Conférence de Laurent Puzeaux

Déjeuner-débat à Genève

Le déjeuner-débat de Dialogue & Démocratie Suisse

(D&DS)

Saison 2017-2018

Vendredi 9 novembre 2018

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Laurent PUZEAUX

Laurent Puzeaux

SPECIALISE BANQUE ET INGENIERIE FINANCIERE, ESC Toulouse, Membre du Conseil Exécutif de D&DS

sur le thème

Le Bitcoin, une utopie nécessaire ?

Le Bitcoin est une révolution technologique, une nouvelle forme d’or immatériel, une bulle financière ou encore une escroquerie. Il peut être tout ceci, ou rien de tout cela ; une chose est sûre, il s’agit du phénomène technico-financier de cette fin de décennie.

On peut définir la monnaie en général comme une unité de mesure de la valeur, une unité d’échanges commerciaux. Elle constituait jusqu’alors un attribut de souveraineté nationale jalousement gardé par chaque État.

Le Bitcoin, lui, est une donnée informatique qui passe directement de l’ordinateur du vendeur à celui de l’acheteur en peer-to-peer. Il s’agit donc d’une monnaie privée décentralisée échappant au contrôle des banques centrales et des gouvernements.

Anticiper un rôle accru de cette crypto-monnaie relève-t-il ou non de l’utopie ? Il n’est point de jugement valable sans connaissance technique d’un sujet.

1. La technologie

Autrefois, seuls les journalistes étaient en charge de diffuser l’information. Dorénavant, n’importe qui peut publier un article sur Internet. Le système de paiement Bitcoin a pour but d’être aux transactions ce que le Web est à l’information. La Blockchain est la technologie sous-jacente.

Une personne peut créer un bloc d’informations sur le Web, ensuite quelqu’un d’autre en ajoute un, et ainsi de suite. Chaque bloc contient des données, son propre hash (une clé) et le hash du bloc précédent. Les données décrivent des transactions (payeur, receveur, montant…). On peut comparer un hash à une empreinte digitale. Il identifie de manière unique un bloc et tout son contenu.

Si on travaille avec une base de données représentant une source centrale d’information que tout le monde consulte, il existe un risque majeur d’altération. Il est indispensable de procéder à des vérifications draconiennes. Dans le cas de la Blockchain, on utilise une base de données décentralisée. Chaque propriétaire d’ordinateur a la possibilité de s’intégrer à un réseau et détenir sa propre copie de la Blockchain. Si l’une d’entre elles disparait, il suffit de la reproduire. Cette réplication à l’identique est essentielle pour la préservation de l’intégrité de la donnée.

2. L’émergence du Bitcoin

A terme, le Bitcoin vise à obtenir directement un bien, comme lors d’un paiement en liquide. Le rôle d’intermédiaire des banques deviendrait alors obsolète. Il existe deux méthodes pour détenir des bitcoins. La plus simple : en échanger contre des monnaies traditionnelles sur une plateforme d’échange accessible aux particuliers. La plus complexe : miner, c’est-à-dire produire des blocs de transactions insérés dans la Blockchain.

Ce processus nécessite des batteries d’ordinateurs dont la puissance de calcul est mise en commun pour résoudre des problèmes mathématiques extrêmement complexes. Les bitcoins sont créés conformément à un protocole qui rétribue les agents ayant traité des transactions. La difficulté du minage a conduit à la création des mining pools, des coopératives qui combinent leurs ressources de calcul, et consomment beaucoup d’énergie. La plupart d’entre elles se trouve en Chine. Une condition indispensable pour en assurer le rendement est la faiblesse du coût de l’électricité.

L’utilisation d’une architecture décentralisée pose le problème de la confiance entre utilisateurs. Comment savoir si tel individu, ou telle partie, a soumis des informations correctes dans la base de données, en d’autres termes, comment s’assurer qu’il n’y a pas de transactions frauduleuses ?

