Michel Favre

Déjeuner-débat

Dialogue et Démocratie Suisse

Saison 2014-2015

Vendredi 9 octobre 2015

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Michel FAVRE

La culture et le théâtre dans le Grand Genève

Document:

Le théâtre dans le Grand Genève et sa contribution au bien vivre ensemble.


Sachez-le je ne suis pas spécialiste de la question, ni sociologue, ni politicien, mais en ma qualité de metteur en scène, donc de producteur, puisque ce lot échoit à qui veut inventer un spectacle, je pense pouvoir essayer au moins de vous faire une peinture approximative de la réalité transfrontalière et du paysage au moins celui, théâtral, de notre bassin. J’espère ne pas me noyer dans cette tentative et ne pas vous rendre encore plus confuse la situation actuelle.

Préambule :

Ce qu’on entend par « Grand Genève »… Son territoire, ses frontières, ses limites géographiques et la description de ce qui fait cette expression.
On postule qu’avec les moyens de communication routiers, de transport en commun, etc… d’ailleurs déjà mis en place par les Transports publics qui traversent les frontières sans plus marquer cette ligne, et avec des tarifs harmonisés, la ville de Genève n’est plus cette cité fortifiée qui fut attaquée par le Duc de Savoie en 1602. Et c’est bien de cette réalité et des perspectives qui en découlent que nous allons parler aujourd’hui.
Au sens de territoire, il faut comprendre essentiellement ce grand Genève par les connexions avec Annemasse, Saint Julien Saint Genis et Ferney Voltaire. Anciennement considérées comme des ville-dortoirs, aujourd’hui réhabilitées grâce à des infrastructures beaucoup mieux développées et des forces de gestion à la fois sensible et concernée à offrir aux populations des lieux d’échanges et de rencontres.
Ainsi, si nous parlons de territoire, on peut considérer que le grand Genève se dessine du Jura au revers du Salève, qu’il ne s’arrête même pas sur la côte Lémanique avant Nyon puisque cette ville aussi se trouve concernée par la question !
J’ajouterai encore Divonne, par le lien qui n’est pas seulement créé par son Casino, historiquement fréquenté par les genevois depuis son ouverture.
À la lumière de cette précision géographique, Je suis content de pouvoir vous dire comme je le pense depuis un certain temps déjà que Monsieur Sami Canaan confirme avec moi que :

« …notre région représente aujourd’hui un bassin de près d’un million d’habitantes et habitants, avec plus de 500'000 passages à la frontière en 2011 (dans les deux sens, forcément) et près de 500'000 emplois. Cette région représente aussi plus de 1200 équipements culturels, dont moins de la moitié (574) sont situés sur le territoire du Canton de Genève, contrairement aux idées reçues. » (qui persistent aussi à dire que Genève ne compte que 240'000 habitants…) C’te blâgue, De Bleu de bleu !
Genève : - La population a augmenté de 30% en 20 ans. On parle maintenant de 800'000 à 1'000.000 de personnes… (In : Le TEMPS)

Témoignage :

Après ce préambule, je crois que vous attendez de moi un témoignage et un éventuel état des lieux. Cette tâche est énorme, autant vous le dire tout de suite, car bien que je sois un praticien de longue date de la scène locale, il m’apparaît que, très régulièrement, le terrain évolue et change de configuration au gré des impulsions politiques et des nouvelles tendances artistiques.
Il est en effet difficile de cerner ce qu’on veut désigner par culture et si l’on s’en tient à un seul thème, on risque de passer à côté de quelque chose. Pourtant, prenons déjà pour modèle le théâtre et l’Art lyrique.
On peut sans trop s’avancer dire que les échanges inter-frontaliers et inter-régionnaux du bassin genevois existent, se développent et se conjuguent depuis un certain temps maintenant et que bien que les réticences historiques laissent encore des traces et permettent à d’aucuns de rappeler que nous avions des frontières jadis plus imperméables… (Mais je ne ferai pas de commentaire !) les systèmes évoluent et les développements divers de notre région, au-delà des idéologies, des conflits religieux ou politiques, des arrangements fiscaux et logistiques, amènent à des reconfigurations régulières qu’il serait idiot d’ignorer. Nos routes sont bel et bien communes et que ce soit au Nord de la ville du bout du lac, au Sud , à l’Est ou à l’Ouest, il est clair que nous partageons un carrefour d’une immense richesse et d’une diversité qui n’est plus à démontrer.

Lors des Rencontres culturelles du Grand Genève

Il a été fait état de cette situation et de cette particularité dont il va falloir rapidement tirer des conclusions, proposer des schémas de fonctionnement et trouver les moyens de financement qui permettront d’augmenter les synergies entre les diverses régions et communes.
Questions

  • Qu’est ce qui se fait ?
  • Comment se modifient les habitudes ?
  • Qui sont les auteurs ?

Les acteurs (principaux)

Nous pouvons dire avec certitude que Sami Kanaan prend sa tâche de responsable de la culture pour la ville de Genève à cœur et que son action et les liens qu’il entretien avec les voisins de sa ville se renforcent et se précisent. Il est à l’initiative des rencontres culturelles qui s’organisent à l’occasion du festival de la Bâtie depuis 2013. À l’instigation de l’association des communes genevoises et de l’Arc Syndicat mixte qui prend en compte l’arc franco-valdo-genevois et s’attache à générer des synergies entre les acteurs de la région.

Bilan quantitatif des Rencontres 2015
160 personnes ont été accueillies, bien plus que prévu, et bien plus que l’an dernier où 48 personnes avaient été présentes.
Parmi les participants :
• Les élus et responsables politiques des collectivités du Grand Genève,
• Les responsables culturels de ces mêmes collectivités,
• Les porteurs de projets transfrontaliers,
• Des artistes.

Bilan qualitatif

Ce temps de rencontre a permis de présenter des expériences transfrontalières ainsi mises en valeur et démontrant la forte volonté des acteurs locaux de coopérer. Un lien fort et évident est apparu entre la culture et la cohésion sociale, entre les différents intervenants suisses et français.
La culture a ainsi été mise en avant comme vecteur de cohésion sociale et d’un mieux vivre ensemble.
Par sa teneur et ses participants, cet événement témoigne de l’implication des acteurs culturels, du bouillonnement de projets culturels, et de leurs retombées positives auprès des habitants.


En conclusion, tous les élus et participants ont soutenu l’importance de la culture comme
élément de cohésion sociale.

« La culture a un rôle important à jouer dans le Grand Genève, en accompagnant ses changements et en donnant du sens. Dans le Grand Genève, les problèmes sont communs, les solutions qui en découlent sont donc forcément communes ».

Gabriel Doublet, Vice-président de l’ARC, en charge de la communication et de la culture.

« La culture est un vecteur essentiel pour rassembler les gens. Les diversités doivent constituer une richesse, celle de
lutter contre les replis sur soi ».

Gérald Cretegny, Président de Régio nyon.


« Si on ne parle jamais de la culture, c’est parce qu’elle vit très bien dans le Grand Genève ».

Anne Emery Torracinta,. Conseillère d’Etat du canton de Genève, chargée du département de l’instruction publique, de la culture
et du sport (DIP).


Ce que personnellement je dirais à la lecture des éléments qui se présentent à mon analyse, c’est que les Français montrent une réelle volonté de comprendre le fonctionnement de la région, tandis que Genève, sur le volet culturel s’entend, s’occupe à gérer son patrimoine et les moyens offerts aux créations et proposer des lieux de rencontre.

