solitude
Peur de ce qui fut
Et de ce qui peut être
Peur de mourir
Peur de vivre…
Dans « la danse de la vie » un auteur et philosophe espagnol, Carlos Gonzalez remercia Eduardo par ces mots : « Merci l’ami, pour les graines que tu as semées, nous en prendrons soin jusqu’ à ce que ton nom soit pure essence de l’humanité »
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