Dans le cas du bitcoin, la solution retenue est le pourquoi; (preuve de travail). Pour chaque nouveau bloc accepté, le mineur qui effectue le plus rapidement l’activité de vérification-sécurisation-enregistrement obtient une rémunération dans l’unité de compte du réseau.

Il est possible, dans de rares cas, de payer ses achats en ligne en bitcoins. On peut également investir dans des ICO (initial coin offerings). Ces levées de fonds permettent de financer des

entreprises ayant un projet technologique prometteur. Le canton de Zoug s’est spécialisé dans ce secteur au point d’être rebaptisé la Crypto Valley.

3. Perspectives et doutes

Le bitcoin est à la base un logiciel, une abstraction. Il s’agit d’une monnaie complètement fiduciaire. Il n’a aucune contre-valeur en métal précieux ou en biens immobiliers, ce n’est que de la donnée stockée dans des serveurs. Aucune institution reconnue ne s’en porte garante.

L’évaluer et par-là même essayer d’anticiper son cours est impossible.

En essayant de contourner les banques centrales et commerciales, il représente un risque de perturbation de la stabilité du système financier. Ces institutions établies sont dirigées par des

professionnels expérimentés ayant appréhendé les mécanismes financiers élémentaires, et donc aptes à endiguer efficacement les crises.

Les dirigeants des principales banques suisses soutiennent que le bitcoin est un phénomène de mode sans valeur intrinsèque, alimenté par l’enthousiasme irrationnel des investisseurs.

On peut douter de la sécurité d’un objet numérique sans police dont les seuls principes fondateurs empêcheraient toute malversation. Les banques centrales multiplient les avertissements à l’égard du bitcoin, mais leur message n’est pas toujours écouté.

Selon un récent rapport du ministère de l’économie français, il convient de ne pas laisser les cryptomonnaies intégrer les portefeuilles des organismes de placement collectif.

Conceptuellement, ce serait un changement fondamental de qualifier d’actifs financiers des instruments sans valeur d’usage et sans espérance de revenu. Pour la stabilité financière, ce serait un risque majeur.

Enfin et surtout, les États ne seront guère enclins à se laisser entièrement déposséder de la maitrise de leur politique monétaire, cet attribut essentiel de souveraineté.

En conclusion, l’Internet est un pavé mosaïque, dont la surface recouvre notre Terre dans sa quasi-totalité et qui fonctionne à la vitesse de la lumière. Il comprend des cases blanches mais

aussi des cases noires. Le Bitcoin, repose sur une technologie d’avenir, la Blockchain, promise à d’autres applications. Le système Bitcoin est certes en plein essor mais il doit encore faire la preuve de sa pérennité. L’avenir dira s’il s’agit d’une utopie ou d’une évidence.

Au moins fait-il émerger le souhait d’une sage gouvernance économique mondiale et l’idée selon laquelle la communauté de ses utilisateurs représente une âme collective pétrie de sagesse.

Laurent Puzeaux

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Une nouvelle guerre a éclaté

« Il serait grand temps que nous nous apercevions »

Publié par Thierry Desjardins le 9 Avril 2018

« Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin qu’une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l’ échelle planétaire.

Les Islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout.

Malraux avait dit :

« Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas » »

On a bien l’impression que ce siècle qui commence va voir le déchaînement sans pitié d’un Islam renaissant, voulant dominer le monde et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète.

Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi.

En s’attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le capitalisme, ce qu’ils appellent le « néo-colonialisme », la parité hommes femmes, les Droits de l’Homme, le progrès tel que nous le concevons.

Le XXème siècle a été marqué par l’affrontement Est-Ouest, le bloc communiste contre les pays « libres ». Marx, Lénine et Staline se sont effondrés d’eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent

monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par Allah et son Prophète.

Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l’Islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques.

Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes métropoles) sont autrement plus dangereuses que ne l’ont jamais été les chars du Pacte de Varsovie.

Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.

Mais nous restons les bras ballants.

Il faut bien dire qu’on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n’est plus guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam

Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n’ont pas été très concluantes, c’est le moins qu’on puisse dire. Il est bien loin le temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger les maronites du Liban que massacraient les Druzes.