Parenthèse concernant la création :

Il serait aussi très important de mon point de vue, de veiller à la constitution (voire la construction, et là aussi on peut rêver !!!) de lieux de représentation encore plus coordonnés et peut-être, on peut rêver, de lieux assez bon marchés, (voire gratuit), de recherche, de répétition et de préparation de spectacles ou de créations artistiques. Qui puissent offrir à la jeunesse, par exemple des outils réels d’expression et de développements artistiques individuels et collectifs.
Les maisons de quartier à Genève par exemple font de gros effort d’accueil des productions, et offrent souvent un temps d’installation, des infrastructures et une visibilité, par leurs éditions de plaquettes, journaux etc…
Les institutions sont fières de présenter des bilans positifs de la « commercialisation ou de la fréquentation publique des productions » mais pour élaborer le financement, c’est de plus en plus
compliqué et les exigences ne cessent d’augmenter. Et ce, certainement à cause de la pléthore de demandes et de projets présentés par les nombreux acteurs et actrices de la scène.
Mais il reste que les espaces de répétitions sont rares et parfois chers !
Je fais une petite parenthèse : À l’époque des squats dans Genève, temps qu’on peut avoir
applaudi contesté ou déploré, il y a eu par exemple l’épisode du « Garage ». Un garage de
la rue Adrien-Lachenal qui fut occupé pendant une dizaine d’années et qui a vu l’émergence de nombreuses vocations. L’actuel directeur du Théâtre du Grütli Frédéric Polier est « né » dans ce lieu, et Omar Porras dont on connaît la renommée aujourd’hui internationale et qui vient de reprendre la direction du théâtre Kleber-Méleau à Lausanne est également « né » dans ce lieu miraculeusement toléré par les autorités d’alors et le procureur de ce temps… Un espace gratuit, ou presque, dans lequel un groupe associatif avait bâti une unité de créations théâtrales très riches et diverses avec des bouts de ficelles (par exemple, j’ai moi-même assisté à des représentations en hiver durant lesquelles il
fallait discerner le jeu de acteurs à travers la buée et en supportant un froid de canard pendant tout le spectacle…) L’aventure !
C’est bel et bien la gratuité de ce lieu improbable, et un soutien des autorités culturelles de l’époque (A. Vaissade, V-d-GE, M. Ballenegger DIP ) qui ont favorisé ces naissances dont je vous parle… Il fut d’ailleurs, au passage, inventé sur mesure pour l’association du Garage une enveloppe nommée aujourd’hui contrat de confiance ou convention de Compagnie, qui s’est pérennisée au fil des années et qui permet à des associations, des troupes donc, de travailler avec un soutien qui peut aller jusqu’à une centaine de milliers de francs par an. La Parfumerie, et les troupes 100% acrylique ou Le Théâtre Spirale de Patrick Mohr et d’autres en bénéficient encore actuellement.

Ce que nous observons

Grâce à la volonté de notre magistrat responsable de la culture en ville de Genève, Monsieur Sami Canaan, et de l’Arc, ainsi que des organisateurs du festival, des rencontres ont lieu chaque année autour de cette vaste question. Cette année était la troisième du genre et ces questionnements animent un débat riche et plein de bonnes volontés et de perspectives de part etd’autre de la frontière.
Les organismes culturels font de grands efforts pour participer aux échanges que créent les responsables de programmation, les artistes et les responsables politiques locaux. Tous partagent l’avis que les échanges, assez bien pérennisés par le festival de la Bâtie par exemple, et son rendez-vous annuel transfrontalier, boostent la région tout entière et provoquent des déplacements de publics toujours plus conséquents et élargis.

Investir dans la culture

Prendre en compte que la vie culturelle, (dans les grandes lignes), amène des échanges et de la vie sociale harmonieuse, des revenus matériels et des partages fructueux n’est plus à démontrer mais encore : ces paradigmes font partie maintenant des composantes pour la création des infrastructure d’une collectivité. Dans les bourgades de jadis, devenues les soi-disant cité-dortoirs ou villes suburbaines de résidence, on se préoccupe de plus en plus de récréer sa population et de lui proposer des infrastructures qui offrent des spectacles, des concerts et des moments de rencontre non-marchands … Des lieux de forum provoquant une identité locale tout en ouvrant sur le reste du monde par les découvertes qui sont alors proposées.
Je prétends quant à moi que les bagarres pour un parking tendent à se raréfier si on a l’occasion de partager d’autres émotions que celles engendrées par des conflits. Que la force de relativiser les choses s’entretient par le développement personnel et que ce développement passe par l’instruction, la culture générale et la confiance en des valeurs supérieures… Mais là je sais que parmi vous j’enfonce des portes ouvertes…
J’ai utilisé plus haut le terme de non-marchand à dessein. Car vous le savez ou vous vous en doutez, la pulsion artistique ne part jamais d’un intéressement financier. On ne se destine pas à une carrière artistique en se disant qu’on y deviendra riche. Et je veux croire que cette posture se retrouve plus loin dans la rencontre avec les publics qui toujours reconnaissent cette valeur de base quoique puissent donner le résultat final. La source de la création est d’abord et avant tout une préoccupation, un sentiment, une émotion, un point de vue ou une sensibilité à une des facettes de la condition humaine. Ce qui a pour corollaire de toujours questionner les usages, les habitudes les lieux communs et les règles ou l’ordre établi. De cette façon la valeur de l’artistique, de la culture au sens large, même si bien sûr, elle nécessite de l’argent pousse l’esprit à découvrir d’autres dimension, d’autres horizons, à accepter ou reconnaître d’autres perceptions du monde. On parle bien quelques fois de grand’messe à propos d’un rassemblement populaire… N’est-ce pas ? Et pour cela il faut :

Les outils

Genève est la ville suisse qui consacre le plus d’argent à la culture. Loin devant les autres villes et loin devant le canton qui ne joue qu’un rôle subsidiaire dans ce domaine. Ainsi en 2015, plus de 257 millions seront affectés par la municipalité à la culture, presque 22% de son budget. Une somme record.
Un Genevois subventionne chaque année la culture à hauteur de 1532 francs.
Le Temps

Le nerf de la guerre

Oui nous allons parler d’argent… Mais avant, quelques observations…
Genève, vous le savez certainement, chérit son Opéra et entretient avec ce vaisseau-amiral une relation de respect pour la création, d’encouragement envers la jeunesse, et de visibilité culturelle, qui légitime un budget assez extraordinaire. S’il était proposé aujourd’hui, je pense qu’avec les petits esprits comptables de nos divers politiques tous partis confondus, nous n’aurions ni ce bâtiment ni ce Théâtre ! Nous pouvons donc nous féliciter d’avoir cet Opéra, reconnu au cœur de notre cité ! Il offre bien certainement une vitrine à l’Art lyrique, mais il engendre dans son sillage beaucoup d’autres voies de recherche et de création. Un phare de professionnalisme, et d’échanges internationaux.
Je pense vous étonner, puisque je suis, moi, dans la création, bien d’avantage à l’étage du off, et que ceux qui me connaissent savent que je tire le diable par la queue pour boucler les budgets de mes productions… Mais il faut être réaliste et objectif autant que possible et j’admets de très bon gré que le GTG provoque et offre à la fois une assise et des perspectives à tout un ensemble de créations autour de lui.
Benno Besson à l’époque directeur de la Comédie avait produit le même effet sur les productions locales : Un niveau de fantaisie, de recherche, de créativité, d’interprétation pour les acteurs, de rapport à l’espace pour les scénographes, qui fit boule-de-neige… à tous les étages, si j’ose dire.

Quelques chiffre rapidement :

Je ne vous ferai pas le compte de tout ce que couvre la culture comme je l’ai choisi plus haut, mais il va sans dire que les musées, bibliothèques publiques et municipale, etc. sont dans le budget général une part énorme. Mais pour rester sur les Arts de la scène… et en ne considérant que les subventions. Sans compter les résultats des billetteries !
GTG : 17% du budget culture : soit 43 millions plus intervention des communes.
GD Théâtre : À peu près 43+2.5 des communes, 1 (de l’état de GE) millions 36% des abonnés du Grand Théâtre sont domiciliés en ville de Genève, 39% dans les autres communes du canton, soit 75% de genevois, 19% en France voisine ou dans le canton de Vaud et 6% vivent à plus de 100 km de la ville, selon une étude menée par la Ville de Genève.
FAD : (Comédie-Poche) 2% du budget culture : soit 5,4 millions plus les intervention des communes.
Les autres lieux et troupes subventionnés : 4% Soit 10 millions plus intervention des communes.
Pour les troupes qualifiées comme au festival d’Avignon de « off »… :
Le Théâtre du Grütli : 1 Millions pour le fonctionnement et 1 million pour le soutien à la création sans compter ce que chaque compagnie accueillie pourra ajouter par son budget propre.
Le Théâtre du Loup : 1’065.500.- annuel
Le théâtre du Galpon ville : 372’000 annuel
Pour n’en citer que quelques uns… Et selon des chiffres glanés ça et là sur les bilans publiés…
Projets de meilleur partage des responsabilités Canton-Ville
Une «feuille de route pour une politique culturelle concertée» (PDF) a été signée entre la Ville et le canton en 2013. Elle prévoit un engagement financier plus important du canton, notamment à destination de la Nouvelle Comédie, de la Bibliothèque de Genève et du Grand Théâtre.
Ce qui provoque des débats au grand conseil que je vous décrirai plus tard…
Mais :
Le premier volet prévoit un renforcement des engagements financiers du Canton pour répondre aux besoins des grandes institutions culturelles, tant sur le plan des investissements (Nouvelle Comédie) que sur celui du fonctionnement (Grand Théâtre), tout en maintenant ceux de la Ville. Dans le cas du Musée d’art et d’histoire, le Canton apporte un soutien institutionnel au projet de rénovation et d’agrandissement. Ces institutions d’importance régionale ont été définies conjointement par le Canton et la Ville de Genève, dans le cadre d’une stratégie concertée de politique culturelle. Le second volet se concrétiserait alors par un engagement financier à parts égales dans le fonctionnement de la Nouvelle Comédie, ainsi que par un accroissement des engagements cantonaux dans le Grand Théâtre et la Bibliothèque de Genève.
Il pourrait comprendre une participation financière supplémentaire du Canton pour compenser les éventuelles pertes fiscales que le nouveau modèle péréquatif d’imposition entraînerait pour la Ville.
Les deux collectivités publiques souhaitent discuter ces orientations et perspectives en matière culturelle avec les partenaires concernés, notamment les communes et villes genevoises ainsi que l’ACG (association des communes genevoises) et, dans certains cas, les milieux privés. Une nouvelle étape dans la concertation sera franchie en 2014 avec la création du Conseil consultatif de la culture

FEUILLE DE ROUTE : CANTON – VILLE :

Pour comparaison, fonctionnement en France voisine :

Château Rouge : 3,4 Millions d’€uros
En 2013, Château Rouge bénéficie via le label Scène Rhône-Alpes d’une subvention de 120 000
€ de la Région, à laquelle s’ajoute une subvention de 10 000 € pour les projets transfrontaliers.
57’000 spectateurs pour des spectacles en accueil essentiellement. Des résidences et
accompagnement de groupes de musique actuelle amateurs avec la mise en place des soirées
«Yrepetochato» , permettant aux groupes qui répètent au Château de se produire sur la scène du
café, et du dispositif «Paye ta galette» permettant à ces groupes d’enregistrer quelques chansons.
Les Lieux
Il faut distinguer les lieux de création des lieux d’accueil, car, bien entendu, il y a entre ces deux pôles des fonctionnements qui diffèrent sensiblement.
Par exemple il est clair que la salle du théâtre du Léman sous l’hôtel Kampinski accueille des spectacles. Ceux-ci ne sont pas subventionnés et fonctionnent sur le mode commercial de l’offre et de la demande. Les spectacles en tournée passent donc par ce lieu et entretiennent l’étiquette de l’ouverture internationale et du reflet des productions grand public avec vedettes connues, ou « vues à la télé »… Ceci n’ôtant rien à la valeur artistique de productions présentées, il ne s’agit pas de la même catégorie que ce que tentent de bâtir les salles environnantes en offrant des possibilités aux artistes locaux, qu’ils soient professionnels ou amateurs, selon les salles.
Ici une nouvelle petite parenthèse :
Nous avons un tissu de troupes amateur dans la région qui animent les communes et occupent souvent les salles communales le temps de se produire et d’attirer un public plutôt ami et sporadique. Ce qui fait une large différence d’avec une salle comme le théâtre de Carouge par exemple, qui doit à la fois créer de nouveaux spectacles – maison, accueillir des productions professionnelles en tournée (du circuit plutôt des théâtres Nationaux français ou autre), et garder sa mission d’employeur local des intermittents genevois ou vaudois…
Le fonctionnement d’une telle institution génère à la fois une compétition artistique locale, des échanges avec les petites productions du circuit « off » en prêt de matériel, costumes etc, et une émulation entre les divers corps de métier de la scène. Et l’on retrouve ce rapport comme avec le GTG !
Il est question et tout le projet est prêt, la maquette est visible, et le coût de réalisation chiffré, de reconstruire le Théâtre de Carouge.
Mais il est aussi question de La Nouvelle Comédie, de Genève ! Pour elle aussi, liée au chantier du CEVA tout est « dans les tuyaux », comme on dit… Mais le budget et le provisionnement ne sont pas encore acquis et les oppositions peuvent encore tomber quitte si l’on en croit les rumeur à passer par le référendum… Et comme vous le savez sans doute, les tuyaux, ça perce, parfois…
Et surtout actuellement, les trous du CEVA ne sont pas que souterrains, mais également financiers… Ça promet !
La polémique concernant cette Nouvelle Comédie, de Genève enfle depuis quelques jours, et la profession et des affiliés se positionnent pour défendre cette construction et les espoirs de développement qu’elle proposera, ou proposerait… Tandis qu’on aura entendu les politiques
s’exprimer pour ou contre avec différents arguments plus ou moins recevables :
Reflet des discussions autour la Nouvelle comédie :
LA NOUVELE COMEDIE… Polémique… etc… 30.09.2015
Au sein de la commission, le PLR Frédéric Hohl, fondateur de la société NEPSA spécialisée dans l’événementiel, a fait entendre sa voix à propos des futures salles de l’institution, jugées trop petites avec 500 et 250 places. «En tant que professionnel du spectacle, je vous assure que c’est inadéquat. À moins de 1000 places, il est impossible de rentabiliser un espace, de faire du théâtre d’accueil.» Le député admet que le lieu sera avant tout dévolu à la création et qu’une salle de 500 places est idéale pour cela, «mais il
serait important de pouvoir la rentabiliser de temps en temps, en accueillant des pièces plus commerciales».
Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, abonde: «Aucun producteur privé ne pourra louer les salles de la Nouvelle Comédie. Ce que je déplore, c’est que l’on admet dès le départ qu’il s’agira d’un espace uniquement dévolu à être subventionné.» Selon Frédéric Hohl, la solution aurait pourtant été simple: «N’importe quel architecte est aujourd’hui capable de faire une salle de 1000 places, réductible de
moitié selon les besoins des spectacles.»
Sami Kanaan, ministre de la Culture à la Ville, se défend d’avoir fait le mauvais choix. «Les théâtres de création européens ont des salles qui tournent autour de 500 places. La Nouvelle Comédie nous permettra d’intégrer le réseau des grandes scènes de création, en réalisant des coproductions. C’est vrai, nous n’accueillerons peut-être pas du théâtre de boulevard, mais il y a d’autres lieux pour cela, comme le BFM ou le Théâtre du Léman (ndlr: 950 et 1300 places). Monsieur Hohl propose un tout autre projet.
Malheureusement, vouloir autre chose que ce que l’on a est une maladie typiquement
genevoise.»
Quant à l’établissement du nombre de spectateurs, il a été réalisé en fonction de «critères physiques», note Michel Kullmann, président de l’Association pour la Nouvelle Comédie. «Des études ont montré qu’au-delà de 20 mètres, on ne distingue plus la physionomie des acteurs. Dans ces salles, nous n’aurons aucune mauvaise place. Je tiens à souligner un cas de figure, rencontré il y a quelques années, lorsque Isabelle Huppert s’est produite au BFM, par le biais de la Comédie. La moitié des spectateurs étaient
fâchés, parce qu’ils ne l’entendaient pas ou ne la voyaient pas.»
Vincent Sager, directeur d’Opus One, principale société romande de divertissement avec Live Music Production, n’est pas du même avis que ses confrères Michael Drieberg et Frédéric Hohl. «Genève n’a pas besoin d’un nouveau théâtre de 1000 places. En ville, nous avons le Théâtre du Léman et le BFM. Ce créneau n’est pas à saturation. Pour un lieu de création, une salle de 500 places est idéale et l’apport de la billetterie importe peu. On peut le déplorer, mais c’est une réalité.» Le professionnel ajoute que la jauge de l’Alhambra, 750 places, pose plus de problèmes. «Et en ce qui concerne la musique, des lieux pouvant accueillir un public d’environ 1200 personnes manquent cruellement.»
Quant à la solution d’une salle modulable évoquée par Frédéric Hohl, Jean Liermier, directeur du Théâtre de Carouge, dont la salle principale avoisine les 500 places, la conteste. «Tous les exemples de salles adaptables que je connais sont mauvais. Il y en a beaucoup en France, effectivement, mais le résultat n’est jamais bon. On a toujours l’impression de jouer devant une salle vide. De tels espaces nécessitent d’autres critères en termes d’acoustique, de réception du spectacle, de sécurité. Pour quelques représentations par an, cela n’en vaut pas la peine.»
À la rentrée, les débats autour de la Nouvelle Comédie se poursuivront au Grand Conseil, avant un vote en plénière qui devrait avoir lieu à la fin de l’année. Si la gauche est le PDC sont acquis au projet, le MCG et l’UDC s’y opposent. C’est donc le PLR, au sein duquel les sensibilités s’opposent, qui fera pencher la balance. (TDG 30.09.2015)