Mais au moins restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de plus la fameuse « repentance » qui nous sert désormais pour maquiller toutes nos lâchetés.

Hier, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c’était parce que ces chrétiens de la vallée du Nil étaient « les représentants de l’Occident », les ambassadeurs de la culture européenne », les symboles vivants du capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les ultimes survivants de l’époque coloniale. Autant dire, à l’en croire, que les Islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances d’un passé détesté.

*L’imbécile était, en plus, un inculte*. Les coptes sont les descendants du peuple des pharaons. « Copte » veut dire « égyptien ». Ils étaient sur les bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S’ils sont plus nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c’est précisément parce qu’ils ont fui les cavaliers conquérants venus d’Arabie. Ils avaient leurs églises bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.

On peut d’ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens d’Orient qu’ils soient catholiques (de rite d’Antioche, de rite syriaque comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite d’Alexandrie) ou « non chalcédoniens » comme les coptes, ou orthodoxes (ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem, soit à Damas). Tous sont « chez eux » dans ces pays-là depuis des millénaires, certains parlant encore l’araméen, la langue du Christ. En faire des ambassadeurs de l’Occident, des représentants du capitalisme colonial est évidemment une absurdité.

Même si, en effet, ils sont « de culture chrétienne ». Mais ils l’étaient avant nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons d’accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays.

Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de «l’amitié islamo-chrétienne », d’un « Islam à l’occidentale», de « la cohabitation harmonieuse des trois monothéismes ».

Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité, mais ne nous laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout si elle devait être « positive », comme le souhaitent certains), car ce serait, évidemment, faire le jeu des fanatiques.

Aujourd’hui, la grande mode est d’évoquer, d’invoquer à tout bout de champ « les années les plus sobres de notre histoire ». C’est souvent absurde et parfois odieux. Mais s’il y a une leçon qu’il ne faut jamais oublier c’est bien celle de Munich, Churchill avait dit :« Ils ont préféré le déshonneur à la guerre et ils auront les deux. »

Il ne faut jamais tenter de pactiser avec ceux qui vous ont déclaré la guerre.

Thierry Desjardins

Journaliste et Reporter, né en 1941,

Directeur général adjoint du Figaro.

Auteur d’un nombre considérable d’ouvrages politiques.

Lauréat de l’Académie française.

Prix Albert Londres 1975.

Prix Louis Pauwels 2000.

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Conférence de Philippe Le Bé

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 9 mars 2018

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Philippe Le Bé

Philippe Le Bé

sur le thème

 » 40 ans de journalisme: comment participer (modestement) à l’éveil des consciences? « 

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Terrorisme et crime organisé

Terrorisme et crime organisé

war, weapon, action

Publié par Jacques de Saint Victor et Jean-François Gayraud dans Politique · 14 Décembre 2017

Terrorisme et crime organisé. Une nouvelle perspective stratégique : les hybrides

par Jacques de Saint-Victor et Jean-François Gayraud

Les auteurs des attentats commis en France et en Belgique en 2015 et 2016 proviennent presque tous du monde du gangstérisme. A l’origine, la grande majorité de ces terroristes sont originellement et essentiellement des criminels et des délinquants de droit commun. C’est l’une des conclusions de cette puissante réflexion conduite par deux experts au sujet de la criminalisation du politique. Parce que l’histoire criminelle est en passe de devenir une part essentielle de l’histoire du pouvoir la lecture de ce document de référence s’impose.

Ce texte novateur a été rédigé dans la perspective d’une présentation orale à l’occasion des VIIIe Assises nationales de la recherche stratégique organisées par le CSFRS le 30 novembre 2017 à Paris, Ecole militaire, amphithéâtre Foch. Jacques de Saint Victor et Jean-François Gayraud ont brillamment assuré la première table ronde intitulée : « Les hybrides : la nouvelle perspective stratégique ».