CONCLUSION

Vous le voyez, mes tentatives de description et mes exemples nous font déjà voyager de Genève à Carouge, de Carouge à Annemasse, d’Annemasse à Ferney-Voltaire etc. Le plan est vaste, les offres pléthoriques et les personnalités soucieuses de se montrer les plus pertinentes et les plus performantes !
La culture et les échanges transfrontaliers sont une réalité. Les instances culturelles sont à l’œuvre et bâtissent des ponts, tissent un réseau qui tend à s’organiser de mieux en mieux. Les offices des douanes, Suisse et Françaises et les responsables politiques se parlent et cherchent ensemble. Et la perception d’un territoire plus vaste et plus cohérent chemine dans les esprits.
J’ai donc le plaisir de vous rapporter aujourd’hui cette sorte de photographie après une étude intuitive de mon sujet. Il me semble le grand Genève pourra peut-être devenir exemplaire d’un certain lissage des différences dans une région qui se distingue depuis longtemps comme un pôle de recherche en humanisme, en tolérance et en créativité collective pour le bien des citoyens et de leur accès à la culture. Malgré les moyens différents, et malgré une frontière qui n’a pas encore totalement disparu dans les mentalités, les choses avancent, à de nombreux niveaux.
Je rajouterai enfin que mon vœu le plus intime est que :
Le défi prochain ne soit pas tant de vérifier le bon développement des infrastructures qui, de mon point de vue, est en marche, mais d’encourager la population, tout le monde, les jeunes comme les anciens, les autochtones comme les nouveaux arrivants, à consommer de la culture, à profiter au mieux et selon leurs goûts, de ce qui se propose à eux tous, et toutes. Comme moyens de développer leurs connaissances leur ouverture d’esprit, et leur citoyenneté, enfin. Et si j’ai beaucoup parlé des structures concernant le théâtre ou l’opéra, je considère que tout ce qui concerne la culture compte pour une société éclairée et créative.

ET QUELQUES REFLEXION OU ETUDES NON UTILISEES POUR CETTE TENTATIVE DE DESCRIPTION INTUITIVE…

Après rénovation :Bonlieu Scène Nationale Annecy
REPÈRES / DONNÉES TECHNIQUES :
» 1 702m² (+ 23%) de surface neuve construite pour un total de 9 168m².
» 1 400 personnes accueillies dans le théâtre lorsque les 3 salles fonctionnent simultanément.
» 925 places pour la Grande Salle dont 16 places pour les personnes à mobilité réduite (PMR).
» 270 places pour la Petite Salle dont 6 places pour les PMR.
» 199 places debouts ou 150 places assises pour la Salle de Création Gabriel Monet * dont 4
places pour les PMR sur gradins rétractables.
» 13 loges accueillent 60 artistes.

Comédie de Genève (ancienne)
Jauge : 476 places
– Parterre : 322 places (dont 8 places pour les personnes à mobilité réduite)
– Première galerie : 76 places
– Deuxième galerie : 78 places

CENTRE CULTUREL DE CHÂTELAINE
Le futur Centre culturel de Châtelaine (CCC), dont l’idée a germé dans l’esprit de certains politiciens Verniolans il y a des années, vient de trouver sa forme. Une forme imaginée par un bureau d’architectes espagnol, lauréat du concours auquel ont participé 46 candidats. Ce pôle culturel devrait regrouper deux salles de spectacle (l’une de 150 places, l’autre modulable de 400 à 1500 places), une trentaine de salles de répétitions, des ateliers d’arts, une galerie, deux foyers, deux restaurants et un hôtel. Des espaces pourraient être dévolus aux élèves des Arts Appliqués de la section danse, pour l’heure nomades. A ce programme s’ajoutent des logements pour 350 étudiants et l’aménagement de l’espace public alentour. Pourtant, la question du financement, que les responsables du dossier ne souhaitent pas aborder à ce stade, semble loin d’être réglée. Car l’une des spécificités du CCC réside dans le fait que la totalité, ou presque, du budget d’investissement devra être trouvée auprès de partenaires privés.
L’an dernier (lire notre édition du 10 juin 2014), ce montant était estimé à 60 millions de francs, dont 55 proviendraient de mécènes. La donne a changé depuis que la Fondation HBM Emile Dupont, qui devait financer les logements étudiants, s’est retirée, ayant réalisé que cette charge ne faisait pas partie de ses prérogatives. «Dès lors, notre budget devrait être d’environ 100 millions de francs, estime Pierre Ronget.
Il n’était pas question de se séparer de ces logements qui sont une composante essentielle du CCC. Ils permettront de rendre ce lieu vivant de jours comme de nuit.»
Le CCC sera un lieu pluridisciplinaire, de création, de formation, avec énormément d’espaces de répétitions, ce qui manque cruellement à Genève.» La saison culturelle de Vernier, axée notamment sur la danse et la musique baroque, quittera la salle des fêtes du Lignon et sa capacité de 220 personnes pour le futur CCC. Sans faire exploser les frais de fonctionnement, promet Pierre Ronget. Ceux-ci devraient être en grande partie autofinancés par les activités à l’interne.