Documents

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Conférence de Malika Aït Mohamed Parent

Déjeuner-débat à Genève

Le déjeuner-débat de Dialogue & Démocratie Suisse

(D&DS)

Saison 2022-2023

Vendredi 8 décembre 2017

au

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Nous aurons l’honneur de recevoir

Malika Aït Mohamed Parent

Malika Aït Mohamed Parent

Expert indépendant Anti-Corruption ; Masters in Economics, Général & Public, Sorbonne, France ; International Masters

Program in Practicing Management in McGill University, Canada ; Indian Institute of Management Bangalore, India ; Kobe-Tokio Universities, Japan; INSEAD , France.

sur le thème

«Prévention de la corruption dans le secteur de
l’aide et du développement»

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Conférence de François La Praz

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS section Vaud)

Saison 2016-2017

Vendredi 17 mars 2017

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1004 Lausanne

Nous aurons l’honneur de recevoir

François La Praz

François La PRAZ

Responsable management et conseiller en ressources humaines auprès de la ville de Lausanne

sur le thème

La problématique en recherche d’emploi pour les quinquagénaires

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Conférence de Paolo Urio

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2016–2017

Vendredi 10 mars 2017

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Paolo URIO

Paolo URIO

Professeur émérite de l’Université de Genève, spécialiste et auteur de nombreux ouvrages sur la Chine actuelle.

sur le thème

La revanche de la Chine est-elle en train d’aboutir ?

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Conférence de Pierre Aepli

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2016-2017

Vendredi 10 février 2017

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Pierre Aepli

Pierre AEPLI

licencié en sciences politiques, diplômé de l’IMD et du FBI, officier de l’Ordre national du Mérite français. Il dirige la Police cantonale vaudoise durant 20 ans au titre de commandant de la police cantonale.

Thème

Occident, hier, aujourd’hui, demain


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Résumé

Livre : OCCIDENT HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN

Auteur: Pierre Aepli

Le livre s’attache dans sa première partie à examiner ce qui explique la suprématie incontestable que l’Occident a acquise sur le reste du monde depuis le 18e siècle, et qu’il conserve toujours en grande partie aujourd’hui.

Si, au début du 16e siècle, la Chine et l’Empire ottoman sont encore plus avancés dans de nombreux domaines, l’essor de l’Occident va lui permettre de les rejoindre, les dépasser puis les dominer. A quoi est dû cet essor ? Le livre identifie les facteurs clés du succès de l’Occident en les plaçant chaque fois en regard des situations chinoise et ottomane. Parmi les raisons principales de la prédominance occidentale, il souligne que la géographie de l’Europe lui assure d’énormes avantages en termes climatiques, d’agriculture et de facilité des échanges. Elle a aussi un effet déterminant sur sa structure politique puisque le dessin côtier très découpé et les frontières naturelles bien marquées engendrent la diversité et la stabilité de ses Etats. Cette configuration éclatée, à l’inverse de celle des grands empires orientaux, stimule la concurrence des nations, favorise la recherche scientifique, le développement du commerce et de l’industrie, la révolution militaire et l’instauration d’institutions rationnelles étatiques.

C’est sur ce socle que sont édifiés les six éléments qui distinguent l’Occident des autres civilisations et lui procurent les moyens de sa domination :

  • l’idée de progrès impose la vision d’une ascension infinie vers le mieux ;
  • la raison conquiert son autonomie en se libérant des contraintes religieuses et fournit les instruments de compréhension des lois qui régissent le monde et les outils pour agir sur lui ;
  • sa capacité d’autocritique le pousse constamment à se remettre en question ;
  • l’Etat-nation : il permet la subordination de toutes les forces de l’Etat au service de sa politique ; il se distingue des empires multiculturels de l’Orient par sa conception des sources de la loi, de la légitimité, des modes de désignation et de succession des gouvernants, du rôle des citoyens dans l’exercice du pouvoir ;
  • l’art militaire : il soumet la stratégie et la conduite des armées aux impératifs de la raison et, conjugué à la suprématie scientifique et technologique, dote l’Occident des moyens de conquête du monde ;
  • le dynamisme du système économique où une classe de marchands, d’industriels et de financiers, mue par l’idée de progrès, inspirée par les doctrines des économistes libéraux, ouverte à l’application des découvertes technologiques, âpre au gain, mais transcendée par une éthique de travail d’essence calviniste, pérennisée par le droit de propriété qui la met à l’abri de l’arbitraire qui règne en Chine et dans l’Empire ottoman, domine le commerce maritime, conquiert les marchés d’outre-mer et, facteur capital, sait exploiter les avancées technologiques pour accomplir la révolution industrielle qui va creuser l’écart avec les autres civilisations.