GRÜTLI
1°Gradin modulable d’une capacité de 150 à 200 places.
2° salle du 2e: salle de répétition utilisée parfois comme salle de spectacle, modulable de jauge maximale de 50 places.
3° Foyer: utilisé parfois comme petite salle de spectacle modulable pour une jauge de 60 places.

ANNEMASSE
CHÂTEAU ROUGE

1 200 places assises, 1 500 places assis/debout.

DIVONNE
Jauge :
459 places assises en gradin, plus 39 places en fosse escamotable.
1000 places debout en configuration salle de concert sans gradin.

NYON :
USINE À GAZ
: 150 -200 Places
Théâtre de Marens : 462 places
Salle communale : 378 places

THONON
THÉÂTRE MAURICE NOVARINA
: 582 places

EVIAN
LA GRANGE AU LAC : 1 180 places places
CASINO D’EVIAN : 220 Places


L’ARC
L’ARC, un acteur majeur de la coopération transfrontalière
Depuis sa création en 2002, l’ARC s’est fixé pour mission de coordonner l’action et la réflexion de ses membres qui ont à traiter, au sein des instances politiques françaises et transfrontalières, de sujets liés à l’aménagement et au développement du Genevois français. Dans ce cadre, l’ARC représente les collectivités locales françaises partenaires du Grand Genève (ex-Projet d’agglomération franco-valdo-genevois), au même titre que la République et canton de Genève et le District de Nyon.
Avec 379 315 habitants (Insee 2014), l’ARC représente l’un des plus importants syndicats mixtes de Rhône-Alpes, et le seul à ce jour à être engagé dans la construction d’une agglomération transfrontalière.
Le 14 janvier 2010, les membres de l’ARC ont entériné son évolution en Syndicat mixte. Outre le fait que ce statut lui procure une sécurité juridique, financière et administrative, cette structuration permet de disposer d’un véritable outil pour la concrétisation du Projet d’agglomération franco-valdo-genevois.

Les études de l’Observatoire statistique transfrontalier l’attestent : le périmètre de l’ARC et du Grand Genève correspond à la réalité de notre bassin de vie et appelle des réponses politiques à cette échelle.

Un territoire à enjeux
De nombreux défis, partagés à l’échelle franco-valdo-genevoise sont encore à relever. Ce territoire transfrontalier connaît de nombreux déséquilibres sociaux, environnementaux et économiques.
Il doit gérer une croissance démographique parmi les plus dynamiques d’Europe (+ 2,1 % par an en moyenne depuis 10 ans dans les territoires français de l’agglomération). Il doit veiller à une meilleure répartition de la production de logements et de la création d’emplois à l’échelle de l’agglomération. Il doit en outre faire face à un développement urbain induisant une pression sur l’environnement et sur les terres agricoles, une explosion de la mobilité avec un phénomène de congestion aux frontières (550 000 passages de douane par jour en 2011 aux frontières du canton de Genève) ainsi que de fortes disparités dans l’accès aux équipements et en matière de services à la population (santé, culture, formation, etc.).
Pour bâtir un projet de territoire, couvrant les différents aspects de la vie quotidienne des habitants, il était essentiel que chacun des acteurs se concertent et se coordonnent. C’est la vocation du Grand Genève. Celui-ci permet de proposer des réponses élaborées à l’échelle du bassin de vie transfrontalier, qui ne pourraient être portées par une seule collectivité. Les axes de travail majeurs portent sur les questions de mobilité, d’aménagement, de politiques de services, avec la volonté partagée de créer une agglomération qui soit à la fois multipolaire, compacte,verte, solidaire, efficace et dynamique.

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Prière de Voltaire

Prière de Voltaire

FRANCOIS-MARIE AROUET – Voltaire (1694 – 1778)

PRIÈRE À DIEU

On connaît le philosophe Voltaire (sans doute le plus célèbre de ce 18e siècle pourtant si riche en « lumières » de toutes sortes) pour son anticléricalisme et même pour son athéisme. Voire ! Dans le Traité de la Tolérance, publié en 1763, on trouve cette prière à Dieu qui ne peut laisser indifférents ceux qui se sont engagés dans une voie initiatique.

« Ce n’est plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes, et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité et imperceptibles au reste de l’univers de demander quelque chose à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités.

Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés Hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie ; car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

« Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les guerres sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant »

Dialogue et Démocratie Suisse

Nous nous engageons

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Texte de l’Appel « Nous nous engageons… »

Publié par Autorités religieuses Lyon – 18 Février 2015

Texte de l’Appel «Nous nous engageons … » proclamé, place Bellecour, le 1 er octobre 2014, par les responsables des religions de Lyon

Reconnaissons humblement que les événements actuels ne sont pas que la faute des autres. Par le silence ou l’indifférence des uns, la compromission des autres et les louvoiements en matière de stratégies politiques et d’idéologies religieuses, nous portons une part de responsabilité. * Aujourd’hui, avec force, à travers différents appels et déclarations, les principaux responsables des communautés juives, chrétiennes et musulmanes ont dénoncé les violences à l’égard des minorités et reconnu le droit à tous de pouvoir rester et vivre librement sur leurs terres, dans la dignité et la sécurité, et à pratiquer leur foi. Mais il nous faut aller plus loin, à savoir nous engager ensemble, juifs, chrétiens et musulmans, là où nous vivons, à œuvrer au quotidien pour être des artisans de paix et de justice, pour faire reculer l’extrémisme, la persécution et le mépris de l’autre. Aussi:

  • Nous, diacres, évêques, imams, muftis, prédicateurs laïcs, pasteurs, prêtres, rabbins, nous nous engageons à travers nos prédications à promouvoir le respect de l’autre croyant et à inviter nos fidèles à être des citoyens actifs pour contribuer à une société fraternelle et solidaire;
  • Nous, enseignants, formateurs, éducateurs et catéchètes, nous nous engageons à favoriser auprès des enfants et des jeunes l’ouverture, le respect et la connaissance des autres cultures;
  • Nous, responsables d’institutions et de mouvements, nous nous engageons à favoriser l’écoute, le dialogue et le débat franc et respectueux qui conduit à l’estime mutuelle;
  • Nous, écrivains, journalistes, responsables de publication, nous nous engageons à développer dans nos médias une culture de paix et de citoyenneté, et à relayer toute initiative, action ou information invitant à la fraternité humaine;
  • Nous, élus et militants politiques, nous nous engageons à respecter, défendre et promouvoir, concrètement et pour tous, les valeurs qui fondent notre République: Liberté, Egalité, Fraternité;
  • Nous, syndicalistes, ouvriers, artisans et chefs d’entreprise, nous nous engageons à soutenir les projets qui permettent aux jeunes de s’ouvrir aux autres, pour aller au-delà des idées reçues, s’enrichir des différences et trouver leur place dans la société;
  • Nous, artistes, cinéastes et réalisateurs, nous nous engageons à initier et promouvoir des spectacles musicaux, films et pièces de théâtre qui promeuvent la culture du dialogue, l’écoute de l’autre et l’acceptation des différences;
  • Nous, intellectuels, éditeurs et penseurs, nous nous engageons à encourager toutes les initiatives de rencontres (forum, colloque, débat…), publications et espaces de réflexion qui favorisent le vivre-ensemble et luttent contre toutes les formes de rejet et d’extrémisme;
  • Nous, parents, nous nous engageons à transmettre à nos enfants ces valeurs millénaires que nos textes sacrés nous ont transmises, tel que le pardon, la miséricorde et la fraternité;
  • Nous, militants associatifs de tous horizons, nous nous engageons à développer les activités, loisirs et rencontres susceptibles d’apporter aux jeunes et aux enfants l’équilibre psychologique, spirituel, physique et intellectuel dont ils ont besoin.

Vous qui lisez ce texte, qui veut être une charte à l’engagement concret au quotidien, soyez nombreux à nous rejoindre! Ainsi, croyants, citoyens, de toutes générations, nous nous engagerons ensemble, dans notre quotidien, à favoriser des attitudes de dialogue et de respect de l’autre pour construire ensemble un monde de paix.

Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon

Père Eklemandos, Eglise copte orthodoxe

Révérend Ben Hading, Eglise anglicane de Lyon

Père Garabed Harutyunyan, Eglise Apostolique Arménienne

Monsieur Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon

Père Nicolas Kakavelakis, Eglise orthodoxe grecque de Lyon

Monsieur Joël Rochat, Président du Consistoire du Grand Lyon de l’Eglise protestante unie de France

Monsieur Richard Wertenschlag, grand rabbin de Lyon

Les dix lois d’un Art de vive

birds flying over body of water painting

Les dix Lois d’un Art de Vivre

Publié par Gutuar Verartos – 16 Février 2015

Les 10 Lois d’un Art de Vivre

1

Ecoute ta Conscience car la Vérité, souvent est refusée

Réalise que la Terre est notre Mère à Tous, Créatrice du Ciel et des Etoiles,

le Père, l’Epoux et le Fils

Ainsi, tout ce qui suivra sera accompli malgré les difficultés et les souffrances

2

La conquête du monde se fait par Amour, avec Amour et dans l’Amour en considérant que la Vie,

la Nature et tous les Etres t’apportent autant que tu leur donnes

3

Considère l’Esprit plus subtil que le Corps qui en est l’Outil Sacré

Accepte qu’un être soit capable de se tromper,

Cependant la transmission doit rester l’essence d’un Coeur Pur

4 

Apprends qui tu es,

Quelle est ta place et jusqu’où tu es capable de t’élever sans rabaisser ni dominer

5

Tu es responsable de tous tes Actes

Affirme-toi sans provoquer la guerre

Fait le bon Choix lorsque tu décides quoi que ce soit

6

En toute circonstance sois toi-même

Développe une attitude emplie de noblesse et de respect

Comporte-toi comme un Roi même si tu n’as aucun pouvoir

Le Royaume est en toi

7

Aime, Respecte et Ecoute les Autres

Ne leur fais jamais le même mal qu’ils pourraient te faire car tu serais comme eux

8

Sois souple dans tous les sens

Développe ta capacité d’adaptation

9

Instinct, Profondeur et Intuition sont les Clefs du Monde Vrai

Ecoute, Ressens, Perçois,

Sans te laisser dominer par les Démons Colère, Peur et Tristesse Apprivoise tes émotions

Place ton équilibre au Centre de ton Corps

10

Applique la Loi et applique-toi.

La théorie sans la pratique n’est que du Vent

Gutuatr Verartos 

Fondateur de la Lutte Gauloise Setanta Aral 

André Moser

Déjeuner-débat

Dialogue et Démocratie Suisse

(D&DS)

Saison 2013-2014

Vendredi 14 mars 2014

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

André Moser

André MOSER

Retraité, ancien ingénieur en génie-chimique, ancien Conseiller municipal, président cofondateur de Dialogue & Démocratie Suisse, président du Cercle-Condorcet-Voltaire du pays de Gex et de Genève, président des Cuisines scolaires Pâquis-Plantaporrêts, membre du Forum d’agglomération du Grand Genève.

sur le thème

L’Art d’être heureux – selon Schopenhauer ou « Petit traité de sagesse pratique »

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Lecture politique de la Bible

Lecture politique de la Bible

bible, open, book


Voici un extrait d’une interview d’Armand Laferrère parue dans Le Figaro Magazine. Je n’y ajoute aucun commentaire personnel !
Ce Normalien, énarque, conseiller à Cour des comptes et membre du comité de rédaction de la revue, cet éminent connaisseur des Ecritures nous offre une lecture politique de la bible.
Armand Laferrère nous plonge avec clarté et érudition dans les textes qui ont légué à l’humanité le principe selon lequel, du fait de la tendance de la nature humaine à faire le mal, tout pouvoir politique doit être limité. Une belle occasion pour relire la Bible et découvrir, derrière l’œuvre littéraire et spirituelle, des leçons fondamentales pour notre temps. Et un vibrant plaidoyer pour la liberté des hommes.
Notre temps n’est pas très favorable aux religions monothéistes, attaquées par les athées comme par les dénonciateurs du fondamentalisme. Pourquoi revenir à la Bible, surtout pour en faire une lecture politique?


Armand Laferrère. – Parce que l’idée, récemment revenue à la mode, selon laquelle la Bible serait la source du totalitarisme, n’est qu’une vieille lune sans aucun fondement dans le texte biblique. On la considérait déjà comme un cliché démodé au XVIIIe siècle! Il y a eu, bien sûr, des dictatures qui se disaient chrétiennes. Mais la cause n’est pas dans la Bible: elle est dans la nature humaine, qui pousse tous ceux qui ont le pouvoir à vouloir en abuser. Les véritables totalitarismes – le nazisme et le communisme – ont toujours considéré, et avec raison, la Bible comme la plus grande ennemie de leurs ambitions démentes. Il y a à cela une raison précise: les textes bibliques comprennent, en plus de leur contenu spirituel, une réflexion longue et sophistiquée sur le pouvoir politique. Les conclusions de cette réflexion sont sans ambiguïté. La Bible répète sans cesse qu’il faut se méfier des hommes de pouvoir, quels qu’ils soient, parce qu’ils ne peuvent pas échapper à la tendance au mal qui est au centre de la nature humaine. Elle appelle à voir les princes tels qu’ils sont vraiment, dans toute leur humanité, et non dans la lumière trompeuse que leur donnent les oripeaux de leur fonction ou la faveur des peuples. Et surtout, elle insiste constamment sur la nécessité de rabaisser leurs prétentions et de diviser le pouvoir entre plusieurs sources. Comme le dit le psaume 146: «Ne placez pas votre confiance dans les princes.»


Que l’Ancien Testament soit un livre politique, passe encore: c’est après tout l’histoire d’un peuple, et tout peuple doit se poser la question du pouvoir. Mais peut-on vraiment parler de politique à propos de Jésus? N’est-il pas exclusivement un maître spirituel?