La deuxième partie du livre analyse la situation de l’Occident en ce début du 21e siècle à partir des grandes modifications qui remodèlent l’ordre international. Le monde bipolaire, structuré par la rivalité des USA et de l’URSS prend fin en 1991 ; il est remplacé, après une brève période de règne incontesté des USA, par une configuration instable où de nouveaux centres de pouvoirs émergent sans qu’il soit encore possible de discerner les contours du nouveau système de relations internationales qui se met en place, ni les règles qui le régiront. L’évolution démographique, les risques climatiques accrus, le déplacement de la puissance économique vers l’Asie, l’apparition de nouvelles puissances régionales, l’expansion de l’islam fondamentaliste, les effets de la mondialisation et les rejets qu’elle suscite érodent et menacent les positions de l’Occident.

Les instruments de sa puissance apparaissent affaiblis : l’Etat-nation est contesté par le haut en raison de la création d’espaces supranationaux, il l’est aussi par le bas par la multiplication des revendications irrédentistes et particularistes de sociétés devenues hétérogènes à qui la présence de plus en plus affirmée de l’islam pose de graves défis. Les dispositifs militaires des pays occidentaux ne sont plus adaptés aux types de conflits asymétriques qui ensanglantent les zones de crise alors que dans les sociétés développées les menaces de la criminalité et du terrorisme ont succédé à celles des agressions militaires ; les crises économiques et financières ébranlent ses économies ; son avance en matière de recherche scientifique se réduit. Les conditions qui ont favorisé son expansion se modifient. Affaibli démographiquement, essoufflé économiquement, sa suprématie militaire questionnée par les nouvelles formes de conflit, ses institutions politiques peinant à s’adapter aux défis de la mondialisation et aux revendications de sociétés devenues plus hétérogènes, l’Occident doute de ses valeurs, culpabilise sur son passé, s’interroge sur son avenir. Plus grave, l’autocritique constructive qui l’a rendu capable de corriger ses pires excès se transforme en critique destructrice et paralysante dont le politiquement correct n’est que l’une des formes débilitantes.

L’Occident conserve toutefois de grands atouts qui devraient l’aider à maintenir une place de premier plan dans le monde de demain : il n’est pas menacé militairement, son PIB représente toujours une part importante du PIB mondial, ses universités demeurent parmi les meilleures du monde et sa science reste à la pointe. La question qui se pose est de savoir s’il saura mobiliser ses forces comme il l’a fait pour résister au totalitarisme ou si, fatigué et culpabilisé, il renoncera à défendre les valeurs et les institutions qui sont les siennes.

La troisième section de l’ouvrage, en s’appuyant sur les enseignements que peut présenter l’histoire de la fin des empires et des civilisations, et en prenant en compte les lignes de force, les tendances et les facteurs d’incertitude que l’on peut identifier aujourd’hui, établit trois scénarios (optimiste, réaliste, pessimiste) en fonction d’hypothèses sur l’évolution démographique, l’état des ressources, le développement économique et ses conséquences pour les classes moyennes, les risques de conflit et les structures de l’ordre international qui se met en place et dont la stabilité ou l’instabilité dépendront du type de relations qui s’établiront entre la Chine et les USA.