En bon héritier de la tradition juive, Jésus est à la fois un maître spirituel et un maître temporel. Relisez Les Béatitudes: à l’exception de la première et de la dernière (les «pauvres en esprit», c’est-à-dire les découragés, et les persécutés, pour lesquels il est trop tard pour toute consolation en ce monde), toutes les récompenses promises aux disciples de Jésus peuvent au moins s’interpréter de deux manières: à la fois comme un réconfort spirituel et comme une amélioration bien réelle, dès ce monde-ci, de la condition des hommes. Quand Jésus dit que les doux «hériteront la terre», c’est bien de la terre qu’il parle. Comment se fera ce renversement du pouvoir? Le génie de Jésus est d’avoir compris que la domination romaine – si forte qu’elle ne pouvait craindre aucune révolte armée – pourrait pourtant être mise en échec si ses disciples, au lieu de chercher à se révolter, modifiaient leur propre comportement. En créant une société parallèle – une société où les distinctions de classe et de rang de la société romaine laissent la place à l’amour réciproque et à une bienveillance mutuelle entre tous les disciples -, les chrétiens sont parvenus à mettre en échec, plus profondément que toute révolte n’aurait pu le faire, le fonctionnement brutal et inégalitaire de l’Empire.

L’approche biblique de la liberté politique est-elle transposable à notre époque?

Il y a beaucoup de leçons applicables à notre époque – comme d’ailleurs à toutes les époques, car la pratique du pouvoir ne varie pas tant que cela à travers les siècles. Si je devais en retenir une seule, je choisirais l’insistance que met le texte biblique à décrire les hommes de pouvoir dans leurs motivations réelles – avec leurs faiblesses personnelles, leurs cruautés et leurs mesquineries – et non à travers le prisme d’une idéologie ou d’un idéal politique. Lorsque le premier livre de Samuel décrit la prise du pouvoir par David, il ne décrit pas un affrontement de principes ou de concepts. Il s’étend, au contraire, sur le détail de toutes les tactiques politiques, de toutes les trahisons et de tous les mensonges qui ont permis à David d’atteindre son but. De la même manière, le livre d’Esther, qui raconte comment les Juifs de Perse ont échappé au massacre prévu pour eux par le vizir Haman, fait une description limpide des manœuvres que la reine Esther et son oncle Mardochée mettent en place pour sauver leur peuple. Quand on lit ces textes, on comprend le fonctionnement réel du pouvoir. Au contraire, quand on lit les nombreux auteurs qui veulent réduire les luttes politiques à des luttes de principe – réaction contre progrès, aristocratie contre démocratie, nationalisme contre socialisme, que sais-je encore -, on se berce de concepts un peu creux et on ne comprend pas grand-chose.

Dans votre livre, vous parlez du prophète Amos qui reproche aux riches de spolier et de brutaliser les pauvres. La Bible serait-elle de gauche, voire d’extrême gauche?


Bien sûr que non, la Bible n’est pas de gauche. Prétendre le contraire serait évidemment un anachronisme. Si j’utilise ce mot dans le cas particulier du prophète Amos, c’est parce que la rhétorique très particulière de ce prophète a été l’une des inspirations de la gauche occidentale jusqu’à nos jours. Amos ne se contente pas de dire qu’il faut aider les plus faibles: tous les auteurs de la Bible sont d’accord sur ce point. Il est en revanche le seul à croire, ou à faire semblant de croire, que les riches ne sont riches que parce qu’ils ont volé l’argent des pauvres. Amos hait tellement les riches qu’il nie leur humanité et traite leurs femmes de «génisses». Il annonce que les riches finiront par être punis dans un grand mouvement de violence. Toutes ces figures de style – nous le voyons tous les jours – ont eu une longue postérité dans la gauche occidentale. Bien sûr, la plupart des héritiers lointains d’Amos ne l’ont jamais lu et seraient très surpris – peut-être choqués – qu’on leur révèle qu’ils s’inspirent de sources bibliques.
Iriez-vous jusqu’à dire que la Bible est de droite?
Là aussi, il faut se méfier des anachronismes. La Bible a inspiré des mouvements de gauche comme de droite. Plusieurs de ses enseignements – l’égale dignité de tous les hommes, l’obligation de venir en aide aux plus faibles – sont acceptés, aujourd’hui, par les deux écoles de pensée. Et pourtant, ce n’est pas par hasard que la droite est généralement, de nos jours, plus à l’aise avec le texte biblique que ne l’est la gauche. La gauche fait preuve d’une confiance confondante en l’Etat. Elle continue à croire que si on donne suffisamment de pouvoir politique à une élite choisie, on pourra faire disparaître l’hostilité entre les peuples, l’inégalité entre les hommes, les préjugés et l’ignorance. Quand on est animé par une telle foi, on n’aime pas se faire rappeler à la réalité par le texte biblique qui dit avec l’Ecclésiaste que toutes les ambitions du pouvoir ne sont que «vanité et poursuite du vent», ou avec Jésus que «les pauvres seront toujours avec vous». Pour croire aux promesses de la gauche, il faut avoir plus de foi – de foi en l’Etat, bien sûr – que la Bible ne peut en offrir.

Quand le handicap est porteur de génie

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Quand le handicap est porteur de génie…
Si vous ne connaissez pas encore Daniel Tammet, retenez désormais ce nom. Ses exploits, dans le domaine de la mémoire et des calculs mentaux très complexes l’ont fait considérer par les médias comme un homme-ordinateur. Car l’apparition d’un documentaire éponyme établissait  qu’il  manie des prodiges mathématiques. Pour casser cette image uniquement cybernétique, il a écrit ses mémoires, en 2007. «Je suis né un jour bleu». Cette autobiographie a tout de suite été un best-seller, traduit en dix neuf langues. Car cet homme atteint du syndrome d’Asperger* narre son enfance un peu bizarre, mais somme toute heureuse au milieu d’une nombreuse fratrie. Puis ses premiers émois amoureux et, surtout, les expériences effectuées par des chercheurs en neuroscience du monde entier. Lesquelles font dire aux scientifiques qu’il est la pierre de Rosette de l’autisme. Car il Daniel Tammet a la particularité de faire la synthèse de ce qu’il ressent et de pouvoir l’exprimer. De manière non seulement intelligible mais belle sur le plan littéraire.
Dans ce premier livre, Tammet explique qu’il n’est pas obligé d’effectuer mentalement les calculs les plus complexes. Car les solutions lui apparaissent comme autant de paysages qu’il n’a plus qu’à observer. Ce qui est une notion développée en synesthésie.
En tous cas, son premier livre, à bousculé ses habitudes. Il a désormais trouvé sa véritable voie dans le travail d’écriture.
Aussi, en 2009, il dédie son deuxième livre, «Embrasser le Ciel Immense (Editions Les Arènes), à la beauté qui sommeille en chaque esprit». S’appuyant à la fois sur ce qu’il perçoit « de l’intérieur » et sur les expériences scientifiques les plus récentes, il fait un état des lieux des connaissances actuelles sur le cerveau. Remettant en cause nombre d’idées sur le «lt QI» et l’intelligence il préconise des méthodes personnelles pour apprendre plus facilement une langue étrangère ou pour mieux comprendre les mathématiques. Il s’interroge  également sur le futur de l’esprit humain. Il démontre, surtout, qu’il est possible d’établir des passerelles entre les capacités du cerveau d’un savant-autiste et celui d’une personne lambda. Car il est réducteur de toujours les opposer. Cet ouvrage séduit par le fait qu’il est explicite et ne se réfugie pas dans l’abstraction. Car Daniel Tammet a quelque chose d’un petit Prince, qui s’exprime comme s’il décrivait   la Terre depuis une autre planète,  ce qui serait un gage d’objectivité.
Le 17 janvier 2013, il publie son troisième livre L’Éternité dans une heure, une initiation à la poésie des nombres.
Considéré par d’aucuns comme une sorte de Rimbaud, non seulement de la mathématique mais aussi des lettres. En tous cas par de nombreuses personnalités, dont Jacques Chirac, Amélie Nothomb, Jean d’Ormesson, Claude Lanzmann, Bernard Pivot, Sempé, Max Gallo et Bernard Pivot  le tiennent pour  le plus génial de nos contemporains.
En tous cas, ses capacités de calcul et de mémorisation sont à des années lumière d’un citoyen lambda: Il parle une douzaine de langues. Dont l’islandais, qu’il a appris en moins d’une semaine. Il a battu, en 2004, le record d’Europe de récitation des décimales du nombre π (pi) –elles sont vingt deux mille cinq cent quatorze!- de manière ininterrompue, en cinq heures et neuf minutes. Ceci sans commettre une seule erreur!
Ce génie, qui écrit avec autant de talent et de précision qu’il calcule, y ajoute la poésie. Et l’humour. Car c’est sans doute ce qui lui fait regretter que, dans les écoles, on n’enseigne que les premières décimales du nombre de pi. «C’est comme si –dit-il– l’on apprenait seulement trois ou quatre mot de Molière». Or Molière est très important pour ce britannique qui vit à Paris et a choisi de se faire naturaliser français avant d’épouser son compagnon.