La conclusion pose la question de savoir s’il faut défendre l’Occident et répond qu’il faut défendre ce qu’il représente, c’est-à-dire ce que nient ou combattent ses adversaires : la séparation du politique et du religieux, la liberté d’expression et de croyance, l’égalité des sexes, les choix individuels. Ce combat ne doit cependant pas être l’apanage d’un Occident blanc et chrétien défini géographiquement, il doit être élargi à tous les peuples qui se rattachent à une modernité définie par ces valeurs que l’on doit considérer comme universelles.


Résumé de la conférence

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Conférence de Bernard Mathieu

Déjeuner-débat à Genève

(D&DS)

Saison 2016-2017

Vendredi 9 décembre 2016

au

6, rue de la Scie 1207 Genève

Nous aurons l’honneur de recevoir

Bernard Mathieu

Bernard MATHIEU

sur le thème

Quelle interculturalité au 21ème siècle ?

L’interculturalité est l’ensemble des relations et interactions entre des cultures différentes, générées par des rencontres ou des confrontations, qualifiées d’interculturelles. Impliquant des échanges réciproques, elle est fondée sur le dialogue, le respect mutuel et le souci de préserver l’identité culturelle de chacun.

Le déjeuner-débat sera animé par Bernard Mathieu et Jean-Henri Gontard avec son ami Moussa AG Acharatoumane

1.- Intervention de Bernard Mathieu : L’interculturalité

    2.- Intervention de Jean-Henri Gontard et Moussa AG Acharatoumane

    Jean-Henri Gontard
    Moussa AG Acharatoumane

    Jean-Henri Gontard viendra avec son ami Moussa AG Acharatoumane actuellement présent sur Genève. Nous venons de sortir d’une séquences de travail sur la mise en oeuvre des accords d’Alger entre le Mali et l’ancienne rébellion Touaregue laïque. Moussa est l’un des principaux responsables politiques engagés dans le travail diplomatique des accords d’Alger, et dans la mise en oeuvre effective d’une vie à nouveau partager entre communautés, et entre cultures politiques différentes.

    Sa réflexion actuelle, et son action sur le terrain est de fédérer l’ensemble des acteurs autour de ce qu’ils ont immédiatement en commun, le territoire de leur cité et de sa région rurale immédiate,  Ménaka, la nécessité de s’y protéger des incursions d’Abu Walid Al Sarahoui, emir de l’Etat Islamique au Sahel, et de trouver un chemin pour partager en commun les problèmes immédiats (sûreté, eau, énergie, etc …). Comme le dit l’expression l’enjeu est à nouveau de « faire cité » (repenser, et revivre la cité), les accords d’Alger, accords entre état central et rebellions historiquement de culture différente, est un exercice de reconstruction de « contrat social » dans un climat de lutte contre les terroristes « islamiques » qui appellent à l’annihilation même de la culture porté par les population. Pensez vous un seul instant qu’AQMI ou l’Etat Islamique soient fan du groupe Tinarawen qui a fait les belles heures du festival de Montreux aux cotés de Santana ?

    Les Touaregs ont été reconnus par l’Instance Permanente de l’ONU sur les peuples autochtones. Moussa Ag Acharatoumane travaille entre autres sur ce sujet. Point de convergence avec le rôle de Dialogue et Démocratie et son statut d’ONG consultative auprès de l’ONU.

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    Débats réservés aux Francs-maçons et Franc-maçonnes

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    Deux assurances

    Deux assurances, un destin

    woman holding white pack

    Publié par Jérôme Cosandey – Avenir suisse – 3 Décembre 2016

    L’AVS et de la prévoyance professionnelle sont complémentaires

    Le débat autour de l’initiative AVSplus aura eu le mérite de rappeler le fonctionnement de notre prévoyance vieillesse et le rôle de ses trois piliers. Dans cette campagne, la gauche a sans cesse reproché à la droite de vouloir noircir les perspectives financières de l’AVS. Mais de son côté, elle n’a pas manqué de relever systématiquement les difficultés du 2e pilier liées aux rendements bas des marchés des capitaux.

    Or, opposer les deux piliers est une fausse piste. Contrairement aux idées reçues, les financements de l’AVS et de la prévoyance professionnelle ne sont pas indépendants l’un de l’autre. Ils sont au contraire soumis aux mêmes défis économiques.

    Pour compenser l’évolution démographique le financement de l’AVS nécessite une augmentation de la masse salariale.

    Les salaires sous pression

    Si à première vue, les taux bas touchent d’abord le 2e pilier, il serait faux de croire l’AVS immunisée contre ce fléau. Pour compenser l’évolution démographique – soit un nombre croissant de retraités par rapport au nombre d’actifs cotisants – le financement de l’AVS nécessite une augmentation de la masse salariale. Les projections de l’Office fédéral des assurances sociales assument une hausse réelle des salaires de 0,9% par an et une part toujours croissante des secteurs économiques à haute valeur ajoutée. Or, tout miser sur l’AVS, c’est ignorer les causes des taux d’intérêt bas et surtout ne pas anticiper leurs conséquences sur les salaires.

    En effet, la baisse des rendements réels sur les marchés des capitaux reflète une baisse de la croissance économique, exprimée par exemple en pourcentage du PIB (Produit intérieur brut). De façon simplifiée, le PIB constitue la somme des salaires et des dividendes payés en Suisse. La part du PIB versée sous forme de salaire ou de dividendes découle des différences d’utilisation des deux facteurs de production que sont le travail et le capital.

    En Suisse, emprunter du capital ne coûte presque plus rien depuis que la BNS a introduit des taux négatifs. Le travail, lui, avec notre niveau de vie élevé, est coûteux. Dans un tel environnement, il faut s’attendre à un déplacement accru de l’activité économique vers toujours plus d’automatisation (dû au capital bon marché) et de moins en moins de travail, relativement cher.

    Dans ce contexte, les fruits de la croissance devront toujours plus récompenser le facteur de production « capital » et toujours moins celui du « travail ». Si les taux de croissance restent faibles et que l’importance du capital augmente, une hausse des salaires réels de 0,9% sur l’ensemble de l’économie est peu probable.

    Or, sans cette augmentation des salaires, mais avec la poursuite de l’évolution démographique, le financement de l’AVS sera mis à rude épreuve.

    Diversification du risque

    Si la croissance économique réelle reste basse voire diminue encore, les taux de rendement, et à terme les salaires, vont baisser, affaiblissant ainsi le financement du 1er comme celui du 2e pilier. Les mécanismes de transmission d’un ralentissement économique restent toutefois différents pour les deux assurances sociales et permettent ainsi de lisser leurs revenus combinés. Les marchés des capitaux sont volatils et touchent immédiatement les bilans des caisses de pension, à la baisse comme à la hausse. Les salaires sont plus stables, leur ajustement vers le bas étant difficile pour des personnes en emploi. Ils peuvent surtout être renégociés à la baisse lors d’une nouvelle embauche. Conscients de cette asymétrie, les employeurs relèvent de façon prudente les salaires lors d’une reprise économique

    Un financement combiné par répartition et par capitalisation assure également une diversification géographique des risques économiques. L’AVS dépend avant tout de la conjoncture suisse qui détermine l’évolution des salaires et donc des cotisations. En revanche, le 2e pilier investit dans le monde entier. Cela constitue par exemple un risque si l’économie européenne peine plus, une chance si certains pays émergents peinent moins que le marché suisse.

    Ainsi, miser fortement sur le 1er au lieu du 2e pilier est une fausse bonne idée. Non seulement, cela ne permettrait pas d’échapper à la problématique des taux de rendement bas, car les causes de ces derniers auront aussi à terme une incidence sur le financement de l’AVS. Et dans le domaine de la prévoyance, c’est le long terme qui compte. Non, renforcer un pilier au détriment d’un autre signifierait aussi renoncer à la diversification des flux financiers et des risques géographiques qui caractérise notre prévoyance vieillesse et lui confère plus de stabilité.

    Source : Avenir Suisse – Jérôme Cosandey – 1er décembre 2016

    Par DDS, il y a