*syndrome d’Asperger:

Le syndrome d’Asperger est un trouble du spectre autistique qui se caractérise par des difficultés significatives dans les interactions sociales, associées à des intérêts restreints et des comportements répétés. Le langage et le développement cognitif sont cependant relativement préservés par rapport aux autres troubles du spectre autistique. Bien qu’elles ne soient pas retenues pour le diagnostic, une maladresse physique et une utilisation atypique du langage sont souvent rapportées. Ce syndrome a été nommé après les travaux du pédiatre autrichien Hans Asperger qui décrit en 1943 des enfants chez lesquels on constate un déficit de les techniques d’imagerie cérébrale n’ont pas identifié de phénomène pathologique commun évident.
Lorsque le diagnostic est établi, une prise en charge pluridisciplinaire avec différentes techniques complémentaires est proposée. Cependant, l’efficacité de certaines interventions est difficile à estimer car les données sur le sujet sont encore limitées.
La prise en charge est centrée sur les thérapies comportementales, qui se concentrent sur des déficits spécifiques : capacités de communications faibles, routines obsessionnelles et répétées, maladresse physique . La plupart des enfants s’améliorent quand ils deviennent adultes, mais des difficultés sociales et de communication peuvent persister.
Certains chercheurs comme Simon Baron-Cohen et des personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont posé la question de savoir si le syndrome d’Asperger doit être considéré comme une différence plutôt que comme un handicap qu’il faut traiter ou guérir.
Les limitations handicapantes, socialement en particulier, sont associées à une singularité qui se révèle parfois être une compétence exceptionnelle.
Note: En dehors du génie Daniel Tammet que je viens d’évoquer, les amateurs de mathématiques ont intérêt à consulter les site www.chaos-math.org sur lequel Aurélien Alvarez, Etienne Ghys et Jos Leys démontrent que l’apparent chaos du monde obéit à un ordre mathématiquement explicable.


Nicolás Muñoz de la Mata

Brigitte Kehrer

Déjeuner-débat

Dialogue et Démocratie Suisse

(D&DS)

Saison 2012-2013

Vendredi 11 janvier 2013

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Brigitte Kehrer

Brigitte Kehrer

Brigitte Kehrer est de nationalité française et suisse et habite à Genève. Après avoir enseigné la littérature, puis été journaliste culturelle pendant dix ans, elle s’engage dans la Croix Rouge internationale puis dans la coopération au développement, principalement en Afrique.

sur le thème

« Poudre d’Afrique.

(le Mali – Tombouctou) »

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

Soyez les bienvenu(e)s.

Résumé

Durant plus de quinze ans, elle travaille ainsi notamment au Mozambique, au Mali, au Sri Lanka, en Thaïlande, au Rwanda, en Côte d’Ivoire et en Guinée- Conakry.

Confrontée aux difficultés des pays en voie de développement en sortie de crise et aux questions récurrentes de résolution de conflits et de reconstruction de la paix, elle écrit un premier livre, Rwanda, part de Dieu, part du diable, puis un second ouvrage sur le processus de réconciliation et de réhabilitation après un conflit, L’art du conflit.

Aujourd’hui, elle partage son temps entre des mandats internationaux avec les Nations Unies ou les coopérations bilatérales, comme experte en projets de reconstruction de la paix, et des mandats de médiation internationale enseignant aux nouveaux gouvernements du monde des techniques de résolution de conflits et de production de médias pour la paix.

A propos du livre


Éva vit à Paris et s’ennuie. Elle voudrait travailler pour une grande cause et s’engage dans l’humanitaire. Au Mali, elle rencontre un Touareg dont elle tombe éperdument amoureuse, puis elle le quitte. Mais le destin la rattrape à Conakry lors de sa deuxième mission en Afrique. Elle est alors confrontée aux superstitions, à la magie noire et au culte des anciens à travers la figure emblématique d’un clochard.

Sa rencontre avec les forces obscures de l’Afrique va lui permettre de vivre un profond changement intérieur et un éveil à d’autres réalités et à de nouvelles valeurs de reconnaissance de l’autre dans sa différence.

Poudre d’Afrique est une initiation à l’Afrique, un apprentissage douloureux, destiné à aller au-delà des discriminations. Éva apprend à assumer ses choix, à revisiter ses croyances et à trouver de l’humanité profonde dans ce qui nous semble si aliénant sur cet obscur continent.

« Un jour, dans les temps anciens, à l’école coranique de Tombouctou, un jeune Touarègue, apprenti philosophe posa à son maître la question suivante :

– Maître Imam, pensez-vous que nous vivons tous dans le même monde ?

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Yvette Matta

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 9 novembre 2012

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Yvette MATTA

Yvette MATTA

Yvette MATTA, musicienne, voue sa vie au service des Muses. Encore écolière, mais déjà engagée dans le ballet du Grand-Théâtre, elle poursuit ses études de piano et chant au Conservatoire de notre ville et en privé. 
Elle obtient en Suisse, le premier prix de chant du Concours des Jeunesses Musicales , le prix Maurice SANDOZ et, en Autriche, pour l’opéra, le prix de virtuosité de l’Académie de Musique de Vienne. 
Elle a brillé sur les scènes autrichiennes, à Linz, Salzbourg et Vienne dans les rôles, entre autres, de Despina (Cosi fan tutte), Blondchen(Enlèvement au sérail), la Reine de la nuit (Flûte enchantée). 
Egalement plusieurs récitals et concerts. 
Remarquable conférencière, Yvette MATTA présente avec grand succès, depuis une dizaine d’années, des exposés sur divers compositeurs, en ayant soin d’y inclure des extraits musicaux. 
Voici quelques titres :

  • « Un Génie universellement reconnu ou MOZART dans son intimité » 
  • « La grande Influence de la Musique sur les moeurs et les courants de pensée » 
  • « ROUSSEAU, Génial musicologue et provocateur avisé parmi les musiciens de son temps » 
  • « VERDI, Flamme du génie, Flamme d’Italie »

sur le thème

Jean-Jacques Rousseau, génial musicologue et provocateur avisé parmi les musiciens de son temps

Aquarelles

11h45  Accueil

12h10 Repas

13h00 Déjeuner-débat

Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

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